vendredi 17 juin 2016

Jo Cox, une mort qui doit servir à nous rebeller

Il y a des assassinats tout le temps, ici et ailleurs, pour toutes sortes de raisons. Certains assassinats individuels portent plus de sens que d'autres. L'assassinat de Jo Cox députée anglaise, militante de la diversité, de gauche et du "In" au Brexit est plus qu'un assassinat. Trois balles et sept coups de couteau, dit le Sun, c'est bien plus qu'un meurtre de passage. C'est une obstination meurtrière contre un symbole.

Jo Cox était inconnue de tous, en tous cas en France, simple étoile montante d'un parti travailliste un peu à la dérive, militante des droits de l'Homme et de l'humanitaire. C'est le premier assassinat d'un membre du Parlement en Angleterre depuis 26 ans, à la grande époque de l'IRA irlandaise. Les médias anglais sont outrés mais ne savent pas sur quel pied danser, en pleine dernière ligne droite du référendum sur le Brexit, dont la campagne a été suspendue (quelques heures) :

The Financial Times se focalise sur le nécessaire changement de ton dans les débats politiques au Royaume-Uni, devenu trop haineux à l'occasion du Brexit mais aussi de l'immigration et d'autres questions clivantes.  The Guardian oppose la compassion de la députée tuée à la bêtise des débats politiques britanniques. The Sun, qui n'en rate pas une dans le populisme se focalise sur les personnes et leurs histoires, mais adopte un ton mesuré, on dirait cette fois, malgré sa prise de position pour le "Out". The Mirror s'engage aussi, de manière surprenante, avec ces phrases par exemple : "Please vote. Please read the news. Please care what happens to us and not just to you. The world is full of decent and good people doing their best, and now that we're one down we all need to work harder.
We all want our country back - heart and soul."

Photo de la mère de famille, dangereuse militante et députée assassinée

Alors, quand les tensions s'exacerbent au point d'aboutir sur ce type d'acte, on a le droit de dire que ça suffit. Que ceux qui déclenchent les violences en accusant toujours l'autre d'avoir commencé se regardent un peu dans leur glace, le matin en se rasant par exemple. La violence est une foule incontrôlable. Il suffit d'une étincelle pour mettre le feu à une forêt sèche, il suffit d'un con dans une foule pour mettre la panique, alors qu'une personne intelligente dans une meute de cons ne pourra rien. C'est comme ça. C'est comme ça ? Et si cela pouvait être autrement ? Avec notre action ? Votre action ?

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