mercredi 27 novembre 2013

Diversité des retraites

L'actualité tourne autour des vieux en ce moment. Lisons un peu "Le Parisien".

Le Parlement vient d'adopter définitivement la loi sur les retraites, après des péripéties sans fin et, à l'arrivée, une majorité encore plus grande qu'au départ. L'astuce a été pour le gouvernement d'introduire quelques détails de dernière minute pour contenter un peu plus (ou plutôt mécontenter un peu moins) son aile gauche. Pour éviter tout long débat, le gouvernement a aussi demandé et imposé un vote bloqué, c'est-à-dire sans possibilité de revenir sur des amendements déjà discutés, puisqu'il s'agissait de la dernière lecture. Une page se tourne pour quelques mois, en attendant la prochaine réforme. Les retraités aisés pourront toujours choisir de s'installer au Portugal où soleil rime avec exonération des impôts sur les retraites. On espère que les moins aisés ne choisiront pas le suicide, avec deux "exemples" de couples récents. Ils pourront toujours espérer cumuler retraite et emploi... reste à voir les futures modalités qui seront plus restrictives.

En Allemagne, Angela a signé ce jour l'accord de gouvernement avec le SPD (les socialistes de là-bas) qui inclut des concessions des deux parties, dont une grosse sur les retraites (et le salaire minimal, introduit pour la première fois). Il s'agit d'augmenter les petites retraites et de diminuer l'âge de départ (jusqu'à quatre ans de moins) si l'on a cotisé assez longtemps. C'est moins avantageux qu'en France, mais on sent quand même là un effet direct des élections récentes en Allemagne, gagnées par Angela mais sans majorité absolue. Evidemment, cet accord doit être entériné par les 500 000 militants du SPD, mais personne n'imagine un échec alors que c'est le 17 décembre qu'Angela doit être couronnée intronisée.

Dans l'industrie automobile, l'arrivée chez PSA du futur patron, transfuge de Renault chez lequel il n'aurait pas pu être numéro 1, a déjà fait couler beaucoup d'encre : en France, il y avait les fanas d'une marque ou de l'autre à une certaine époque, irréconciliables. Chez les patrons, on a moins le sens de la loyauté à une marque. Mais ce qui choque le plus, c'est évidemment la proposition d'une retraite-chapeau à 21 millions d'euros pour le PDG actuel, bientôt remplacé donc. Tout le monde sait que la mesure est différente pour les patrons et pour les autres, sauf les idéalistes. La Suisse vient par exemple de refuser  très récemment la limitation des salaires des patrons. Au moins ça a le mérite d'être clair. En France, on fait semblant. Evidemment, il y aura un arrangement moins visible, car il ne s'agit pas d'être indécent, n'est-ce pas ? Ca permettra de ne pas parler du salaire du futur patron en tous cas. C'est tellement choquant que même le MEDEF annonce qu'il va regarder : Oh la la, on a peur !



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