vendredi 31 mars 2017

Aujourd'hui c'est le #366mars, dirait #NuitDebout

Un an déjà. Nuit Debout fête son anniversaire, week-end festif à la République. J'n ai parlé plusieurs fois, le #33mars, le #40mars, le #100mars...
La mobilisation s'est étiolée mais existe encore de-ci de-là. A suivre, en ces temps où les affections électives ne rejoignent pas forcément les élections affectives.


La loi Travail a été votée et le gouvernement est en vacance(s) de pouvoir(s). La gauche de gouvernement ne gouverne plus et ne sait même plus si elle est de gauche. Tout le monde attend les élections (premier tour dans un peu plus de trois semaines). Un temps peu propice pour des manifs sauf lorsqu'elles sont manipulées. Loin de moi l'idée que toutes les manifs sont manipulées, surtout pas. Le complotisme est source de tellement de dérives qu'il est un phénomène dangereux au plus haut point. Mais même le spontané ne peut rester spontané longtemps sans a) s'étioler b) se faire récupérer ou c) se transformer en un mouvement de fond. Nuit Debout n'a pas réussi à le faire. Pour l'instant. C'est marrant, mais cela tombe le jour où pour la première fois la CFDT double la CGT au plan national...

La gauche se délite à grande vitesse, certains aidant à grands coups de taloches l'accélération du processus. Le prochain congrès du PS sera passionnant à suivre, pour les paléontologues. Et les blogueurs. Les blogueurs ? Pas tous.

Car j'en profite pour vous rappeler que ce blog s'arrête, sous sa forme actuelle, le 7 mai au soir. Comme promis. Il a commencé le soir de la victoire de François, le 6 mai 2012, et est prévu depuis l'origine pour se clore le soir de sa défaite de l'élection du nouveau président (qu'on espère fortement ne pas être une présidente ce coup-ci). Le premier billet commençait par ces deux lignes qui pourraient aussi ouvrir le dernier billet, dans une sorte de spirale qu'on espère vertueuse et non vicieuse :
"Bien.
On commence donc un nouveau quinquennat."

Je vous parlerai de la suite. Autres temps, autres moeurs, autres formes, autres sujets.
Mais même auteur.

PS : Aurais-je commis une erreur ? J'aurais dû écrire 365+31 donc #396 ;) puisque le premier avril 2016 était le 32 mars.


jeudi 30 mars 2017

Un grand pas pour la connerie, un petit pas en arrière pour le climat

Coup de gueule mesuré contre certains politiciens. 

Trump et Poutine pour ne pas les oublier. Tous les deux ont tenu des propos climatosceptiques éhontés très récemment. Trump en coupant les crédits à ses agence de protection de l'environnement, en nommant des lobbies pétrolier et charbonneux à des postes clés et en assurant que le charbon était l'avenir de l'Homme (américain). Et maintenant Poutine qui répète que le réchauffement climatique n'est pas et ne peut pas être de la faute de l'homme (russe). 

L'Europe reste tiède sur le sujet dans l'ensemble même si elle est beaucoup plus positive et morale. La Chine est en pointe, ce qui lui permet d'affirmer une image de puissance éveillée et veilleuse. Un clair signe avant-coureur de son futur statut de grande puissance, indubitablement. Puisque ça l'arrange, pour le moment, après avoir été traitée pendant des années de plus grand pollueur du monde. 

Lorsque les infâmes disent n'importe quoi sans aucune peur du qu'en dira-t-on, il est légitime de se demander comment agir contre ces orgueilleux égoïstes qui gouvernent le monde. Oui, que faire ?

Si j'avais une réponse, je serai l'homme le plus heureux du monde. Face à la vérité, le déni et la mauvaise foi sont des signes d'incompétence ou de malhonnêteté, voire des deux. En matière de climat, le temps est long, trop long pour ces politiciens futiles. 

Qui a envie de se retrouver (ou ses enfants ou petits-enfants) sur une Terre empoisonnée ? Qui a envie d'être obligé de mettre des œillères pour ne pas voir la misère du monde chassée par des crises climatiques ? Qui se satisfait de cette situation sous prétexte qu'elle n'arrivera pas ici - quel que soit votre ici - ou avant longtemps ?

La COP21 et l'accord de Paris sont déjà en sommeil, voire en hibernation. La France n'en parle plus puisque plus personne ne s'en occupe : Francois fait sa tournée d'adieu, les conseillers se recasent, Ségolène pense à son avenir international, au PNUD ou ailleurs, Fabius s'occupe de son futur rôle différent au Conseil Constitutionnel avec un autre PR. PR ? C'est comme ça que les hauts fonctionnaires appellent le Président de la République (notre POTUS à nous). 

Et pendant ce temps ? La Terre tourne. Le climat change. Trump et Poutine dansent ensemble la danse de la mort. 

mercredi 29 mars 2017

B-Day : le jour où le Brexit commença

Ca y est.


Quelques pensées éparses en ce jour attendu mais néanmoins redouté :

Une photo déjà historique. Une femme seule entourée des symboles du Royaume-Uni, sans le drapeau européen qui manque, à sa droite.

- Le Brexit commence aujourd'hui avec la remise officielle par le gouvernement britannique de la lettre de sortie de l'Union européenne. Aujourd'hui à midi. Presque dix mois après le référendum disent les optimistes, plus de neuf mois après le référendum disent les pessimistes. Juste une question de point de vue, comme dans toute négociation.

- En ce B-Day, c'est bien une certaine vision de l'Europe unie qui change, au profit d'autres visions : une Europe à plusieurs vitesses et avec des cercles concentriques (ou simplement des cercles d'ailleurs) ; une Europe affaiblie ou qui au contraire pourra aller plus vite sur certains dossiers ; le retour à une Europe pilotée à deux (Allemagne et France) au lieu d'un ménage à trois avec le Royaume-Uni.

- Au Royaume-Uni, une bataille interne pour définir le nouveau mode de gouvernance du système britannique, avec les écossais qui ont voté oui à une demande de nouveau référendum d'indépendance, et une redéfinition des relations avec l'Irlande qui reste européenne. Une bataille politique mais aussi culturelle qui va prendre petit-à-petit de l'intensité.

- En France et dans les autres pays européens, une bataille de chiffonniers pour s'arracher les restes de la bête, en espérant les voir arriver, rester ou revenir chez soi plutôt que de les voir partie ailleurs (en-dehors de l'UE ou dedans c'est à peu près pareil pour les nationalistes de tout poil).

- Deux ans maximum de galère et de négociations entre spécialistes, diplomates et politiciens, à tour de rôle. Du boulot pour les experts expérimentés et débutants mais aussi pour les faux experts qui pullulent dans les médias. Il faudra vraisemblablement plus de temps que cela pour traiter tous les points d'un futur traité de relations entre UE et UK : au moins traiter les cas de l'UF, UG, UH, UI, UJ par ordre alphabétique.

- Le problème de la langue anglaise dans l'UE se pose. Heureusement pour les anglophones, il reste l'Irlande dont la langue officielle est l'anglais, l'honneur est sauf et honni soit qui mal y pense.

- Tout le monde parle de divorce (à l'amiable ou pas) : une métaphore bien hasardeuse et inappropriée. C'est une rupture de contrat, et il y a beaucoup de types de contrats. Pas besoin d'y mêler des affaires de couple en plus qui ne résisteraient pas à un(e mise en) examen.

- Maintenant que la porte est officiellement ouverte, l'UE surveille les autres sorties possibles : certains candidats français populistes à l'élection présidentielle parlent de Frexit, d'autres parlent de XXexit dans certains pays atteints par le même mal. Who's next ?

- Il y a deux conséquences directes sur les entrées-sorties du système : Les éventuelles autres sorties évidemment, mais aussi la limitation des nouvelles entrées, pour les pays déjà dans le pipeline (russe ?) entre autres ; et le fait que l'énergie de la commission européenne va être en grande partie consacrée au Brexit, au détriment d'autres sujets plus positifs pour les autres européens (nous, entre autres) et le reste du monde.

