samedi 28 février 2015

To be or not to be Spock

Chronique nécrologique jubilatoire aujourd’hui. Leonard Nimoy est mort (à 83 ans quand même) cette semaine. LLAP.

Sans être forcément un trekkie (un fan de la série) vous avez certainement entendu parler de Star Trek, dont Leonard Nimoy fut le personnage emblématique de la première série de 1966 à 1969, TOS comme disent les fans, The Original Series. Il y a eu plusieurs séries ensuite qui racontaient la suite, mais avec d’autres personnages. Il y a eu également plus d’une douzaine de films dont tous les premiers reprenaient les personnages phares. Leonard Nimoy en a réalisé quelques-uns et notamment celui où il ressuscite (ou meurt, c’est pareil pour Spock, éternel souvenir).

L’homme était semble-t-il très aimé mais il n’a jamais réussi à se débarrasser de son personnage de Spock. Il a écrit un premier livre au moment où la série devenait populaire et culte dans les années 70, car la première diffusion n’a pas été un succès planétaire, et ce premier livre s’intitulait « Je ne suis pas Spock », histoire d’essayer de marquer la différence entre l’acteur et son rôle. Mais le rôle était trop puissant et personne ne l’a suivi. Vingt ans après, il a écrit la suite avec « Je suis Spock », assumant complètement le fait que toute sa vie et sa carrière tournaient autour de ce personnage. Il faut dire que le monde des Trekkies est très vaste, à coup de conventions, d’objets dérivés et de livres. Il pouvait être invité partout, s’il portait ses fameuses oreilles pointues.

Spock est en effet un personnage mythique qui a toutes les caractéristiques du héros immortel. Il a une apparence unique et pas seulement avec ses oreilles, mais aussi ses cheveux et ses sourcils. Il est à la fois effrayant et attendrissant, sérieux et comique, différent et semblable aux humains. Comme tous les personnages célèbres à deux facettes, sans être schizophrénique, il joue de ses deux caractères avec virtuosité : l’humain et le vulcain, le sensible et le logique, le chaud et le froid. Spock et son pull bleu. Spock et son salut de la main droite avec un V entre le majeur et l’annulaire. Ce salut est encore utilisé, comme le LLAP (Live long and prosper) y compris via des émoticônes et des tweets. Leonard Nimoy avait dit une fois que c’était un signe utilisé pendant les cérémonies juives orthodoxes de sa jeunesse... mais aujourd’hui c’est LE signe de Spock. Mister Spock, à ne pas confondre avec les autres personnages de la série, entre un Capitaine et un Docteur.

Il joue du contrepoids nécessaire par rapport au caractère chaud des humains et à l’étrangeté des extraterrestres croisés de-ci de-là. D’une certaine manière c’est bien lui le vrai héros de la série. D’ailleurs c’est le seul acteur à avoir passé l’épreuve du feu. Le pilote de la série, comme c’est la coutume aux USA, le numéro 0 si vous préférez, n’ayant pas été jugé satisfaisant, les acteurs ont tous été changés pour la suite. Tous ? Non, tous sauf Leonard Nimoy ! Déjà son caractère froid et ambigu l’avait emporté sur tous les autres, même s’il n’est que le second à bord de l’USS Enterprise. L’acteur était très bon, il faut dire. Quelques haussements de sourcils et quelques gestes lui ont suffi à bâtir un vrai personnage.

Les références à Star Trek sont nombreuses encore aujourd’hui. Même Star Wars, postérieur, s’en est inspiré et les clins d’oeil sont nombreux dans tous les domaines. Tout le monde en parle en ce moment, mais même si vous lisez ce billet dans deux ans, vous trouverez des tonnes de références en tapant Spock sur Google. Je vous laisse le plaisir de les cherche, en vrai, en exploitations commerciales ou en parodies.

En vrai Trekkie, juste quelques photos, extraites d’un de mes livres sur Star Trek (offert par mes enfants, voyez-vous ça !!!)
La première seconde de Spock dans le premier Pilote, pas diffusé à l'époque

Le premier épisode tel que diffusé


Sexy, Spock, non ?

 Un livre à avoir ;) et évidemment Spock au premier plan

 Scotty, beam me up ! Super, la technologie...

Allez, Longue vie et prospérité à vous aussi, pour que vous puissiez aller audacieusement et boldly where no man has gone before. Et si vous devez regarder des Star Trek, n’oubliez pas de regarder TOS, la série initiale avec Spock. Peu d’effets spéciaux (1966 !) mais de très bons moments.

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