vendredi 24 janvier 2014

François et François sont dans un bateau...

François tombe à l'eau. Qui reste ? La réponse n'est pas François. Il reste des histoires de François.

Elle est facile, je reconnais, en ce jour où notre François va rencontrer le Pape François au Saint-Siège, Etat indépendant sis à Rome et qui est responsable d'une église influente en France.  Dossier de presse complet ici (pdf).

Il y a plein de sujets sur la table, dont la Syrie et le Moyen-Orient et la Centrafrique, mais aussi les "sujets de société", de l'avortement qui vient d'être libéralisé un peu plus en France cette semaine (contrairement à l'Espagne où les femmes espagnoles féministes demandent l'asile sanitaire en France), au mariage pour tous, à la famille et à l'euthanasie pour ne parler que de ce qui fâche.

On n'est plus au Moyen-âge ou à l'époque de la royauté et la France n'est plus la fille aînée de l'Eglise (catholique romaine). On n'est plus non plus à l'époque des croisades pour aller bouter les mécréants en dehors des lieux saints, même si ceux-ci sont tous dans la région en feu du Proche-Orient. Le Vatican n'a toujours pas de divisions militaires, comme disait Staline, et les gardes suisses ont fort à faire pour éviter les scandales. La France a choisi depuis longtemps la voie de la laïcité et s'en est fait un sacerdoce combat permanent.

Il y a la dimension rencontre officielle entre deux chefs d'Etats. On est dans le domaine du diplomatique et de l'influence, un des atouts maîtres des puissants. La liste des sujets est vaste autour d'enjeux globaux. C'est aussi un exercice obligé pour tous les présidents français "dans les premières années de leurs mandats".

Il y a la dimension politique française avec la nécessité pour les deux François de montrer quelque chose à chacune de leurs populations "cibles", tout en ne cédant rien. Un geste, une suite de gestes, une négociation feutrée en somme. Histoire de montrer aux catholiques français qu'ils peuvent être les deux sans problème.

Il y a la dimension privée mais on n'en parlera pas évidemment (tout-à-fait François), d'autant plus que Valérie s'envole bientôt pour Bombay. On nage en plein polar...

Il y a la dimension humaine aussi, entre deux hommes qui se ressemblent par leur normalité, indépendamment de leurs convictions. Des style a priori compatibles. Et a posteriori ?

Montage tiré du Pèlerin...

François a tenu un point de presse, sans questions pièges : avec du retard, alors les journalistes se sont assis plus ou moins sagement, puis relevés pour aller interviewer les personnalités présentes. Impossible de garder un journaliste en place ;) et ce quelles que soient les circonstances. Et quand il n'y a plus de personnalités à interviewer, on interviewe les autres journalistes. Sur le fond, François a dit : 
- respect du peuple français au message du Pape (paix, solidarité... et les autres messages ?)
- convergence sur les grands sujets internationaux : Afrique (et Centr-),  dans la foulée des rencontres de la veille avec les responsables religieux de ce pays ; père Georges, ex-otage invité surprise ; Syrie et conférence de Genève en vue d'une visite prochaine du Pape en Israël et Palestine.
- conférence sur le climat à Paris, pas seulement l'affaire des Etats : "la nature ne pardonene jamais quand on ne prend pas soin d'elle" ; réfugiés ; mondialisation et ses abus ; 
- La France défend partout les libertés religieuses, avec d'avantage de détermination en France même, pour toutes les religions. La laïcité garantit le respect de toutes les convictions, avec les mêmes règles pour tous. Une instance de dialogue annuelle existe entre église catholique et Etat, dans le plein respect de nos valeurs laïques. Invitation à venir en France, évidemment.
- Défense de la dignité humaine : un point commun.
- toujours dans "leurs" responsabilités respectives, a précisé plusieurs fois (notre) François.

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