vendredi 1 novembre 2013

Un Onze

1/11 c'est le premier novembre. Date étrange et palindromique, en attendant le 11/11 férié également, en hommage évident aux chiffres et aux mathématiques. What else ?

Le premier novembre est coincé entre plein de dates :
- Halloween le 31 octobre, vieille fête païenne (Samain) remis au goût du jour par un vendeur de cartes américain et assez peu observée en France, sauf pour la distribution de bonbons. Hallmark puisque c'est de lui dont on parle en a fait une grosse affaire marketing. Ici aussi, rapprochement à faire entre les deux mots qui commencent par Hall ou Hal... Etrange non ? Est-ce que notre ami ordinateur de 2001 odyssée de l'espace y est pour quelque chose ? I'm sorry Georges, I'm afraid I can't do that... En ces temps de "Gravity", un petit retour dans l'espace n'est pas de trop.
- La Toussaint le 1er novembre, fête catholique plaquée sur cette date et jour où l'on honore tous les saints.
- Le jour des morts, le 2 - demain - où l'on honore tous les morts, mais comme seul le 1 est férié, c'est le premier novembre - la veille, aujourd'hui - qu'on va les honorer en général.
- Et cette année dès lundi , le jour de l'an musulman, l'Hégire, lundi 4 novembre.

Quel long week-end ! Et en plus c'est la fin des vacances scolaires... Heureusement il y a du foot à la télé (je rigole).

Du foot ? Justement, hier François rencontrait les patrons des clubs de foot français venus pleurer pour que la taxe à 75% sur les hauts salaires (dépassant le million d'euros) ne leur soit pas appliquée, comme si le foot était un monde à part, une sorte de multinationale indépendante des Etats et de leurs politiques, avec des règles spécifiques et un droit particulier. Il se trouve que non, dans la tête des gens normaux, qui sont à la fois électeurs, citoyens et contribuables, mais aussi assez souvent supporters de foot, consommateurs de pubs et téléspectateurs payants de chaînes spécialisées.

Les patrons du foot français sont donc venus se plaindre en vain, demander des aménagements et parler devant les oreilles attentives de François. Celui-ci a reculé récemment sur certaines mesures, pour mieux sauter après évidemment, et tout le monde pense qu'il ne reculera pas sur ce coup. La menace est en effet terrible : pas de match de foot un week-end de fin novembre !!! Horreur et colère, stupeur et tremblements... Euh, non en fait. Ca fera toujours un week-end de libre pour faire autre chose et le risque de voir partir certains joueurs dans d'autres championnats ne nous fait pas trembler.
Il va leur falloir beaucoup de pédagogie et de manipulations marketing à ces patrons pour nous faire croire que leur combat est juste. Ils pourront néanmoins compter sur le soutien de tous ceux qui en vivent, bien au-delà des joueurs surpayés dont tout le monde se fout. Je pense aux journalistes et aux médias spécialisés, aux chaînes de télé payantes et qui vivent aussi de la pub associée au foot, et à quelques sponsors internationaux, comme le Qatar, qui agiteront leurs ambassadeurs.

Un Onze donc, ou alors Zéro Onze pendant ce week-end dans quatre semaines ? Ca me fait encore moins d'effet que Chirac qui a dit une fois à propos de l'Europe "Ça m'en touche une sans faire bouger l'autre." Excusez-moi pour le style, mais c'est une citation historique.

En attendant, on risque donc d'entendre en novembre beaucoup d'avocats du foot en France, et ce d'autant plus que la France, le Onze tricolore comme on dit, ou Les Bleus, joue pour se qualifier pour la coupe du monde au Brésil deux matchs couperets vers le milieu du mois. Je pense que les arguments marketing de nos stratèges patrons du foot seront différents après cette date suivant le résultat, du genre : si la France est qualifiée, on ne peut pas tuer le foot dans un pays qui renaît ; si la France n'est pas qualifiée, il faut absolument rénover le foot français et développer les écoles de foot grâce à l'argent gagné en ne payant pas cette taxe.


De la bonne foi, donc. En attendant, dégustez les bonbons d'Halloween s'il en reste, allez au salon du Chocolat ce week-end et couvrez-vous.

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