lundi 6 juin 2016

Romadan footu

Bon, c’est lundi et il y a plusieurs choses à dire, entre Rome, le Ramadan et le Foot...

A Rome, les élections municipales ont accouché d’une surprise au premier tour, en la personne de Virginia Raggi, représentante du parti populaire (pour ne rien dire d’autre) du Mouvement des cinq étoiles. Elle sera favorite pour le second tour... Tous les parallèles avec la France seraient hasardeux, car la défaite du parti démocrate de gauche n’a rien à voir avec celle du PS, car les défaites des partis de gouvernement contre les partis de protestation (de droite et de gauche) ne concernent pas la France... On va voir ce qu’on va voir, en plein Euro de foot où les romains auront les yeux rivés sur leur poste de télé. Bon, le 19 juin, date des élections, il n’y a que les deux voisins historiques qui jouent (français et suisses), mais quand même ! Attention à l’abstention.

Un peu partout dans le monde musulman (le vrai, celui qui fait ses prières et qui respecte les piliers de leur foi) c’est le début du Ramadan : question chaleur c’est déjà très chaud, mais moins que l’année dernière. Ca tombe en France - où il ne commence que tout juste à faire chaud - pendant l’Euro (sans maghrébins dans l’équipe de France, mais avec des musulmans), le baccalauréat et même le début du Tour. Heureusement les matchs seront souvent après le coucher du soleil. Près de la Mecque, on attend beaucoup de pèlerins, mais les iraniens ont dit officiellement non cette année, suite à l’accident dramatique de l’an dernier, et histoire, en passant, de faire un peu la nique au saoudiens.

Ca c’est à Lorette, dans la Loire... Celui qui a posté ça ne doit jamais regarder un match de foot...

Quant au foot, celles qui n’ont pas encore réservé un dîner entre copines pour juin ont intérêt à faire vite. Les places sont chères. Les trois premiers matchs de la France seront intéressants à suivre, peut-être le quatrième si la France sort de sa poule. Après ça... on verra bien.


Le foot n’est jamais loin de la politique, on l’a bien vu avec la polémique Benzéma-Cantona-Debbouze. On l’aura encore plus remarqué avec l’interview donné hier soir par François sur France Inter (lien en vidéo ici). François est amateur de foot, on le sait et on en a déjà parlé photo à l’appui ici juste avant la coupe du monde de foot de 2014 quand il était déjà aller rencontrer l’équipe de France à Clairefontaine, mais c’est aussi un grand professionnel de la politique. Quand il mêle les deux, ça donne des trucs comme ça :

- Je suis obligé de jouer à tous les postes. Des fois en défense, des fois je suis à l'attaque, parfois je fais circuler le ballon... Un joueur complet. Il parle même du gardien de but et il pourrait jouer à tous les postes. Vous imaginez une équipe avec 11 François dedans ?

- Très tôt j'ai fait du sport au collège, et puis je suis allé au Stade. Il y avait un public que je n'aurais jamais fréquenté si je n'avais jamais été au stade... En fait, certains vont au stade, mais uniquement dans la tribune des VIP, n’est-ce pas Monsieur Sarkozy - hips une coupe de champagne à la main ? Le sport rassembleur et intégratif ?

Le sport, ça m'a formé comme citoyen. Je ne dis pas comme politique, mais comme citoyen. L'éthique sportive est une éthique citoyenne... Ca ferait un super sujet de philosophie pour le Bac, non ? L’éthique est un mouvement personnel et/ou rattaché à une catégorie de personnes qui font à peu près la même chose. Alors l’éthique du footballeur professionnel est-elle la même que celle du poussin qui tape dans le ballon en rêvant de devenir Zidane ou Platoche, ou que celle des pros du business qui rôdent autour.

- Bien sûr qu'il y a des favoris. Mais rien n'est joué d’avance. Je me méfie du statut de favori, et je le dis sans aucune interprétation. Il ne faut surtout pas avoir ce statut-là... Sans aucune interprétation c’est certain (gros éclats de rire sur la bande son). Absolument aucune. Il faut dire qu’il est très loin d’être le favori dans son sport politique à lui, ce qui pourrait être une définition de l’euphémisme.

Le sport c'est s'accomplir par soi-même et avec les autres, c'est une belle idée en politique... Une idée ? Oui, mais de là à la mettre en oeuvre lorsque tout le monde tire de tous les côtés, il y a une distance plus grande qu’un terrain de foot. Joueur ou entraineur, voilà la question.

- Il faut toujours attendre le bon moment pour frapper (à propos de Mohamed Ali)... Les autres sont prévenus ;)

- J'ai le poste qui est le plus important, celui permet à toute l'équipe, en l'occurrence toute la France, d'être en situation de réussir... Jusque là vous auriez pu penser que les commentateurs et autres blogueurs exagèrent en tordant les propos de François, mais là c’est clair : le parallèle Foot-Politique est établi, avec François dans le premier rôle.

Bon, les pros ne sont que 23 et lui a le numéro 24. C’est toujours mieux que le numéro 0...

N’oublions pas que cet Euro 2016 est une compétition entre pays européens (au sens politico-sportif du terme). Des matchs Autriche-Hongrie et Allemagne-Pologne auront lieu. De quoi faire rêver un bachelier et mettre en perspective la notion même d’Europe. Le temps est loin où le sport réchauffait les relations internationales, comme le ping-pong entre les USA et la Chine dans les années 70. La diplomatie du foot ?... Rappelons que Angela dirige le pays champion du monde.

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