Mais surtout, la pensée la plus fondamentale :

- 2017a2019, ça pourrait être un nom super pour un blog, non ? Après 2012a2017 pour le quinquennat de Hollande et la lente descente aux enfers tôt en restant positif ;) pourquoi pas un tel blog quotidien sur l'actualité du Brexit mâtinée d'autres joyeusetés ? Bonne nouvelle : ma réponse est non. Pas moi sur ce coup-ci. Kiss my airs comme dit Niqué en ce moment. Des volontaires ?

mardi 28 mars 2017

De l'importance du replay

La France jouait au foot ce soir. Ils ont perdu, contre l'Espagne qui est revenue à son niveau international, mais on a trouvé une nouvelle excuse. Au lieu de dire que c'est la faute de l'arbitre, on dit que c'est la faute de l'arbitrage vidéo, du replay. 
C'était un test pour cette technique qui fait couler beaucoup d'encre. Un but refusé pour la France, un but accordé pour l'Espagne. Une manière de robotiser les arbitres et de changer la fameuse règle du hors-jeu. 

En politique aussi, le replay est très efficace. La moindre petite phrase est reprise, répétée et disséquée. La plus petite erreur devient une grosse bourde, même un meme si on a de la malchance. Au lieu de crier que c'est la faute aux médias, les politiciens plus avisés mettent de l'eau dans le vin de leurs discours. 

Le replay a pour effet pervers d'aseptiser le monde. Loin du choc de l'unique et de l'éphémère, le replay atténue tellement les chocs qu'il a pour conséquence de donner autant d'importance au futile qu'à l'essentiel. 

Mais le replay est là. Et pour longtemps. A nous de nous y adapter. Et de ne pas passer trop de temps à rejouer le monde, mais à avancer. 

Pénélope a été mise en examen après une longue audition aujourd'hui. Elle n'est protégée par aucune immunité. Avançons. Et vite. Que cette affaire soit jugée et qu'on passe à autre chose, au lieu de jouer en boucle les mêmes théories complotistes. Le replay peut être addictif. Il peut vous mettre hors jeu en un clin d'œil. 

lundi 27 mars 2017

Corruption - définitions (a)variées

Corruption ? Définitions chez Larousse :

1 - Action de corrompre, de soudoyer quelqu'un : Tentative de corruption de fonctionnaire.
2 - Action de pervertir ; état de perversion : La corruption des mœurs.
3 - Vieux - Action de corrompre, état de ce qui est altéré, gâté ; décomposition : Un cadavre atteint par la corruption.
4 - Littéraire - Altération du goût, du jugement, du langage : La corruption de la langue.

Manifestations réussies en Russie hier, organisées par le candidat anti-Poutine déclaré aux prochaines élections de 2018, contre la corruption du pouvoir. Il faut dire qu'il y a de quoi dire et ces opposants le disent partout, surtout sur les réseaux sociaux mais aussi maintenant dans la rue. Exemple avec cette vidéo qui a défrayé la chronique. Au moins, en Russie les très hauts fonctionnaires sont très bien payés ! Tout le monde est parti en prison, car on ne rigole pas en Russie contre la corruption des moeurs, ces gens qui osent défiler contre l'ordre étatique, alors que la manifestation est interdite. Non mais ! Puisque les bonnes moeurs sont définis par le bon pouvoir, les moeurs interdites sont donc mauvaises et corrompues. C'est pourtant simple.



C'est même tellement simple que même Marine Le Pen l'a compris en approuvant à très haute voix Poutine, sa politique et ses roubles. A chacun l'adoubement qu'il mérite. Je vous laisse choisir, dans les quatre définitions du début, laquelle des deux dernières s'applique à Marine dans ce cas d'espèce : une corruption malsaine d'un corps social en décomposition, à l'extrême-droite, ou une corruption de la langue qui fait dire n'importe quoi en détournant les mots de leur usage pour les plier à sa volonté. Il ne peut évidemment s'agir d'une corruption des moeurs en ce qui la concerne puisqu'elle a posé sur un selfie avec un député homophobe hyper-connu, ni d'une corruption financière puisqu'elle n'est pas allée chercher de l'argent à Moscou contre un soutien à Poutine : la preuve en est qu'elle le soutenait déjà. Halte donc aux insinuations contre cette blanche colombe qui a seulement été mal conseillée dans cette affaire. Elle aurait dû choisir un autre week-end que celui de cette manif pour s'afficher auprès de Poutine. C'est comme le proverbe : qui rit vendredi (rencontre MarPoutine) dimanche pleurera (les défenseurs d'une certaine liberté certaine)... Photo :

Ah zut, je m'ai trompé (langue corrompue d'un corps rompu)

Ah oui, c'est celle-ci. Elle est grande, Marine, non ?

Marine est donc revenue en France (dans l'Union européenne même) où elle est protégée par son immunité de parlementaire européenne. Elle dénonce pourtant bon an mal an la corruption du système (sans définir le système autrement que par "tout ce qui n'est pas moi"), la corruption des autres (ses concurrents en premier lieu), la corruption liée aux étrangers qui viennent ainsi polluer notre belle France pure, blanche, blonde et qui vote pour elle. Comme Fillon qui disait "Et alors", elle répète en permanence "Et encore ? On pue ?"

Ah, ça fait du bien de dire du mal de l'extrême droite, un lundi matin...

dimanche 26 mars 2017

Du temps de cerveau pour... Une nouvelle comparaison

Comparatif

Comme chaque mois, nous testons ici les produits leaders dans une catégorie de grande consommation. Ce n'est pas parce que nous les utilisons fréquemment que ces produits sont parfaits. D'ailleurs chacun de nos tests est accompagné de la réponse du fabricant. 

Ce mois-ci nous comparons les principaux zinguillateurs du marché, plus connus sous le nom de zingos. Pour mémoire, le premier zinguillateur a été inventé il y a maintenant dix ans exactement. Son inventeur, le Professeur Zing, est mort prématurément suite à des expérimentations un peu trop poussées. Il va sans dire que depuis cette époque, des systèmes de sécurité équipent tous les zingos du marché, même les plus frustes. L'année dernière, on n'a même pas compté deux millions de morts suite à un usage inapproprié de zingos, ce qui est signé d'une forte baisse et d'une maîtrise de la technologie et de ses usages. Deux millions c'est dix fois moins que les morts en transport terrestre, par exemple. 

En résumé, les zingos de la marque Zing occupent les meilleures places de ce test, à l'exception du zingo Smart2 de la marque Culbuto qui reste, et de loin, le meilleur rapport qualité-prix des zingos (et le meilleur de nos donateurs occultes). Commençons donc par lui. 

Zingo Smart2 de la marque Culbuto, modèle de cette année. 123 crédits hors taxes planétaires. 
Ce zingo est très beau et se porte sur le front et le crâne quelle que soit votre tenue. Il s'adapte à la couleur de vos yeux et de votre combinaison, mais une instruction permet de le désynchroniser à tout moment.  Comme tous les appareils de cette génération, il se commande subvocalement, mais on notera ici la possibilité de le commander également avec le regard et avec le mouvement des yeux. 
Ce zingo est le seul à proposer un nouveau mode de changement d'onde. En effet en plus des modes standards (vision des sons, audition des couleurs, vision des odeurs, audition des odeurs) ce zingo permet également la vision et l'audition des pensées. Évidemment, toutes les pensées ne sont pas visibles ou audibles, seulement les plus fortes et notamment celles qui s'expriment en décalage de la parole et/ou des gestes. Grâce au Smart2, il est donc possible de mesurer par exemple l'écart entre un discours et les pensées derrière, ou d'entendre les pensées derrière un geste ambigu. 
Nous lui attribuons en toute objectivité (haha) la note de 9/10 compte tenu de ses fonctions uniques. 

