jeudi 17 décembre 2015

Santé et bruit de bottes

Le projet de loi sur la santé est définitivement adopté depuis ce matin. Sur le calendrier, quelques points quand même : la droite dépose un recours auprès du conseil constitutionnel, notamment sur la généralisation du tiers-payant, à l'initiative des médecins libéraux mais aussi d'autres professions médicales. Ensuite les décrets vont être publiés progressivement et le tiers-payant ne sera pas en place avant fin 2017, soit après la présidentielle. Enfin, s'il y a remaniement ministériel, Marisol Touraine peut donc être remplacée comme c'est souvent le cas lorsqu'un ministre a "réussi" sa loi.

La loi est multiforme et porte sur des points très variés, avec en tête une préoccupation principale, au-delà de la santé publique : la satsfaction du citoyen (patient, consommateur ou contribuable). Ça prend des formes différentes. Le tiers-payant a focalisé les critiques car il généralise le passage par une administration (la sécu) et donne plus de poids à la multitude de mutuelles qui n'ont souvent de solidaire que le nom. Tous ceux qui ont fréquenté des médecins ou autres professionnels de santé ont forcément entendu des protestations depuis des mois à ce sujet. Au pays de la French Touch (et du Minitel) c'est bien le diable pourtant s'ils n'arrivent pas à mettre au point un système qui minimise les coûts et les temps passés pour les professionnels de santé. Que l'administration et les mutuelles gagnent des sous, c'est bien, mais par sur le dos des individus, même si in fine ce sont les citoyens qui payent. C'est donc un défi important pour ces gros acteurs, si on les y pousse...

A propos de santé, et puisque je sais que cela vous passionne mes chers lecteurs, j'ai troqué mon plâtre pour une botte gonflable (comme le bonhomme Michelin) en honneur de mon tendon d'Achille réparé (enfin, j'espère). Pas encore vraiment mieux, mais cela me permet à une petite échelle de vérifier l'importance du facteur humain dans toutes ces questions de santé. Sans la Sécu, même dans le cas d'un accident de travail, ce genre d'incident mineur peut vite chiffrer. Et je ne parle pas des médicaments ultra-chers - commecertaines  chimios ciblées contre le cancer - qui peuvent coûter à eux seuls 2 ou 3 fois un salaire chaque mois. Le débat fait rage entre les labos et le ministère (et il n'est pas que français).

Alors on peut protester comme on veut, mais le système est bon mais aussi largement améliorable. Ne pas l'oublier !

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