jeudi 11 septembre 2014

Après la simplicité du système Apple, la complexité de la Commission européenne.

Aucun rapport entre Apple et la Commission européenne, sauf que chacun a construit un système.

On en parlait hier ici sur ce blog, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas Apple a construit un système cohérent et simple qui sert bien d’une part les intérêts économiques de la compagnie et qui apporte d’autre part des services efficaces et lisibles à ses clients. C’est un système commercial donc en général les utilisateurs ont le choix d’y entrer ou pas, sauf exceptions. Exit Apple, on verra bien ce que cela va devenir : on n’essaye pas de créer un marché tous les jours.

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas l’Europe a construit un système cohérent mais ultracomplexe qui sert bien d’une part les intérêts de puissances inconnues du grand public et qui apporte d’autre part des services illisibles et méconnus aux citoyens européens. C’est un système institutionnel et politique pour lequel les utilisateurs n’ont pas le choix d’y entrer ou pas (en tous cas pas individuellement), sauf exceptions et « votations » collectives rares. Bonjour l’Europe : on verra bien ce que cela va devenir : on ne met en place une nouvelle commission européenne tous les jours.

Ce n’est donc pas du tout la même chose !

Voici l’organigramme de la nouvelle Commission européenne (en anglais seulement à ce jour)


Cliquez-dessus, ça vaut la peine. On appelle ça une organisation bordélique, transversale, dans laquelle chacun est au service des autres et rien n’est possible sans l’accord de plusieurs responsables. Finalement, le seul qui est clair là-dedans c’est celui qui est clair et transparent en haut : le président ! C’est donc un système pyramidal avec trois étages : le président, des vice-présidents sans pouvoir direct et des commissaires qui doivent obéir aux deux premier échelons tout en travaillant ensemble sur la plupart des dossiers. C’est une construction complexe; qui a l’air moderne mais qui est en fait un habillage tendance d’un bordel assumé donnant les pleins pouvoirs à un président omnipotent.

Pour aller plus loi, si vous allez sur la page officielle de présentation de la commission (toujours en anglais pour le moment) vous découvrirez la raison d’être des vice-présidents colorés, puisque chacun coordonne ou pilote ou est « liaison » de plusieurs commissaires. Cela devient encore plus « pas clair du tout ». Si vous avez le courage de lire les lettres de mission (oui je sais je radote, mais en anglais seulement pour le moment), c’est pire. Je pense que l’Europe n’a jamais été aussi complexe à comprendre et à décrire.

Nous nous dirigeons donc vers le contraire du mille-feuilles tant moqué en France : il s’agit plutôt d’un pudding bien mélangé avec quelques fruits confits qui flottent dedans. Je vous dis pas dans quelle mélasse on va pas se trouver !

Ceux qui croyaient que l’Europe était complexe sont dépassés par la réalité !

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