Zingo ZingAlong, de la marque Zing, modèle haut de gamme de cette année. 245 crédits hors taxes planétaires. 
Existe en plusieurs couleurs et sous forme d'un couvre-chef adapté à votre style vestimentaire (casque, chapeau, casquette, béret, bibi). Ce zingo décode parfaitement les quatre modes standards. Son rendu en couleurs des sons environnants est très paramétrable et très réaliste. Beaucoup de professionnels de la télé sensation l'utilisent. Sa principale faiblesse est dans l'audition des odeurs, si on chipote, qui peut être un peu agressive dans les aigus et les aigres-doux. La marque Zing est connue pour son respect des odeurs franches, sucrées et salées, mais doit encore faire des progrès dans les zones en demi-teinte. 
Nous lui attribuons la note de 6/10 compte tenu de ses finitions parfaites dans tous les registres. (Je suis trop gentil)

Zingo ZingBoum, de la marque Zing, modèle moyenne gamme de cette année. 134 crédits hors taxes planétaires. 
Ce modèle n'est pas vraiment performant dans le registre olfactif. Il est à réserver aux usages pour la couleur ses performances pour les odeurs sont insuffisantes et même trompeuses. Au cours du test, l'un de nos journalistes est même décédé suite à une confusion entre odeur de brûlé et couleur de glace. Il se présente sous forme d'une simple paire de lunettes, ce qui offre des avantages en termes de discrétion. Nous le recommandons pour des jeunes adeptes de musiques binaires et lui attribuons la note de 3/10 compte tenu de son prix. 

Zingo Zingo, de la marque Zing, modèle bas de gamme de cette année. 24 crédits hors taxes planétaires. 
C'est l'original, revisité mais toujours aussi attirant et indispensable. Qui n'a pas son zingo Zingo ? On ne le présente plus. Très discret, il se porte en collier et permet de voir avec une grande netteté les sons jusqu'à 100 mètres de distance, ainsi que d'entendre les couleurs jusqu'à 1 lumen. Malgré ses possibilités limitées, nous lui attribuons la note de 8/10 car il fait très bien ce qu'il doit faire. On se souvient tous de notre premier Zingo, adolescent, pour découvrir les vibrations du monde et la fusion des sens. 

Réponses des fabricants :

Zing : merci pour votre test objectif quoique légèrement trop favorable au Smart2 compte tenu de ses fonctionnalités non encore validées. 

Culbuto : merci pour votre test objectif et pour votre évaluation très positive du Smart2. Nous sommes très fiers de ce modèle réellement innovant et qui ouvre une nouvelle ère pour les zingos. (Pour votre commission, elle sera comme prévu déposée sur votre compte plutonien dès parution de l'article

Note du rédacteur en chef :

A partir de ce mois-ci tous nos rédacteurs son équipés de zingos Smart2 (Merci à Culbuto pour ces dons et pour ma nouvelle voiture volante) et leurs pensées sont donc accessibles à nos lecteurs équipés également de Smart2, grâce à des inserts olfactifs en italiques dans le texte, dans le cadre d'une transparence déontologique de la presse. 

Note du propriétaire du journal :

Merde ! Ils ont oublié de débrancher leur zingo. Heureusement que tout le monde se fout de la presse. Bon, je repars au golf, moi. J'ai vu ce matin une belle harmonie de sons autour du trou numéro 11 et je crois même avoir entendu une pensée colorée et flatteuse de ma partenaire. Un petit coup de parfum anti-zingo et je suis prêt !

samedi 25 mars 2017

Scandale papal autour du blanc d'oeuf

A priori, je voulais vous parler de recettes à base d'oeufs aujourd'hui. C'est ce que je vais faire, mais auparavant un gros coup de gueule. En surfant sur mon canapé et sur l'Internet à la fois, je tombe sur cette photo.

Il s'agit d'une partie des célébrations du 60ème anniversaire de la signature du Traité de Rome, fondateur de l'Union européenne d'aujourd'hui. Cérémonies à Rome, donc. Et puis soudain, tel un oeuf pourri lancé à pleine vitesse au visage de millions de laïcs européens, voici cette image qui mélange allègrement et sans scrupules le politique et le religieux. Comme si la religion catholique était au coeur de l'Europe. Comme si le Pape était le centre du monde européen. Comme une tache blanche au milieu d'une europe sombre (même Angela est en sombre). Un message pas du tout subliminal et qui me choque profondément. Un groupe de blancs européens d'oeuf, avec le blanc de blancs au centre. Une vaste erreur de communication de l'Union européenne, un succès inouï pour la com' du Vatican. Le contre-exemple absolu de la laïcité et de l'Europe.

Du blanc d'oeuf donc, dégoulinant. Pas mangeable. Pas digérable. Une version en négatif noir et blanc d'un oeuf indigeste, censé se protéger, comme tout indigène contre les envahisseurs de l'Europe, heureusement tenus à l'écart par les murs de la Chapelle Sixtine, le doigt de Dieu et les cordons policiers qu'on imagine dehors.

A propos d'oeufs, donc, quelques recettes :

- Au pays basque, Fillon a pu goûter à une recette classique et éculée mais toujours aussi bonne d'oeufs crus et lancés de plusieurs endroits par des manifestants apprentis top chef qui ont bien visé. Heureusement Fillon avait laissé ses costumes Arnys chez son généreux ami de la François Fric, histoire de ne pas les tacher car l'oeuf ça tache. Fillon les récupèrera après avoir été battu aux élections, car ils allaient particulièrement bien avec les jolies montres qu'on lui a offertes. On apprend à ce sujet qu'une montre de Fillon vaut presque deux costumes Arnys et quelques dizaines de milliers d'oeufs. La recette stipule que pour un beau lancer d'oeufs, il est nécessaire de les choisir bien au-delà de la date limite, histoire de disposer d'un peu plus de H2S, ce délicat parfum qui caractérise lesoeufs pourris. Il est conseillé de briser un bout de l'oeuf avant de le lancer pour qu'il explose plus facilement au contact du costume. Le cuisinier-lanceur est libre de choisir quel bout briser en premier, le petit ou le gros. Le libre-arbitre c'est important. Extrait d'un site sur les bienfaits de l'oeuf ur la peau, histoire de prouver que les lanceurs d'oeufs sont aussi des bienfaiteurs de Fillon : "Les vertus cosmétiques de l’œuf ne sont plus à démontrer. C’est un partenaire insoupçonné qui fait des miracles sur les peaux grasses. Côté utilisation, les blancs battus en neige et appliqués en masque resserrent les pores et unifient le teint sans laisser la moindre trace de film gras, en plus d’éliminer les bactéries responsables de l’acné. Pas de gâchis, le jaune convient de la même manière aux peaux sèches quand il est combiné avec de l’huile d’olive. Adieu fourches et cheveux secs, induisez votre tignasse, de la racine jusqu’aux pointes, de ce mélange, vos cheveux vous en remercieront. Avons-nous cependant besoin de vous rappeler de vous rincer les cheveux à l’eau froide, au risque que votre crâne fasse office de plat de présentation ?"

- A Paris, Mélenchon a pu nous préparer une recette de hamburger avec oeuf à cheval ces McDo, puisque le restaurant près de la gare de l'Est a été envahi par des apprentis cuisiniers manifestant contre l'impérialisme des multinationales américaines. Dans la recette de Mélenchon, il est important de ne pas oublier le sel qui donne de l'éloquence et le poivre qui donne du piquant à la vie. L'oeuf à cheval doit être posé délicatement sur le steak comme la concierge sur son paillasson chez Boris Vian. Ne pas oublier de prendre des oeufs bio, Nick (Ce message s'adresse aux futurs cuisiniers bientôt remplacés par des robots capables de casser des oeufs sans faire d'hommelette).

