jeudi 24 mai 2012

Les printemps

A Paris, c'est un vrai printemps (enfin). Il fait beau et chaud (ceci n'est pas une contrepèterie belge).

A propos de Belgique, François est revenu en voiture et les anciens sbires de Sarkozy critiquent. Tant qu'ils n'ont que ça à dire... Le dîner fut bon et les discussions serrées, mais évidemment c'était juste un marquage au maillot et rien de publiquement décisif encore. Les territoires se marquent, plus vite que prévu. Tant mieux.

C'est le printemps et les belles amours poussent un peu partout, comme entre Copé et Fillon où l'orage a éclaté, normal en cette saison où la sève a poussé. Entre un hypocrite et un mal élevé, les noms d'oiseaux volent très bas. A suivre avec délectation jusqu'au congés de l'UMP après la rentrée. Pendant ce temps, les candidats députés hésitent entre faire le mort, développer des arguments uniquement locaux et se ranger derrière une des têtes de l'UMP (y'en a combien, n'oublions pas Juppé ?) avec un vrai programme de gouvernement (y'en a ?). A Paris, on va s'amuser !

C'est le printemps et les élections fleurissent un peu partout dans les pays qui ont eu un printemps arabe ou qui n'en ont pas eu. En Algérie, l'abstention massive et l'indifférence ont prolongé le pouvoir en place, après tout pourquoi changer, jusqu'à une possible crise, mais tout en se rappelant ces terribles années de crise et de guerre civile. En Tunisie, la peine de mort est requise contre Ben Ali. En Egypte, on attend les résultats de la première élection présidentielle depuis le changement, à suivre. Au Maroc, rien ne bouge, sauf dans les résidences somptueuses pour hommes politiques retraités (pardon, en train de se ressourcer). En Lybie, ça patine pour identifier les anciens responsables. En Syrie ? en Syrie, en Syrie, en série, en Syrie... un drame, une guerre civile déséquilibrée, un printemps qui n'en finit pas de se faire attendre.

Heureusement, il y a le printemps érable au Québec, avec au départ ce combat des étudiants contre l'augmentation des droits de scolarité (élevés par rapport à la France mais moins qu'aux USA). Depuis, ce combat s'est étendu à la lutte pour les libertés individuelles et collectives, suite à l'adoption en urgence par le gouvernement de cette fameuse loi 78 qui interdit entre autres les rassemblements, loi typique des dictatures, mais évidemment le contexte est différent, n'est-ce pas ?

A qui le tour ? après le printemps arabe et le printemps érable ?
- le printemps arable pour la révolution des paysans en Europe ou en Russie ou en Chine ?
- le printemps durable en préparation du Sommet Rio+20 le mois prochain ?
- le printemps à râleurs pour la France, pays dont c'est une des spécialités ?
- le printemps des cartables pour l'éducation (plutôt à l'automne d'ailleurs) ?

Ce matin, le JO n'avait pas encore publié les décrets d'attribution des ministres. De la lecture pour demain, alors, vraisemblablement.

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