mardi 6 mai 2014

François parle et le monde change-t-il ?

François a donc parlé en direct avec un journaliste (Jean-Jacques Bourdin) et des auditeurs/téléspectateurs ce matin. Un style plus direct, matinal loin des flonflons du prime time. Globalement une réussite d’après les commentateurs. Un effet de surprise aussi puisque le communiqué de presse n’a été publié que la veille, hier.

Il fallait bien marquer d’une façon ou d’une autre les deux ans de son quinquennat. Moi je trouve ça habile, direct et discret sur la forme. De toutes façons ce n’est pas une fête et il le sait bien aussi.

Une des photos officielles sur Elysée.fr

Sur le fond, pas d’annonces, on est dans le bilan d’étape en attendant la ligne d’arrivée dans trois ans (en fait deux ans et demi le temps de la campagne électorale). Résumé et extraits ici par exemple. Pas grand chose à se mettre sous la dent sauf peut-être le report logique des élections régionales et départementales, puisque l’idée est de définir un nouveau découpage avant, à marche forcée. Les élus de droite mais les autres aussi protestent, puisqu’il s’agit de leur pré carré. Logique.

Les médias essayent donc de meubler : très peu d’articles sur le bilan, plutôt des micro-trottoirs sur le thème « qu’en avez-vous pensé ? » et des analyses rhétoriques du discours par des experts évidemment… Il y a toujours des experts sur tout. C’est merveilleux, nous sommes bien protégés.
On est dans le meta-meta-discours.

Le monde a-t-il changé après cet interview ? Certainement pas. Mais François essaye de s’installer dans un autre rôle, c’est évident. On est loin du « père de la Nation » ou de toute autre formule de chef cheffant après laquelle courent la plupart des dirigeants français depuis pas mal de siècles. Le charisme public ne s’invente pas. On est plutôt dans le charisme de proximité, entre quelques paires d’yeux. C’est un style, et si c’est celui de François, il faut qu’il s’y colle, sans se soucier des chiens qui aboient ou des vaches qui regardent le train-caravane passer. Bon allez, une petite image pour marquer la hauteur de la barre.

Charlemagne… père de la Nation européenne ?

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