dimanche 26 janvier 2014

Du temps de cerveau pour … la peinture dynamisée

La peinture dynamisée ?

L’Art est un vaste sujet et un billet n’y suffirait évidemment pas. Aujourd’hui, je ne vous parlerai que d’une infime partie de l’Art. Un art qui consiste à animer, rendre dynamique des oeuvres d’art existant auparavant. L’Art est un art difficile, et il peut sembler vain de transformer des oeuvres juste pour le plaisir de le faire et de démontrer son savoir-faire. Mais cet art, mis entre les mains d’artistes, et pas seulement de techniciens, peut devenir un art au sens plein du terme. Voyage guidé à traces quelques oeuvres. On a déjà parlé de ce sujet ici  par exemple avec les rythmes et les timelapses. C’est obsédant, l’Art, non ?

Je vous avais déjà parlé de cette animation très belle, un grand classique, pour montrer que le temps passe mais pas l'art, ni la femme. La liste des oeuvres est ici. C’est un parfait exemple d’anamorphose entre des tableaux, centrés sur le visage de la femme à travers des tableaux anciens puis modernes. Quelque chose qui en soit est une forme d’art.




Il y a peu de temps mais dans un registre différent est sorti un autre montage.


A regarder d’urgence et à admirer, si vous me faites un petit peu confiance. Etrange idée que celle de vouloir se plonger dans des tableaux plus ou moins connus et de nous faire découvrir les émotions qu’ils contiennent et qu’ils créent en nous à travers une immersion dans le tableau, une animation dynamique qui nous fait découvrir l’instant, le moment du tableau. Qu’est-ce qui s’est passé juste avant ou juste après ? Comment le tableau est-il né comme instantané de la vie ? Certains ont trouvé que ce type d’immersion trahissait l’oeuvre. D’autres, et moi aussi, trouvons que l’émotion qui peut se dégager de certaines mises en dynamique sont tout simplement belles.

Si cet art de dynamiser l’Art devient un Art à part entière, il y aura évidemment des grands artistes et d’autres. Pour moi, le travail de M. Tagliafierro est encore incomplet. On attend la suite, mais avec appétit. SVP : une meilleure bande son, comme dans la première animation !

Beaucoup d’artistes se sont focalisés sur le « speed painting », ce mouvement de graphistes doués qui créent sur Photoshop des oeuvres originales ou des reproductions, en temps réel (mais accéléré). Deux exemples ci-dessous… Dans le premier vous reconnaîtrez certainement William Bouguereau, le peintre qui a été beaucoup utilisé dans l’animation précédente. Pour le deuxième exemple je vous laisse deviner.




La Joconde peut être vue à la loupe sur le site du Louvre évidemment, mais elle offre alors peu de charme. C’est à ce moment que le notions de Conservation du patrimoine et d’émotion prennent des routes différentes.

L’animation peut être interactive, avec le spectateur qui devient acteur, comme ici.



La nuit étoilée de Van Gogh prend vie sous vos doigts, avec une vraie sensibilité d’artiste...

Evidemment s’il y a Art, il y a détournement et parodie. Les Monty Python l’avaient fait avec des bouts de papier, les australiens vont un peu plus loin. Pas beau, mais rigolo, comme la peinture à l’eau qui s’efface si vite, si vite. Il y a du moche aussi, comme cette animation ratée de Guernica (à ne regarder que si vous regardez ensuite une fois encore les premières de ce billet. Promis ?). Il fallait en parler, ne serait-ce que pour marquer la différence avec les émotions que procure l’Art, le vrai.

Et le 7° art s’est intéressé à ça, avec ce splendide petit film de JF Laguionie, Le tableau… La vie dans un tableau, n’est-ce pas intéressant ?

Pour finir, dans la série film d’animation à partir d’une oeuvre d’art, un livre cette fois, connaissez-vous l’homme qui plantait des arbres, de Jean Giono…  et de Frédéric Back, mort la veille de Noël, cette année ? Un film-tableau, un tableau-film ? Aucune importance. C’est simplement beau.

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