mardi 4 février 2014

Pendant les querelles de famille, les travaux continuent

Vu sur le site du Monde aujourd'hui : Lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, mardi 4 février après-midi, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a assuré que le travail du gouvernement sur le projet de loi allait « se poursuivre » et serait « mené à bon port ». Il a promis que « le gouvernement [serait] attentif à toutes les propositions des groupes parlementaires pour avancer concrètement ».

Pendant que la famille de gauche s'étripe sur le "report" de la loi sur la famille, les travaux sont donc censés continuer : la loi n'était pas prête, selon la porte-parole du gouvernement; la loi était très/trop calée sur la PMA pour les couples féminins, selon le Monde (toujours très en pointe); la loi mécontentait trop de gens (à droite) et le gouvernement n'a pas besoin de ça en 2014; les travaux continuent pour ne pas trop mécontenter les députés PS, les écolos, et un certain nombre de progressistes influents, même au centre et à droite. Les intellectuels de gauche commencent eux aussi à donner de la voix.


Joli pataquès que celui-ci. Tout se passe comme si le quinquennat était déjà entré dans sa deuxième moitié, la moitié immobile où les majorités sont quasi impossibles à trouver, comme pour tous les quinquennats. Les histoires de famille, familiales et/ou politiques, sont venues accélérer un mouvement largement entamé sur le plan des réformes sociales et économiques. Ce qu'il y a de bien dans les familles aussi, c'est que les chamailleries peuvent durer très longtemps, même des générations souvent. Et il n'y a pas toujours un chef de famille qui tranche (comme Gabin dans ses vieux films). D'ailleurs il est question de plus parler de gestion "en bon père de famille" car c'est sexiste. On parle de gestion "raisonnable".

Ces querelles sont-elles raisonnables ? Est-ce le moment ? Le citoyen informé aura quand même l'impression qu'on noie le poisson avec des réformes de société, faute de réformes économiques et sociales plus difficiles à faire passer, à droite et à gauche. Ensuite on noiera le poisson avec ds réformes économiques et sociales si elles passent (le pacte de responsabilité et les retraites par exemple), faute de réformes de société devenues impossibles à passer sans un consensus minimal.

Les travaux vont donc continuer tranquillement, sur la base des propositions des groupes parlementaires vous l'aurez remarqué dans la bouche du premier ministre. Exit donc les revendications de la rue et des collectifs en tous genre, mais aussi du FN par exemple. L'espor que la poussière retombe est un grand classique de la politique, en France comme partout ailleurs. Et le pire est que cela marche presque tout le temps. Mais pas tout le temps... Attention donc...

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