vendredi 17 octobre 2014

Plug and play à Paris

Et si on parlait de la mini tempête dans un verre d'eau à Paris aujourd'hui ?

Hier c'était l'installation temporaire d'une sculpture place Vendôme - l'une des plus chics de Paris avec force palaces et bijoutiers de luxe - qui abrite également le Ministère de la Justice. Il s'agit de "Tree" une oeuvre de l’Américain Paul McCarthy qui bénéficie par ailleurs bientôt d'une expo à la Monnaie de Paris (Chocolate factory, mais où est Charlie ???). Tout ça se passe dans le cadre de la FIAC qui a l'habitude de ce genre de coup. Photo.


C'est à côté de la colonne Vendôme, elle-même emballée d'une jolie toile (un préservatif géant et parallélipédique ?) puisqu'il fallait la rénover depuis longtemps. Le Ritz - le palace de la place - est en travaux également pour sa propre rénovation et a accepté de payer en sus la rénovation de la colonne la plus phallique de Paris. Vous remarquerez que cela fait une belle pub géante pour le Ritz ! Photo.


Pour revenir au machin vert, l'artiste assume le choix de l'abstraction choisie à partir de deux références :
- le play (le sapin de Noël - et ses cadeaux ?)
- le plug (puisqu'un plug anal ressemble à ça)
Le mélange des deux références est effectivement choquant. Et c'est fait exprès. Et on aime ou on n'aime pas, mais on respecte ! OMG diraient les américains ! (OMG pour Oh My Gode évidemment)

Quelques esprits bien-pensants ont crié au scandale évidemment. Ce n'est ni la première ni la dernière fois que l'Art énerve les cochons. On reconnaîtra j'imagine les mêmes que d'habitude dans les batailles conservatrices. En tous cas, pour le public visé, c'est une réussite : c'est-à-dire les gens riches qui vont faire leurs courses dans le quartier, les acheteurs d'art qui viendront à la Fiac, et les amateurs d'art qui feront le déplacement pour voir avec leurs propres yeux propres et non pleins de sable.

Pour les amoureux des bords de Seine, une autre exposition est apparue depuis mi-septembre, entre le Pont-Neuf et le Pont des Arts, toujours avec la Monnaie de Paris qui concilie décidément ultra-modernité et conservatisme le plus absolu pour les collectionneurs de pièces (Son slogan est "La Monnaie de Paris frappe les monnaies et les esprits"). Il s'agit de l'installation à coup de lumières sur leur toit, créée par John Baldessari, où chacun peut faire apparaitre son nom. Elle s'arrête très bientôt. C'est ici. Photo. (Je précise que le machin au fond n'est pas un godemichet ou une oeuvre d'Art, c'est la Tour Montparnasse). D'ailleurs, pas très loin, de l'autre côté du Pont-Neuf, la Samaritaine va pouvoir recommencer à être transformée : la reprise des travaux a été jugée possible par la justice (celle de la place Vendôme ?), alors qu'il reste toujours un débat sur la façade Rivoli, contestée par certains, alors même que c'est... une oeuvre d'art.


Vive l'Art.

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