lundi 29 août 2016

C'est lundi, c'est la semaine de la rentrée et pas encore de grève ?

C'est incroyable. Pendant que les politiciens de tous bords s'agitent, il n'y a quasiment pas d'annonce de grève.

Les politiciens se déchirent. C'est normal, c'est dans leurs gênes en France, et tant qu'ils le font entre eux, on s'en fout. Ceux qui perdent disparaissent du radar sans que cela nous remue l'autre (comme disait Chirac), ceux qui gagnent restent là mais n'intéressent que les journalistes et les nouveaux impétrants mettent du temps à se faire voir, car en France la gérontocratie politique domine. Ignorons les donc, surtout et par devant tout quand ils racontent des conneries, et passons au reste.

Le social (avec l'économique) reste le sujet important aujourd'hui. Il impacte le quotidien de chacun, au travail, à Pôle Emploi ou dans la rue. En touchant tout le monde ou presque, le social devrait être le sujet numéro un, devant la religion ou l'identité nationale. C'est peu le cas. En France, le social ne devient médiatique qu'avec des grèves. Heureusement, en passant, que la motion même de réseau social n'est pas bâtie sur les mêmes bases...

Quelles sont donc les grèves prévues et les mouvements d'ordre national comme on dit :

Il y a le lait et la bataille récurrente des producteurs contre les grands groupes, en l'occurence Lactalis le numéro un, dans le fromage. A quel prix le lait doit-il être payé au producteur ? On n'est plus à l'époque où Mendès-France faisait distribuer du lait dans les écoles primaires pour en assurer la promotion et combattre les carences des enfants. On n'est pas dans ce petit pays libéral où le gouvernement achète des milliers de tonnes de fromage pour soutenir les cours. et nourrir les pauvres (il s'agit des USA). On est en France, le pays agricole le plus avancé de l'Europe de l'Ouest. Une brique de lait est vendue en moyenne 76 centimes (44% pour l’industriel, 36% pour le producteur, 13% pour le distributeur en HT, pas en UHT). Imaginez un peu la grève du lait et des produits laitiers ? En tous cas les producteurs promettent d'agir musclé très bientôt.

Il y a l'école avec la rentrée jeudi, et la fameuse réforme du collège. Les syndicats enseignants ont déjà appelé à la première grève dès le jeudi 8 septembre et à la résistance pédagogique, quoi que cette expression veuille dire.  La ministre a beau insister sur le fait que cette réforme prendra du temps, comme toutes les réformes de l'éducation compte tenu de la longueur des cycles et des difficultés de rupture, elle est pressée. La réforme d'avant date de 2008 juste à l'arrivée de Sarkozy, et la prochaine est donc prévue pour 2017 ou 2018 au plus tard avec le nouveau président, sauf si c'est François par miracle et dépit.

Le 15 septembre, manif pour l'abrogation de la loi travail organisée par Sarkozy (non, je rigole).  Il faut bien continuer. Les syndicats anti-loi travail l'ont promis, la rentrée sera chaude, et pas seulement au plan météo.

A ma connaissance, rien encore de prévu pour le 22 septembre (sinon l'automne). Car les grèves et manifs ont une nette préférence pour le mardi et le jeudi, les autres jours étant moins mobilisateurs : du vendredi au lundi inclus c'est le week-end et le mercredi c'est le jour des petits nenfants.

Sinon, toutes les grèves ne sont pas nuisibles, loin de là. Prenez le thème de la journée internationale ONU d'aujourd'hui. Et si on faisait la grève des essais nucléaires ?



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