On savait déjà que les syndicats et les policiers ne comptent pas pareil dans les manifestations, que Mélenchon a son système à lui, ou que les dictateurs ne comptent pas les morts de la même façon que les ONG, en Syrie par exemple.
Depuis l'investiture de Trump, on sait que Trump et ses Trumpettes (à ne pas confondre avec la Schtroumpfette qui reste unique) ne comptent pas comme les médias. Le peuple de Trump est en fait composé de gens tout petits qu'on ne voit pas sur les images mais qui sont quand même là... comme des schtroumpfs peints en bleu (démocrate) avec une casquette rouge (républicaine) comme le grand Trumpf. La photo "GigaPixel" de CNN est très belle à regarder. On peut y voir beaucoup de visages en zoomant, y compris celui de Michelle Obama. C'est impressionnant de voir comment à notre époque les moyens d'espionnage sont sophistiqués. Et encore, il ne s'agit que de journalisme, pas du FBI ou de la CIA. La bataille des chiffres va se poursuivre pendant 4 ans au moins. Les chiffres réels seront dans la presse (honnie) et les chiffres de la réalité alternative seront dans les messages officiels de la Maison-Blanche, lus par leur schtroumpfette à eux ou - à défaut - dans les tweets de Trump lui-même.
En politique le chiffre brut a en effet peu d'importance, l'objectif étant d'avoir une majorité, souvent relative ou même indirecte. Un article intéressant à lire ici sur le "Growth Hacking" supposément utilisé par Trump pour remporter pas à pas les parties d'élection clés qui l'ont amené à gagner in fine. Comme quoi il peut suffire de quelques victoires judicieusement sélectionnées et entretenues pour gagner, indépendamment du chiffre brut. Un article qui devrait être médité par le PS, qui devrait se concentrer sur des objectifs plus ciblés, et surtout ne pas se tromper d'élection : veut-on le candidat qui a le plus de chances d'être élu en mai, ou veut-on redéfinir la ligne du PS autour d'un message cohérent en faisant l'impasse sur le prochain quinquennat pour viser 2022 ?
En économie aussi, les chiffres fluctuent et servent d'arguments dans des batailles rangées d'économistes. Le chômage par exemple, qui a agité le quinquennat depuis la promesse de François de le faire baisser, sans vraiment baisser ? Il baisse ! Et tout le monde s'en fout. Même le Figaro note que c'est la première baisse depuis 2007 et le début du quinquennat de Sarkozy avec un
Et je ne vous parle pas de ceux qui croient dur comme fer aux chiffres magiques...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire