samedi 19 octobre 2013

Hollande Bashing

Le bashing est un jeu à la mode. Dire le plus de mal possible de quelqu'un sans raison autre que dire du mal. C'est un jeu où tout le monde est perdant mais c'est aussi un jeu très contagieux, genre moutons de Panurge. Il suffit que quelques engagés/enragés commencent à y jouer pour que tout le monde s'y mette, même si les intentions de chacun sont totalement personnelles et liées à ses propres projets.

Il y en a de multiples exemples, en France comme ailleurs, et on a pourtant toujours l'impression que cela se multiplie. On discerne même une loi derrière, du genre du principe de Peter pour les incompétents. Une loi qui pourrait être : "Plus le bashing est fréquent, plus il est fort" avec son corollaire : "Plus le bashing est fort plus il a besoin de victimes sacrificielles".

On voit depuis quelques jours un bel exemple de cette loi à propos de l'affaire Léonarda, devenue affaire Valls, devenue affaire de lycéens, devenue affaire François, devenue affaire père de Léonarda, devenue affaire Léonarda, devenue... affaire tout court.

Le bref discours de François ce samedi était censé marquer le point final, au retour d'un Manuel Valls qui n'a pas eu le temps de prendre des couleurs en Guadeloupe, et après la lecture d'un rapport édifiant de la police des polices qui accuse le père de manipulations en tous genres. Comme je le tweetais juste après "Hollande soutient Valls et la loi, soutient Peillon et la protection du temps scolaire, soutient Leonarda. Tant pis pour les autres." Ce discours en trois points est clair et précis.

Donc tout le monde l'attaque, ce qui est rassurant. Le bashing s'est généralisé avec des noms d'oiseaux qui seront regrettés dès lundi. Chacun y va de sa ligne, c'est normal, et les lignes sont divergentes, voire opposées, c'est normal aussi sur un sujet de société mêlant l'éducation, l'immigration, les roms, les promesses de campagne de François entre fermeté et humanisme... Chacun espère dans ce bashing abattre la majorité et les attaques viennent des extrêmes et du centre, de droite et de gauche, du coeur au périphérique. Sur le fond, chacun a son opinion et il n'y a pas d'opinion uniforme sur ces questions.

La réponse de François est simple. Il s'engage sur des principes peu nombreux et clairs et sait gérer les exceptions, car que serait une règle sans des exceptions ! Le débat oblige chacun à s'engager. La position du bashing contre François est donc la plus simple et la moins engageante. En tapant sur le Président, on évite de répondre soi-même et sous le feu croisé des tirs venus de partout, personne ne retient les arguments séparés. C'est la force du bashing que de faire oublier pourquoi on bashe, si vous me pardonnez ce verbe anglofrancophonisé.

Alors, moi je trouve qu'il est important de noter qu'il y a là un débat qui n'est pas le bon et que la position de François est plutôt bonne et simple. Qu'elle ne plaise à personne n'est pas grave, car un Président doit présider justement. Qu'elle ne soit pas appliquée si la famille concernée recherche autre chose, c'est un fait divers parmi d'autres.

En tous cas les discours proches de l'hystérie de certains politiques et de certains médias me paraissent complètement à côté de la plaque sur ce coup. Tout ça nous promet des campagnes électorales tellement surréalistes que le taux d'abstention va s'envoler encore une fois. A qui profitera le crime ?


1 commentaire:

  1. Je souscris à 100% à votre analyse, on a les sentiment que pour les médias ( = journalistes, éditorialistes...) Hollande est illégitime en tant que président !

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