mercredi 29 juin 2016

Petite dérive poésiaque

Demain c’est la fin juin
Dans mon immeuble ça sentait le joint
Le Marché de la Poésie est clos
et demain sa périphérie aussi sera close
Rue Robespierre
A la Guillotine
Si, si, monsieur le juge
je vous le jure

Alors devant une actualitté raide (et raire)
pourquoi ne pas s’évader un peu
La poésie est plus forte que la somme des poètes
Mais chaque poète est toute la poésie à lui tout seul

Pas envie de bloguer
du sérieux, du triste, du politique
du dérisoire (c’est pareil)
de l’insolite, des chats, chatons et chattes

Juste l’envie de vous donner envie
de lire un poème et de vous le réciter à voix haute
Choisissez celui que vous voulez
Sinon prenez un de ceux-ci

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Quéquette en juin, layette en mars. (Pierre Desproges, grand poète ci-nique).

Sa femme, plus âgée que lui, était une créole toujours belle et lente comme une après-midi de fin juin.
(Jean Giono, l’homme qui plantait les poèmes).

Que c'est triste ! Je vais devenir vieux, horrible et épouvantable. Mais ce portrait, lui, demeurera toujours jeune. Il gardera à jamais l'âge de cette journée-ci de juin... Si seulement ce pouvait être le contraire.
(Oscar Wilde, à moins que cela soit Dorian Gray)

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière....
(Arthur Rimbaud, jeune homme pas sérieux de 17 ans)

Nuits de juin
L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant ;
Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu’à demi d’un sommeil transparent.

Les astres sont plus purs, l’ombre paraît meilleure ;
Un vague demi-jour teint le dôme éternel ;
Et l’aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel.
(Victor Hugo, avec ce commentaire véridique de lecteur « Ouais, trop cool Victor Hugo. Dommage qu’il est mort »)



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