mardi 25 août 2015

L’Université de haut en bas

Etrange photo que celle-ci.


Il s’agit de présidents d’universités françaises, rassemblés lors de leur si bien-nommée Université d’été dont le thème cette année est lié à la réforme des régions puisqu’il s’agit de placer l’Université dans ses territoires. Aujourd’hui et demain. Lire ici le programme et les comptes rendus.

Evidemment il n’y a ici qu’une soixantaine de présidents et assimilés puisqu’on y retrouve certains anciens et certains permanents de la CPU. Ca se passe à Paris, chez les jeunes sourds et au CROUS... Aucun message subliminal semble-t-il. Vous noterez quand même la proportion de femmes sur la photo : 10 seulement soit 16%... Vive la parité et le plafond de verre dont on a déjà parlé ici par exemple. certains se sont faits porter pâles. Quelques politiques sont présents à la réunion mais pas énormément. On notera par ailleurs l’absence assourdissante de la francophonie dans cette réunion. On y parle d’international évidemment, puisque c’est une extension du domaine du territoire, mais plutôt d’Europe, d’Asie et de pays du Nord (synonyme de solvable). Le territoire du Sud reste absent, comme un non-dit honteux. Il est pourtant très rémunérateur pour les universités françaises. Ca ne doit pas être dans l’air du temps. On notera également l’absence de mention du territoire numérique. C’est dommage, car c’est un territoire aussi et de plus en plus important pour toutes les universités, même les plus locales. Au lieu de le traiter uniquement comme un outil, le numérique est un territoire à investir, avec sa géopolitique et ses forces en présence; ce qui inclut les effets papillon d’une innovation à l’autre bout du monde - regardez par exemple l’effet MOOC.

Mais ce qui est étrange sur cette photo c’est le cadrage plongeant. D’habitude, on imagine les présidents vus d’en bas (surtout quand ce sont des nabots) ou placés sur un escalier afin de bien tous les voir. Ici la contre-contre-pasngée les réduit à des hommes et des femmes faibles, presque soumis à une autorité supérieure. Au politique ? Aux nouveaux exécutifs régionaux qui seront élus en décembre ? A l’Université avec une majuscule ? Un cadrage rendu obligatoire par les lieux mais qui sonne un peu faux à mon humble avis.

A titre personnel je remarque beaucoup (trop) de cravates, quasiment pas de jupe et peu de couleurs autres que les standards insipides. La diversité universitaire n’est pas au rendez-vous, mesdames et messieurs. On attend les étudiants dès la rentrée pour manifester leur mécontentement par rapport à cette situation intolérable. Non mais !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire