vendredi 22 novembre 2013

Duc Reine

La situation entre l'Europe et l'Ukraine se complique (ou se simplifie, suivant vos opinions).

L'accord d'association qui devait être signé la semaine prochaine au Sommet semestriel européens (dans le nord, là-bas, aux frontières entre Europe et Russie) ne le sera pas. Les ukrainiens se sont retirés, officiellement pour des raisons économiques. Mon oeil.

Evidemment l'Ukraine ne va pas bien sur le plan économique et le FMI joue avec elle au fameux jeu des "ajustements structurels" qui ont détruit tant de pays en Afrique qui n'ont pas émergé. La question du gaz et de l'approvisionnement de l'Europe (via l'Ukraine en partie), par une autre source que le gaz russe, est également au coeur des débats. Il n'empêche que la situation économique pouvait justement s'améliorer avec un tel accord d'association, préparatoire à un dossier d'adhésion. Le problème n'est pas là. Il est politique.

Le poids russe en Ukraine est de plus en plus important. On en a vu les effets avec la non libération de Ioulia Timochenko, ancienne Première Ministre, condition d'ailleurs exigée par les européens. L'Ukraine a failli se rapprocher de l'Europe, mais la pression russe (et pas seulement celle du gaz) a clairement augmenté ces derniers temps. A lors que la Russie de Poutine reconstitue petit à petit un espace économique et politique autour d'elle, certains Etats sont plus visés que d'autres. L'Ukraine c'est la petite Russie, c'est son vrai nom. Le combat se déroule donc entre deux zones d'influence. Zones économiques - l'Union européenne de Bruxelles contre l'Union douanière de Moscou - et il est intéressant de voir une opposition de plus en plus forte entre ces deux espaces. personne ne parle plus de "blocs" ni de "murs", mais d'espaces et de barrières. C'est totalement différent évidemment !

Réactions très positives de Poutine et titres sans ambiguïté de la presse russe (L'Ukraine renonce à l'UE). Il n'y a que les responsables européens à se lamenter. La diplomatie européenne est décidément bien faible.

Evidemment Poutine dément. Citations savoureuses ici (via la Chine qui se frotte les mains également). Entre deux pressions, l'Ukraine a choisi la pression fraternelle du gaz russe.

Photo de Bruxelles, évidemment

PS : Aucun rapport entre le titre de ce billet et une quelconque dynastie de Tsar (Poutines ou non) qui déferlerait sur le continent, ni avec les rois français du foot qui ont battu les ukrainiens. Tout ceci est autrement plus sérieux...

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