vendredi 15 mars 2013

Comment garder ses facultés ?

Parlons un peu d'enseignement supérieur en France.

Pas en Argentine, avec l'université catholique et jésuite que dirigeait indirectement le nouveau pape dans les années 70. Ni au Vatican avec l'une des plus belles bibliothèques au monde.

En France, dans le même domaine, avec l'acceptation par Sarkozy en 2008 puis le refus proposé par les Assises de François (à ne pas confondre avec le François d'Assises) de reconnaître les diplômes délivrés par le Vatican dans les écoles et instituts catholiques supérieurs en France. On ne sait pas où on en est vraiment et les étudiants inscrits découvrent souvent après coup que leur diplôme est valable au Vatican mais pas reconnu en France. Situation trouble, diplômes obéissant à leurs propres règles. Un peu plus de flou dans un monde de plus en plus marchandisé où l'on peut acheter presque tous les diplômes en ligne.

En France, avec la discussion imminente du projet de loi sur l'enseignement supérieur, suite à ces mêmes Assises de France. Les débats font rage. Le CNESER, haute autorité de l'enseignement supérieur et de la recherche en France, a émis un avis partagé le 25 février, qui équivaut à un oui. C'est un vote historique pour cette instance habituée à des refus plus tonitruants. La division de ce domaine entre les acteurs est en effet patente depuis longtemps. A l'époque de la loi sur l'autonomie universitaire, la LRU, le vote consultatif avait été négatif mais le projet avait été ensuite proposé et adopté quand même par le Parlement. D'autres acteurs s'en mêlent, comme le think tank de gauche Terra Nova. Les universitaires savent écrire et aiment ça. Ils aiment argumenter et savent le faire. Donc ils le font. Ils aiment lire aussi. Allez voir ici pour les différentes plateformes de livres et revues scientifiques libres en ligne. Sans compter les multiples blogs tenus par des scientifiques sur ces sujets de politique.

En France, on se prépare aux manifestations, assemblées générales et grèves, comme d'hab. Comme ici, le 2 mars, avec sa motion finale ici. Quelques belles manifs à venir (après le réchauffement évidemment).

Toujours dans ce projet de loi, il y a une mesure pour appuyer officiellement les cours donnés en anglais dans les universités et écoles supérieurs françaises. Cette mesure logique est contestée par les vieux militants de la francophonie et par les professeurs de français, ainsi que par des écrivains plus ou moins célèbres. La polémique enfle, le Salon du Livre approchant. Pétition ici ou ici. La journée de la francophonie et la semaine de la langue française c'est le 20 mars et la semaine prochaine. Pour le moment les réactions officielles de la Francophonie officielle sont très, très timides.

Dernier jour de l'hiver froid et long pour le français ou premier jour d'un renouveau printanier ? A vous de choisir.

Entre l'anglais et le français, Z Lartiste a choisi ;)






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