vendredi 19 avril 2013

Les 7 otages

Sept otages en moins. La famille avec quatre enfants enlevée au Cameroun il y a exactement deux mois a été libérée aujourd'hui par ses ravisseurs nigérians. On ne connaît pas les détails et on ne les connaîtra peut-être jamais, comme dans toutes les affaires de police internationale. Mais c'est une bonne nouvelle.

Certains journaux ou blogs ont titré sur "la première libération d'otages depuis l'annonce par François du refus de la France de payer des rançons". Cette annonce avait fait grand bruit, avec forces mouvements de manches d'hypocrites de tous bords. On ne saura pas plus cette fois s'il y a eu rançon. On doit croire sur parole ou rejeter par défiance. L'opération se poursuit sur le terrain. Pas aussi spectaculairement filmée, twittée et commentée que la chasse à l'homme dans les pavillons de banlieue de Boston, suite à l'attentat lors du Marathon de lundi. Mais une opération sur le terrain ressemble à une autre, toutes proportions gardées.

A propos de cette opération, François a dit "Nous ne pouvons pas tout dire, mais nous ferons tout". Le problème avec l'opinion publique et les médias c'est qu'il faut leur dire des choses et les écouter. Autant il est intelligent d'agir discrètement à certains moments, autant il est nécessaire et de bonne politique de parler aussi de temps en temps. Le baromètre politique, en défaveur de François et du gouvernement en ce moment, comme il ne l'a encore jamais été, mesure la pression politique sur les épaules des politiques. Ouvrir la bouche et les oreilles peut certainement aider à réduire cette pression. Tout est question d'équilibre. Entre le Cameroun ultra-discret et Boston ultra-médiatisé, la France est quelque part au milieu.

De quel côté penche-t-elle ?

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