- A Washington, Trump a fait une omelette géante, en cassant beaucoup d'oeufs. Il a raté son soufflé républicain à base d'Obamacare et tout le monde se moque de lui et vante son incompétence. Pour réussir une omelette, il faut en effet du doigté et de la patience. Ne pas y aller trop brutalement, sion on se retrouve avec plein de coquilles d'oeuf partout, ça colle et ça tache, et il est très difficile d'effacer une telle tache, surtout en début de mandat. Les oeufs c'est bon pour la santé, parait-il, mais Trump en a beaucoup trop cassé ces derniers temps. Ca commence à sentir le pourri. Et les oeufs très brouillés avec sa majorité parlementaire.

- A Cayenne, le premier ministre (devinette : c'est qui ?) essaye une nouvelle recette mais elle est apparue comme beaucoup trop pimentée pour la population locale, pourtant bien habituée à être maltraitée. Suite à sa recette ratée, la Guyane s'est mise en grève générale, au risque de ne plus pouvoir envoyer de fusée dans l'espace et de devoir se contenter d'oeufs cocotte en papier, ce qui ferait baisser drastiquement la productivité du plus grand des départements français.

- A Moscou, Marine est tombé dans l'oeuf à la russe, un mélange bien écrasé de blanc et de jaune, où on ne distingue plus les extrêmes. Beurk.

- Et pour revenir dans le Sud-Ouest, les oeufs de canard et d'oie sont particulièrement peu chers en ce moment, puis qu'il est interdit d'en faire des animaux. Un bon oeuf de cane à la coque avec des mouillettes au foie gras, voilà une bonne recette. Et puis zut l'épizootie !

Car, après tout, Pâques se rapproche (et mon mariage aussi d'ailleurs). Donc les oeufs en chocolat !
Yes !!!

vendredi 24 mars 2017

Des présidents partout

C'est le printemps des présidents. Certains anciens et expérimentés, d'autres frais et en apprentissage, d'autres enfin en devenir et espérance. 

Poutine d'abord. Le faiseur de présidents est toujours à la manœuvre, explicitement ou par derrière. Il vient de recevoir Marine au Kremlin, sa débitrice bancaire. Il a dit qu'elle représentait un courant qui croît en Europe (et pas un courant qui croit en l'Europe). Ça l'arrange évidemment, car une Europe faible est inefficace pour agir contre l'extension de l'empire russe vers l'ouest, domino par domino. Une Europe faible est également plus facile à maîtriser dans toutes sortes de négociations, commerciales évidemment mais aussi militaires avec le prochain Sommet de l'OTAN en la divine présence de Trump himself. Et une droite forte en France est à ce titre une double garantie pour lui, entre Fillon et Marine. 

L'Europe ensuite, avec son président sans pouvoirs mais reconduit. Un débat fascinant 60 ans après la signature du traité de Rome à Rome entre les six États fondateurs du marché commun. Avant de Gaulle, qui l'a combattu en permanence. Une Europe sans laquelle nous n'avons en France aucun avenir. 

Trump ensuite, avec son apprentissage attendrissant de la démocratie américaine. Il a dû repousser (a minima de 24 heures, et plus si difficultés) sa réforme libérale de l'Obamacare parce qu'il n'a pas trouvé immediatementà sa botte une majorité républicaine. Comment ? Des députés qui ne votent pas comme que je leur ordonne ? Il faut négocier ? Et je ne suis pas en situation d'imposer ma position ? Quel scandale ! Dur, dur pour un capitaine égocentrique d'industrie qui a hérité d'une fortune colossale. Pour le moment, ses premiers pas de président sont plutôt hésitants. Danger de torsion de cheville. Attention !

Moubarak aussi. Libère de prison, il peut recommencer à intriguer en Égypte et dans la région, alors que l'étrange coalition au pouvoir dans son pays n'a certainement pas apporté les preuves d'un changement pour le peuple. 

Et en France ?

Fillon est de plus en plus acculé (attention à bien prononcer le préfixe), car son suppléant a aussi été mis en examen avant Pénélope la semaine prochaine. Le pauvre a même dit avoir rendu ses fameux costumes (après le scandale évidemment) tout en les ayant portés. Rendre un costume d'occase fait sur-mesure pour vous ? Faut avoir le sens du devoir !!! Pour se défendre, lui le potentiel président, il attaque donc le président actuel. Un complotiste de plus, ce Fillon. Une forme de morale tellement loin de l'envie qu'on a pour notre prochain président, qu'on a l'impression de vivre dans un mauvais roman. 

Hollande est de plus en plus seul, lui. C'est la dernière ligne droite. Ses suiveurs le quittent un à un. Le ralliement officiel de Le Drian à Macron, tout en restant socialiste, est un coup de poignard dans le dos du PS. Hamon n'a rien vu venir. 

Macron, justement, est finalement celui qui s'en sort le mieux. Avec le cocktail hétéroclite qui le suit et qui devient plus imbuvable chaque jour, il jouit finalement d'une grande liberté. Le choix des investitures pour les législatives devient crucial. Puisque de plus en plus de politiques à droite et à gauche "classiques" font l'impasse sur la présidentielle, ils misent tous sur les législatives. On mesurera la force réelle ou supposée de Macron à sa capacité à gagner ces deux élections. Dans un rôle, s'il est élu, inédit dans notre vieille Vème République.  

Alors, vivement l'heure d'été. On se lèvera plus tôt mais on espère que les présidents redeviendront raisonnables. On a le droit de rêver, non ?

jeudi 23 mars 2017

Quelques grammes de finesse dans ce monde de brutes

Attentat à Londres. Snif. Même si les anglais sont nos meilleurs ennemis depuis des lustres de lustres, on est avec eux dans cette épreuve. Leur flegme a beau être légendaire, ainsi que leur "fighting spirit", il n'est pas facile de résister à la pression du terrorisme.

Alors parlons d'autre chose. De beauté. C'est aujourd'hui le 64ème anniversaire de la mort de Raoul Dufy. Il n'y a pas que la Fée électricité dans la vie de Raoul Dufy. Il n'y a pas que le fauvisme. Il y a aussi son amour des tissus imprimés, notamment sur cravate. Quelques images et liens alors.

Une marine paisible. Un jeu de couleurs simple. La Normandie (Etude à lire ici)

Mais en noir et blanc aussi...


Dufy a commencé très tôt à travailler pour la mode, avec Paul Poiret notamment.

Pétant

Des cravates qu'on peut porter à même la poitrine (pour les femmes manchottes, comme ici) ou sur une chemise (pour les hommes). A acheter entre autres ici... ou .


Alors
Juste quelques images 
pour se donner envie d'aller plus loin. 
Il pleut, le monde est sombre. 
Un peu de couleurs.
Non ?




mercredi 22 mars 2017

Travail, famille... Et la patrie ? #FFF reste muet

Soyons clairs, je ne suis pas pétainiste du tout, mais ce titre s'imposait. J'ai hésité avec #FFF, le nouveau surnom de Fillon - François Fric Fillon - depuis l'affaire de costumes offerts par M. Bourgi l'héritier de la Françafrique.
On croyait qu'on allait pouvoir parler du fond dans cette campagne (enfin !) et puis la mauvaise foi ressurgit. Dernier billet sur ce sujet, sauf nouvelle catastrophique, car ça me/vous gave.

L'affaire Le Roux a été rondement menée. Il a suffi d'une révélation lundi soir dans Quotidien, une de mes émissions favorites et qui alterne intelligemment information, enquêtes, humour et divertissement. Ouverture d'une information judiciaire, par le même parquet financier que pour Fillon (et aussi rapidement, donc tant pis pour l'argument à la Kalimero de #FFF), puis démission forcée du ministre concerné, dans la logique de transparence qu'Hollande a défendu depuis 2012. L'autorité de l'Etat (incarnée à l'intérieur du pays par le ministre de l'intérieur justement) n'a pas été bafouée. Il ne s'agit pourtant ici que de stages déguisés en CDD avec du travail réel ou pas, sur des lycéennes de filles, et d'à peine 50 000 euros.

