mercredi 28 janvier 2015

Trois semaines après le massacre de la Saint Raymond

Déjà trois semaines depuis le 7 janvier et le massacre chez Charlie et ailleurs. Le consensus tient toujours chez les citoyens. Plus chez les politiciens évidemment qui aimeraient bien retrouver leur petit train-train guerrier à eux. Sarkozy fête ses soixante ans, bienvenue dans le monde des sexagénaires monsieur l’ex-président qui devrait le rester, et il rêvait certainement d’un autre plan Comm que celui-ci pour sa rentrée météoritique. Mis comme l’astéroïde qui a frôlé la Terre, il a raté sa rentrée et de loin.

C’était la Saint Raymond. On parlait bien du massacre de la Saint-Valentin dans d’autres temps... mais Al Capone n’avait pas de Kalachnikov.

Vous avez dû trouver votre Charlie normalement - plus de 7 millions distribués déjà et ça continue. Je vous recommande en plus le numéro spécial de Spirou sur Charlie. On ne voit pas souvent autant de gros mots dans Spirou, mais c’est une initiative salutaire, pour les dessinateurs comme pour les jeunes lecteurs. Vous commencez à décompresser et à vous faire rattraper par la vie normale. Mais il reste quelque chose de Charlie en vous. Peut-être une vision différente du monde et des manifestations populaires ?

Hier le gouvernement a lancé son site #Stopdjihadisme et un très beau film de propagande anti djihadistes pour décourager les jeunes d’y aller - hommes et femmes. Dur mais intéressant. Efficace ? Difficile à dire évidemment quand on n’est pas directement concerné ou socio-psychologue averti. Je vous laisse juger. C’est un devoir de regarder ce film, amha.



L’idée est de détricoter les arguments utilisés par les djihadistes et autres extrémistes qui harcèlent ceux qui les contactent, comme les scams sur Internet pour vous extorquer de l’argent, ou comme ces jeunes collégiens qui ont harcelé et poussé au suicide une jeune fille de 13 ans. Cela procède de la même méthode, basée sur le mépris de l’autre, la négation même de l’existence de l’autre et le sentiment de sa propre suprématie, de son caractère unique et élitiste, comme tant d’autres idéologies l’ont fait avant avec toujours des milliers de gens qui tombent dans le panneau, pour tout un tas de bonnes raisons.

La raison justement ne peut pas grand-chose contre l’irraison pure comme n’aurait pas dit Kant. Et l’horreur attire. Sauf qu’aimer les films d’horreur et apporter la vraie horreur aux autres, il y a un gouffre, un abîme, un trou noir de connardise.

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