jeudi 18 avril 2013

Homophobie

Etrange mot.

On dit arachnophobie pour ceux qui ont peur de araignées, une peur viscérale.
On dit agoraphobie pour ceux qui ont peur de la foule, et qui donc ne l'aiment pas.
On dit misogynie pour ceux qui n'aiment pas les femmes et les méprisent, ou misandrie pour ceux qui n'aiment pas les hommes. On dit misanthropie pour ceux qui n'aiment pas les humains, l'Humanité.

Pourtant on dit homophobes pour désigner ceux qui n'aiment pas les homos, qui les méprisent. Pourquoi ne dit-on pas mishomos ? Homophobe, cela veut dire : celui qui a peur des homos. Pas celui qui les déteste. La phobie, c'est la peur maladive, c'est une maladie.

Les discours actuels sont plein d'homophobie. Même François en déplacement doit la dénoncer. Le ministre de l'intérieur doit exiger des organisateurs des manifs anti "mariage pour tous" qu'ils contiennent les débordements des ultras, d'extrême droite, d'intégristes catholiques ou d'énervés nervis de l'UMP. L'emphase mis sur cette bataille de société, avec sa radicalisation, entraîne plein de faits divers : bastonnades autour de boites de nuit, etc...

Chacun a ses opinions. Chacun a ses combats pour une société dont il rêve. Chacun peut voter. Chacun doit accepter le vote majoritaire. Certains (dont moi) ont bien accepté de vivre cinq années avec Sarkozy comme président, par exemple. Lorsque certains essayent de prouver qu'ils ont raison, ou de mettre le bordel pour le principe, c'est une autre affaire.

On est, en ce moment, dans ce type de boucle paradoxale de combat sociétal. Vivement qu'on en sorte, en mai, avec les Ponts, Roland-Garros et le festival de Cannes.

N'ayons pas peur. Ne soyons pas hexakosioihexekontahexaphobes (au fait, ce mot est plus long qu'anticonstitutionnellement et n'a rien à voir avec le Conseil constitutionnel...)


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