Un évident contre-exemple de ce que n'a pas fait #FFF en s'accrochant au pouvoir. Un signe qu'il y a effectivement de la transparence et du contrôle à mettre en place, dans le respect de la séparation des pouvoirs, puisque les parlementaires ne savent pas s'auto-contrôler. On comprend le message subliminal anti-Fillon et en même temps l'absence de réaction du camp Fillon, accusé d'ailleurs depuis ce matin d'escroquerie et de faux en écriture, ce qui est encore plus grave. L'audition de Pénélope le 28 mars sera orageuse, à moins qu'elle ne soit également avancée d'un ou deux jours pour éviter la foule des méchants journalistes.

Quand on a confiance dans la démocratie et nos institutions, on a le droit de douter et d'exiger d'autres comportements. Il est connu que le pouvoir draine beaucoup de choses derrière lui : le fric, les "amis", les femmes/hommes et l'égo démesuré. Tous les VIP du monde ont droit à des cadeaux et à des tolérances que les autres n'ont pas le droit de voir, même de loin. Cela ne touche pas que les politiques, mais aussi les artistes ou les sportifs et plus généralement tous ceux qui ont une visibilité forte. Cependant, même si on considère que c'est une tare humaine impossible à effacer, on doit s'attendre à ce que les politiques ne tombent pas dans ce piège de la Nomenklatura.

Les slogans, c'est souvent jeté rapidement à l'eau, une fois clamé par écrit ou dans la rue. Ou alors c'est tronqué comme cela arrange ceux qui les prononcent. Liberté, égalité, fraternité est une belle devise, si on n'oublie pas le mot fraternité. Travail, famille, patrie était haïssable, et le reste encore, tronqué du dernier terme comme dans le cas de ces affaires récentes. J'adore aussi les excuses invoquées par les "présumés innocents mais accusés" du genre "Moi c'est pas pareil, il n'y a pas d'enrichissement personnel" (Marine). Arguties juridiques tout-à-fait valables dans un prétoire, mais immorales dans la rue.

Saluons donc deux choses ce matin :
- la vivacité de notre presse et son indépendance ;
- la promptitude de notre Président à régler ce type d'affaires quand cela tombe dans son domaine.

Et espérons que nous n'aurons pas à reparler de ce genre d'affaires jusqu'au 7 mai.

mardi 21 mars 2017

Onze candidats : une équipe de foot

Vous avez bien dormi ?
Je parle à ceux qui ont eu le courage de rester jusqu'à la fin du débat marathon sur TF1. Moi j'ai craqué vers 23h15...

Frais au début, les candidats se sont petit à petit fatigués (et nous avec).

De gauche à droite ou vice versa, comme vous voulez. Avant.

Pendant. Vous noterez qu'on est passé d'un strabisme divergent à un strabisme convergent.

La nouvelle star, Macrona Lisa

Et ils n'étaient que cinq. Imaginez les deux prochains débats à 11 ! Cacophonie prévisible.

Chaque camp y va de son vainqueur (le sien) sans surprise et pendant ce temps les sondages s'empilent et les affaires continuent. Celui qui avait le plus beau costume était forcément Fillon même s'il n'a certainement pas sorti ses plus chers. Ils avaient tous des vestes, même Marine. Une tenue obligée pour des candidats donc. Notons quand même le graphique tenu à la main par Marine, incompréhensible et donc détourné immédiatement sur Twitter, comme ici par exemple.


On dirait presque, ce matin, que les journalistes sont déçus qu'il n'y ait presque pas eu de mention des affaires de Fillon et Marine, sauf par Mélenchon et un peu Hamon mais dans le brouhaha. L'essentiel était-il là ? N'était-il pas plutôt dans la fin d'une opposition droite-gauche classique ? Une victoire évidente pour Macron d'une part et pour Le Pen d'autre part.

Tout le monde attend donc le début officiel de la campagne à onze.

Onze ?

Mais c'est une équipe de foot ça ! Qui jouerait à quel poste alors ?

  • Gardien de but 
    • Asselineau (une vraie passoire à rumeurs et complots "c'est la faute de l'arbitre")
  • Arrière centre-gauche
    • Poutou (de l'expérience pour tacler)
  • Arrière centre-droit
    • Dupont-Aignan (roquet rageur toujours dans les pattes des attaquants)
  • Arrière extrême gauche
    • Arthaud (ratisse dans son couloir, avec obstination)
  • Arrière extrême droit
    • Le Pen (a pourtant tendance a rester très à droite et à laisser un boulevard au centre)
  • Ailier gauche
    • Hamon (poste banal pour joueur banal)
  • Ailier droit
    • Fillon (idem, mais en plus bling-bling car en face il n'y a personne)
  • Pivot central
    • Macron (pivot et s'agitant en tous sens, les ballons passent par lui, ou les coups)
  • Pivot assistant
    • Lassalle (faire-valoir du pivot central, court beaucoup pour l'épauler)
  • Avant droit
    • Cheminade (obsédé par le but, quitte à y rentrer sans le ballon)
  • Avant gauche
    • Mélenchon (le plus agressif, le plus d'expérience)




lundi 20 mars 2017

Débattre le fer tant qu'il est chaud

Le débat, le débat ! Cinq gens figés face à la caméra au début, puis s'agitant de plus en plus. 

Au début, je pensais bloguer en direct, mais c'est devenu trop emmerdant trop vite. Trop dense et trop creux à la fois, ce qui n'est pas un oxymore. 

C'est vrai que voir le public choisi par chaque candidat était drôle au début. Philippot faisant la gueule derrière Marine par exemple, avec deux molosses à la mâchoire carrée. Ou Baroin derrière Fillon (au cas où il se retirerait) avec NKM qui essaye de se recaler sur l'écran ça elle est trop à droite (haha). Ou les poupées qui hochent la tête derrière Hamon. Des militants de gauche bien typés derrière Mélenchon, bien différents des autres et donc pas tous de la couleur blanche qu'affectionne le FN. BCBG boboïsés derrière Macron, on est dans un style plus moderne mais sans saveur. 

Les trois favoris ont regretté l'absence des petits candidats. Une posture particulièrement facile pour eux. Hypocrite ? Oui, certainement. 

Mélenchon a tendu des perches à Hamon. Tous ont attaqué Marine qui a alterné des phases goguenardes et  renfrognées. Marine a attaqué Macron en assumant son rôle de marâtre et en se faisant traiter de tous les noms (Droguée aux faits-divers par Hamon qui s'est clairement choisi une bouc-émissaire, je n'ai pas besoin d'un ventriloque par Macron). Mélenchon arrêtera les guerres pour arrêter l'immigration (Marine a dit chiche). 

On attendait les attaques contre Fillon. Il s'est fait rembarrer sur la majorité pénale à 16 ans par tous. Mélenchon avait envie de se payer Fillon, le corrompu, le religieux, mais n'a fait que le suggérer. Sur la transparence c'était rigolo : Hamon a attaqué le poids des lobbies (Macron et Fillon), Fillon s'est réfugié derrière une commission (haha), Macron veut interdire les rémunérations annexes des parlementaires, les embauches familiales (ha !), Mélenchon a rappelé que seuls Fillon et Marine ont des casseroles et a proposé d'appliquer les mesures proposées par AntiCor, Marine a essayé d'insinuer des menaces et Macron l'a bien mouchée, sans qu'elle neréponde à la question. 

Macron a été plutôt soutenu par Hamon à plusieurs reprises. Mais il était nerveux et timide jusqu'à ce qu'il s'énerve sur la laïcité et le burkini. C'est d'ailleurs le premier sujet sur lequel ils se sont tous énervés. Fillon et Marine ont eu des positions très proches (trop). Macron a vendu son nouveau parti et une nouvelle dé-marche, attaquée de front par Hamon sur les dons des lobbies qui vont le forcer à ne pas être libre, et par Mélenchon qui se moque de lui (un débat au sein du PS). 

