mardi 23 octobre 2012

UD(F)I

Ce dimanche a donc été créée l'UDI, le mouvement de centre droit présidé par l'inneffa(ça)ble Borloo.

Tout le monde parle de la renaissance de l'UDF et donc de la bataille UDI-UMP comme au bon vieux temps de la bataille UDF-RPR avec Giscard et Chirac qui a défrayé la chronique avant qu'ils ne se retrouvent tous les deux empaillés au Conseil constitutionnel.

Evidemment Copé est furieux, lui qui voudrait que les sensibleries sensibilités existent, mais seulement au sein de l'UMP, le grand parti unique de la vraie droite. Il redoute les possibles "querelles fratricides".
Fillon est plus discret. Il a été déçu et choqué par le ralliement sans prévenir de Chantal Jouanno, parce que c'est pas bon pour sa stratégie parisienne et pour les futures tentatives de rajeunissement et de féminisation de l'UMP. Sentirait-on une approche différente de la future UMP pour les deux candidats au poste de président ? Est-ce que le timing de Borloo est fortuit ? La réponse est évidemment oui et non aux deux questions, respectivement.

Bayrou est furieux de s'être fait doubler mais il a décidé, finement, d'envoyer ses lieutenants participer au lancement et de permettre aux membres du MoDem la double appartenance à l'UDI et au MoDem. Lui-même ne peut y adhérer après son appel à voter François et alors que l'UDI annonce son soutien systématique à l'UMP, dans une logique UDF parfaite.

Les socialistes sont trop heureux de voir que c'est le b...l à droite, ce qui leur donne un peu d'air en ces moments délicats, où la coordination interne à gauche n'est pas parfaite. Néanmoins ils se méfient du zèbre (cf. cet article du Nouvel Observateur) car l'UDI annonce fièrement candidater à la prochaine alternance et les ambitions de Borloo sont fortes.




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