samedi 14 juin 2014

Sujet de philo pour le bac : La gauche peut-elle mourir ? Vous avez 4 heures

Le titre de ce billet dit tout.

En attendant la philo lundi pour les candidats bacheliers, on espère qu’ils vont passer leur week-end à ne pas réviser car ça ne sert à rien au dernier moment, juste à embrouiller tout dans la tête. Attention quand même à ne pas trop célébrer la victoire 2-0 de la France la veille. Ils auront à se lever tôt lundi matin surtout s’ils doivent prendre des trains en grève ou en retard.

On reparlera lundi des vrais sujets du bac. Celui d’aujourd’hui est tiré d’une phrase de notre premier ministre, Manuel Valls, devant le conseil national du PS : « La gauche peut mourir » et le PS ne pas être présent au second tour de la présidentielle, vus les scores du FN.

Philo, donc :

La gauche c’est quoi ? C’est le PS ou c’est plus que le PS. La gauche a été unie ou presque à certains moments de l’Histoire mais ce n’est plus le cas maintenant et on voit mal un rapprochement dans l’avenir entre les différentes parties de la gauche. Le PS, ou la gauche comme parti de gouvernement, c’est également un ensemble hétérogène de tendances, de courants et de motions, comme on peut le voir au Parlement.

Mourir c’est quoi ? Un parti peut-il mourir .? Oui, évidemment, lorsqu’il est plus nuisible qu’utile à ses leaders, comme l’UMP le fera peut-être si elle ne se reprend pas, ou le FN qui pourrait se fondre dans un rassemblement mois proche de Jean-Marie. Mais un concept politique c’est autre chose. Faire mourir un concept c’est soit le tuer par la répression, soit préparer sa renaissance comme un phénix. Mourir, pour un concept politique, ça prend très longtemps, surtout quand il est ancré dans l’Histoire.

La gauche peut mourir en effet, en 2017, en entrant dans une longue phase d’opposition face à une France de droite enfin assumée, plutôt vers l’extrême. Mais en fait, il s’agit plutôt de la mort politique d’une génération de leaders de gauche qui n’auraient pas su assurer la transition avec la fin de la vieille gauche Mitterrandienne. Les hommes politiques n’aiment pas mourir et ont tendance pour se prévenir de ce mal de menacer de la mort de leur famille en même temps (c’est moi ou le chaos, après moi le néant…)

La gauche en tant que concept ne peut pas mourir puisqu’elle est dans le coeur du peuple de gauche. Mais la gauche politique peut être blessée et se retrouver à terre.

Une blessure n’est pas la mort et un gros coup de pied dans les fesses peut lui redonner l’envie de se reprendre, non ? Donc Le fait de parler de ça est plutôt une médecine préventive. Manuel Valls prend la situation au sérieux, c’est certain !

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