À suivre 

Après la pub, l'économie, histoire de se rappeler que l'économie contrôle les médias. Grosse engueulade sur les 35 heures, on n'y a rien compris sauf que Macron et Mélenchon sont d'accord (!!!) et que Fillon a perdu son duel avec Hamon dans un classique Droite-Gauche autour de la pauvreté en Allemagne. Marine en a profité pour essayer de faire croire qu'elle était la seule non ultra-libérale grâce au patriotisme économique et à sa haine de l'Europe. Hamon a essayé de vendre son revenu universel, version 9 depuis sa première annonce. Fillon n'a pas acheté son rêve (ah bon ?) et a sans surprise vendu la famille et l'entreprise. Macron a aussi vendu l'entreprise mais pas acheté le revenu universel, il a revendu la suppression de la taxe d'habitation. Mélenchon a critiqué l'impôt et réfuté le revenu universel. Marine a servi les vieux, les handicapés, les pauvres. 

Ensuite ? J'ai eu sommeil. Bonne nuit... Tant pis pour les sujets à venir, dont l'euro et la gloire anglaise. 




dimanche 19 mars 2017

Du temps de cerveau pour... une nouvelle brevetée

Brevet n° 62345E46
Déposé le 12 avril de l'an de grâce 1669
Par le Sieur Alceste Renhardt Polonion
A Paris,
Auprès de Maître Corpsbo
Huissier de justice royale.

Dispositif de pensée

Ce dispositif permet d'ouïr à distance des sonorités lointaines. Il est particulièrement adapté aux personnes malentendantes ou dont les oreilles ont été coupée suite à un supplice banal du quatrième ordre.

Le dispositif consiste en un ensemble de deux arceaux en caoutchouc des Indes américaines, reliés en leurs deux extrémités par des lacets en cuir de vache française qui les rendent articulés, pouvait ainsi être soit superposés, soit écartés d'un angle droit ainsi que de toutes les positions intermédiaires, de façon à se conformer à différentes morphologies. Le long de chaque arceau sont attachés douze petites pointes en acier de Tolède, reliées entre elles par un fil de cuivre d'Afrique noire. A chacune des deux extrémités de l'ensemble ainsi constitué les fils de cuivre sont effilés et vient se répandre autour d'une petite cuvette destinée à recueillir les oreillettes, cuvettes elles-même percées de deux clous en cuivre argentin, tournés également vers l'intérieur.

Lorsqu'il n'est pas utilisé, le dispositif doit être soigneusement nettoyé du sang qui pourrait s'y coller et rangé dans un sac en laine de Cordoue pour le protéger de la lumière.

Lorsqu'il est prêt à être installé, le dispositif est sorti de sa protection et nettoyé. Chacune des pointes d'acier est enduite avec soin de vitriol de cuivre pour faciliter la conduction de la pensée. Ensuite, sont attachées à chacune des deux cuvettes préalablement humidifiées avec de l'eau de source les oreillettes qui auront été préparées à l'avance. Les meilleurs résultats sont obtenus avec des petites oreilles de mouton, mais il est possible, en cas d'urgence de prendre des oreilles d'un autre animal, pourvu que celles-ci restent d'une petite taille. Le diamètre des cuvettes sert de repère puisque les oreillettes doivent pouvoir y pénétrer entièrement. Les oreilles de vache sont donc trop grandes. Les oreilles d'humains sont déconseillées pour l'usage courant car posant trop de problèmes pratiques avec les familles. Pour fixer les oreillettes, il est très important d'utiliser une colle de poisson et de bien disposer les brins de cuivre autour. Cette opération ne doit pas prendre plus de dix minutes pour garder aux oreillettes leur fraîcheur. Lorsque tout est prêt, il suffit de poser le dispositif sur la tête du patient, en disposant les arceaux de manière adaptée à la conformation du crâne et en veillant à ce que les oreillettes soient exactement à la place des oreilles (ou à la place qu'elles auraient occupé si elles avaient encore été là). Se saisir alors du petit maillet en bois et taper sur tous les clous en acier pour fixer le dispositif. Ne pas oublier les deux clous derrière les cuvettes qui doivent pénétrer dans le canal auditif.

Lorsque le dispositif est en place et que le patient a fini de crier, et s'il n'est pas mort, il devient alors possible de converser avec lui. Le son, même lointain, parviendra à ses oreilles ébahies et une conversation pourra avoir lieu.

Il n'est pas recommandé de laisser le dispositif en place plus d'une heure, au risque de perdre le patient.

Commentaires

Ce dispositif a été expérimenté avec succès sur l'inventeur par l'huissier de justice récipiendaire du présent brevet. Une conversation a pu être conduite avec succès. Nous la relatons ici pour que justice soit rendue, en valeur de ce qui fait de droit la valeur inestimable de la science en notre siècle de grandeur. Pour que l'expérience soit concluante, il faut préciser que l'inventeur a été au préalable amputé de ses oreilles par le professeur Trucmuss de la Sorbonne, afin de recréer les conditions réelles de fonctionnement. Nous relatons ici cette conversation :

Huissier (après avoir enfoncé le dernier clou) : Monsieur l'inventeur, m'entendez-vous ?
Inventeur : Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Huissier : Vous m'entendez ?
Inventeur : Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Huissier : Bougez, si vous m'entendez
Inventeur : Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa (en bougeant)
Huissier : Bien ! Et entendez-vous la cloche de Notre-Dame qui sonne céans ?
Inventeur : Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa (en bougeant).
Huissier : Parfait ! Quelle belle invention vous réalisâtes !
Inventeur : Mmmmmmmmmmm.... (Silence)
Huissier : Bravo pour votre invention. Je vais de ce pas l'enregistrer dans mon grand cahier. (Il sort).

Post-scriptum

L'inventeur ayant décédé prématurément et de manière inexplicable (un coup de froid, selon le professeur Trucmuss), l'ensemble de ses biens, ainsi que le présent brevet ont été attribués à Maître Corpsbo, à titre de dédommagement et de revanche.

Signatures

Maître Corpsbo, huissier de justice royale
Jean de La Fontaine, fabuliste royal

samedi 18 mars 2017

Samedi beauté

Beauté ? Il y en a tellement de formes...

Une belle robe, un beau costume, de beaux mariés par exemple (c'est dans quatre semaines, notre mariage, il serait temps de se choisir de beaux vêtements, non ?)


Un beau film d'animation, rare et même unique. Une oeuvre consignée Dali et Disney. Quelques minutes d'étrangeté surréaliste dans un paysage que tous les amateurs de Dali reconnaîtront. Explications ici. (Si le lien est cassé, tapez "Dali Disney Destino" sur votre moteur de recherche pour voir la vidéo. Ça vaut le coup).




Un autre beau film d'animation, plein de cubes empilés et d'une poésie évidente. Le Japon est le royaume de l'éloge de la lenteur.




Et puis un dernier pour la route, à vélo, histoire de vous arracher quelques larmes...



Alors, oui. Beauté au programme, ce samedi...

vendredi 17 mars 2017

Saint-Patrick, attention aux erreurs d'aiguillage en buvant votre bière

Que nous réserve cette Saint-Patrick (quizz) ?

En 2016, il y avait les barricades des lycéens et le refus des habitants chics du XVI° arrondissement d'accueillir des migrants. Depuis les habitants du XVI° les ont acceptés et les lycéens se sont assagis. Pendant ce temps les irlandais buvaient de la bière.
En 2015, je vous parlais plutôt de Francophonie puisque c'est l'époque où les locuteurs sortent du bois pour se montrer. Ce matin, d'ailleurs j'écoutais sur France Inter la Secrétaire générale de la Francophonie avec plein de majuscules, Michaëlle Jean, parler surtout d'elle-même et de son organisation internationale, et très peu de la francophonie des peuples. C'est pas comme ça qu'on va attirer les foules vers la francophonie, Madame... Pendant ce temps les irlandais buvaient de la bière.
En 2014 les exploits militaires et olympiques de SuperPoutine. Pendant ce temps les irlandais buvaient de la bière.
En 2013, la Saint-Patrick est tombée un dimanche et dans le temps de cerveau de ce jour-là je vous parlais des burgers (à déguster avec de la bière quand on est irlandais, of course).

En 2017, il ne se passe pas grand chose, on en a un peu marre de parler de cette campagne présidentielle qui enfile perle sur perle. C'est d'ailleurs ce soir la clôture des parrainages et la liste officielle des candidats sera connue samedi matin.
Mais pendant ce temps les irlandais boivent de la bière. A Paris les Patrick, Patricia et autres boivent gratuitement dans les pubs irlandais, s'ils sont encore assez sobres pour montrer leur preuve de prénom et d'identité. Les irlandais du nord à Paris iront saluer leur prince et princesse, tant qu'il en reste et que le Brexit n'est pas officialisé (d'ici dix jours maximum), et les irlandais tout court boiront simplement sans trop se soucier du Brexit, car eux ils restent dans l'Union européenne. On notera que le Patrick devenu Saint-Patrick est peut-être né au Pays de Galles... Olala ! C'est vendredi, donc la nuit sera longue pour les irlandais de Paris. On remarquera que, dans ce type de circonstances, beaucoup de gens se sentent irlandais.

Ca va être particulièrement douloureux pour les Patrick qui travaillent à Gare de Lyon, car dès potron-minet ce samedi, il s'agit de remplacer le vieux poste de commande des aiguillages de 1933 par un nouveau. Des technologies anciennes fascinantes par leur ingéniosité mais qui sont aujourd'hui remplacées par des clics de souris et des automates. La gare de Lyon est fermée 48 heures pour passer des boules et des leviers à un système électronique qui ne demande qu'à tomber en panne (c'est la loi de Murphy). Pour ceux qui devaient aller dans le midi ce week-end, notez bien qu'il y a aussi un risque de grève Air France... Finalement, pour les Patrick et les autres, ne vaut-il pas mieux rester chez soi à cuver sa bière savourer sa Guinness se reposer ?

Saint-Patrick est également le saint patron des ingénieurs. Y a-t-il dans la salle un Patrick ingénieur irlandais travaillant à la SNCF ? Oula, le PDG de SNCF Réseau s'appelle Patrick !!! Gare !!!


jeudi 16 mars 2017

Aaaaaaaaaaaaaaaaaah

Aaaah oui en effet. Enfin des nouvelles essentielles, pleines de beaux voyages et de paillettes dans les yeux.

Macron est ce jeudi à Berlin pour faire la nique à Fillon rencontrer lui aussi Angela Merkel. Histoire de faire une belle photo et de séduire un peu plus encore les médias allemands qui ont abandonné Fillon dans son marécage boueux et honteux. La morale en Allemagne, depuis Kant, on ne rigole pas avec. Un voyage essentiel pour tout candidat qui se respecte (et qu'on respecte Outre-Rhin). Marine Le Pen critiquera forcément cette visite, elle qui a été justement déclarée persona non grata par Angela.

Monaco est en quarts de finale de la ligue des champions. Le seul club français, si on peut dire puisqu'il est monégasque. Une belle surprise qui doit bien énerver les parisiens, et comment ne pas se réjouir d'une nouvelle qui énerve les qataris. D'ailleurs, les jeunes éléments les plus brillants de Monaco viennent d'être admis pour la première fois en équipe de France. Une belle performance à leur âge.

Mais la nouvelle essentielle est la visite vendredi et samedi, à Paris, du duc William et de sa femme Kate. On en est tout chamboulé. Une belle photo avec François et surtout un beau match de rugby samedi qui nous opposera au Pays de Galles, au Stade de France. La France n'avait pas beaucoup de chances, mais avec de tels supporters, on est mal barrés. Au moins on aura une excuse.

Que des bonnes nouvelles, roses et fluorescentes ! Il est pas beau, le monde ? Une date à retenir. Tant de beaux événements en même temps. On vit une époque formidable. Chanceux que nous sommes. Hier c'était l'anniversaire du mariage entre Elisabeth Burton et Richard Taylor (le premier je crois). Extraordinaire. Que des bonnes nouvelles, je vous dis.

En plus, c'est aujourd'hui l'anniversaire, il y a 39 ans, du naufrage de l'Amoco-Cadiz en Bretagne. Super (Gas-oil) !


mercredi 15 mars 2017

Vie privée

Notre vie privée subit tous les jours de plus en d'attaques. Mais de quoi parle-t-on ?

Quand il s'agit d'une personnalité publique, il y a quelques difficultés à séparer les deux. Cela devrait rester le choix de la personne, mais dès qu'il y a une affaire publique (justice ou autre), la vie privée s'efface : une perquisition au domicile, une révélation sur une faute cachée sont des attaques légitimes. Une dénonciation anonyme ou diffamation, c'est autre chose, du même type qu'un paparazzi. Attaquer ce genre d'attaques (ou s'en défendre) est une question complexe car il faut penser les coûts : y aller ou pas ? Vaut-il mieux laisser passer, contre-attaquer, nier... ? Dans le cas des paparazzi, tout est question du montant demandé en cas de photo malveillante, c'est devenu un vrai business et un type de dépenses planifiées et budgétise par les journaux. La famille royale britannique, par exemple, est en ce moment très regardante sur les indemnités demandées, ce qui réduit d'autant les attaques dans la presse. L'euro ou la livre symbolique n'est plus de mise, sauf pour faire parler de soi pour ceux qui en ont besoin. Ceux qui invoquent la sacro-sainte vie privée pour les personnes publiques ont de plus en plus de difficultés, surtout quand, de leur propre aveu, elle se mélange chaque jour avec la vie publique, n'est-ce pas, Pénélope ?

Il est facile de dire "Et alors ?" comme Fillon dans le CostumeGate, pour invoquer des dons en argent liquide. Le soupçon s'installe forcément. Seule la transparence peut détruire le soupçon, mais justement la transparence n'est pas le fort de ceux qui invoquent cet argument. Cela induit l'idée que nous sommes dans un pays de triche généralisée, à tous niveaux et dans tous les domaines. Mais la transparence n'est pas soluble dans la loi (comme le communisme de l'époque dans l'alcool). Car qui dit Loi, dit interprétation de la loi, tout en restant dedans, détournement, contournement, exception, jurisprudence, procédure. Il s'agit plus d'un esprit et cet esprit ne fonctionne bien que s'il est partagé au sein de la société. C'est le cas de tous ces pays que l'on nous montre en modèle, en général au Nord de l'Europe où le moindre faux pas déclenche des démissions en chaîne chez les "responsables" politiques qui assument, eux, leurs responsabilité. Dernier exemple en date avec ces relations d'affaires entre Fillon et un de ces richissimes libanais, relations cachées jusqu'à présent, alors qu'en Angleterre une ministre a dû démissionner après la révélation de ses relations avec le même milliardaire.

Pourquoi la parole publique a-t-elle perdu autant de valeur ici en France ? Qu'est-ce qui fait que plus personne ne croit aux promesses et aux dénis ? Même ceux qui les font (surtout ceux-ci d'ailleurs). Peut-être est-ce justement à cause de cette hyper-protection de la vie privée des hommes publics (c'est-à-dire responsables devant le public de leurs actes). Le plaisir de cacher peut être un plaisir ou une nécessité, pourquoi pas, y compris l'invocation de principes détournés de leur usage, puisque la "séparation des pouvoirs" vise à protéger les pouvoirs dans le respect des autres, pas à les couvrir en cas de turpitude, non ? Le refus répandu de voir des "enquêtes" sur ces sujets est plus que préoccupant. Ceux qui se tiennent informés et qui raisonnent savent bien que beaucoup d'élus, par exemple, ne sont pas comme ça : ils suivent avec conviction des procédures simples de type "déontologie" avec leurs organismes (à la Mairie de Paris par exemple où on doit déclarer avec force détails même ses déjeuners de travail). Ils les suivent d'ailleurs non seulement parce que ces organismes ont imposées de telles procédures, mais aussi parce qu'ils y croient, comme un facteur essentiel de la vie publique.

Mais la vie privée ? La vraie ? Celle notamment de celles et ceux qui n'ont pas de vie publique "responsable" ? Elle, elle est menacée par d'autres intérêts, la plupart du temps des intérêts marchands, dans un pays comme la France, en supposant que les intérêts politiques n'existent que dans les non-démocraties où l'espionnage et la censure règnent, de la Russie à la Turquie par exemple, à la Syrie ou en Arabie Saoudite. Notre vie privée est à nous et pourtant nous l'offrons, avec ou sans notre consentement à des myriades de sociétés commerciales pour en faire un business juteux. J'ai souvent parlé ici de cet aspect vie privée sur l'Internet, mais cela n'est pas près de s'arrêter. Les grandes compagnies mobilisent des centaines d'avocats pour ralentir les procédures contre elles (pendant les procédures, la vente continue et chaque jour apporte ses millions de recettes de pub). Les petites compagnies innovantes inventent des techniques pour recueillir des informations toujours plus efficaces (pour elles) et plus intrusives (pour nous). Dernière en date, cette polémique sur une société canadienne qui vend des sextoys connectés... On en reste sans voix. Un exemple parmi d'autres, peut-être plus frappant, qui doit nous faire réfléchir au-delà du sourire goguenard et paillard initial. Ou, ici, un autre exemple, dans le monde du travail et dans la chair de nos mains.

Alors, une question.

Puisque la vie privée des humains standards est de plus en plus surveillée, en relation avec le monde marchand, pourquoi la vie publique des hommes publics ne le serait-elle pas plus, en relation avec le monde politique ? Qu'est-ce qui fait que certaines catégories se sentent au-dessus des autres et d'organisent pour le rester ? Est-ce le pouvoir ? La richesse ? A part "les deux, mon colonel", je ne vois pas beaucoup d'autre réponse possible. Car c'est bien en mélangeant les deux (comme dans le cas des situations d'enrichissement personnel grâce à son pouvoir) que l'effet devient ravageur : quand il n'y a que le pouvoir, sans la richesse (pour soi et ses proches), on est sur un terrain qui se discute et s'évalue, notamment grâce aux élections. Quand il n'y a que la richesse, on est dans un territoire balisé par des règles et il suffit d'éviter les détournements et contournements. Mais quand les deux se mélangent, il y a risque. Et puisqu'il n'est pas possible d'implanter une puce chez les hommes politiques pour mesurer leur honnêteté, il faut peut-être réfléchir à l'ordre des priorités et surtout à leur nécessaire lien indissoluble :
- la liberté avant tout, dans tous les registres, suppose des mécanismes d'évaluation et de contrôle, sinon elle devient un levier pour ôter de la liberté aux autres tout en augmentant la sienne.
- la fraternité, devenue aujourd'hui solidarité, est censée mettre tout le monde d'accord, c'est pour cela que si peu en parlent.
- l'égalité (des chances) qui aboutit à la méritocratie, lance les bases d'une course où, si on ne pense qu'à ça, oblige à battre les autres.

La vie privée est trop importante pour la laisser se faire détruire par des dictats prononcés par des ombres absolument pas transparentes. Et bien au-delà des systèmes de contrôle, il s'agit d'une philosophie. Cela pose le problème de la relation de l'individu à sa société, à l'Autre. Une question qui devrait être au coeur des débats politiques et des préoccupations des personnalités qui sont censés animer notre société. C'est en tout cas, pour moi, un critère de jugement premier, avant la couleur politique. Voter pour l'honnêteté ? Désolé, M. Fillon (mais remarquez bien que je n'aurais de toutes façons pas voté pour vous non plus avant).

PS : les mots sont importants
- la morale a une connotation absolue (souvent religieuse mais pas seulement) qui s'imposerait à tous
- l'éthique a une connotation relative, et est un terrain de discussion, d'évolutions et d'adaptations, qui est soit écrite dans la loi soit écrite dans nos "logiciels personnels" comme disent les cultures
- la déontologie est une éthique professionnelle, restreinte à une profession en général.
Il peut donc arriver, dans une société régie par une morale dominante et des déontologie corporatistes, que l'éthique ait du mal à trouver sa place. Aidons-là.

mardi 14 mars 2017

Le dernier jour de Pi de l'ère François

Pi Day
#3.14
March 14th.
Nous sommes encore une fois le Jour de Pi.
Comme en 2015 dont j'avais déjà parlé.

Petite nouveauté rigolote avec ce site simple pour déterminer où se trouve dans Pi votre date d'anniversaire (date de naissance sans l'année donc). Evidemment vous allez cliquer pour votre date de naissance. La mienne commence à la 967ème décimale, donc au 968ème chiffre. Mais si on cherche avec le "0" initial du mois il faut aller à la 13911ème décimale (autre site ici) et ma date de naissance complète n'est pas dans le premier million. Et la vôtre, de décimale ?

L'année dernière, le même jour, nous étions en plein dévoilement de la loi Travail après des brouillons abandonnés et des atermoiements terribles pour la crédibilité du gouvernement Valls. C'est si loin déjà...

Cette année, les chiffres sont partout.
A la 247471ème décimale, on trouve les 5 chiffres "48500" comme le prix des cadeaux à Fillon (en costumes).
A la 63454ème décimale, on trouve les 5 chiffres "33000" comme le montant de la rétrocession des salaires (fictifs ?) perçus par sa fille à son papa Fillon.
Et on pourrait continuer longtemps, même s'il n'y a pas tout dans les décimales connues de Pi, puisque par définition on n'en connaît qu'une partie finie.

Les batailles de chiffres autour de la présidentielle et des programmes sont peu nombreuses. Les chiffres ont perdu de leur force. C'est d'ailleurs la règle quand ils sont trop grands. Ils deviennent irréels et incompréhensibles, même pour les élites républicaines qui s'écharpent souvent sur des chiffres manipulés : Tu m'assènes un chiffre ? Ok, il ne me plait pas, donc je n'en parle pas mais je t'en assène un autre (comment vérifier lequel est "vrai") ou je change de sujet avec un autre chiffre censé mesurer autre chose. Et on recommence dans l'autre sens.

Les chiffres qui intéressent les électeurs sont des chiffres individuels (Le Un est Roi). Mais quand on divise plein de milliards par la population française ou par quelques millions de personnes appartenant à une catégorie, qu'on les étale sur quelques années et qu'on fait l'impasse sur la différence entre le brut ou le net, il est facile d'arriver à des gains mensuels inférieurs à une ou deux dizaines d'euros. C'est évidemment toujours bon à prendre, mais cela reste des ajustements partiels qui ne sont pas perçus comme des "révolutions". Surtout quand il s'agit en fait de chiffres en plus équilibrés en moyenne par des chiffres en moins. En l'occurence, pour la plupart des gens cela ne change rien, mais cela change beaucoup pour certaines "catégories" à la marge qui y perdent/gagnent beaucoup. Et c'est évidemment de ceux qui y perdent qu'on parle tout le temps, surtout s'ils appartiennent à un groupe organisé ou qui a une parole médiatisée.

La bataille politique ne s gagne pas sur le terrain des chiffres, c'est évident, mais trop souvent oublié. Il y a des décodeurs aujourd'hui qui savent analyser les effets d'annonce pour isoler le vrai et le faux, ou l'entre-deux. Mais il y a une telle masse d'affirmations balances par un peu tout le monde qu'il est impossible de passer du temps sur tout. Il faut choisir, donc être partial, donc être perçu comme partisan, donc inaudible.

C'est pourquoi, chercher un nombre dans les décimales de Pi a un intérêt. Il replace les chiffres là où ils doivent être - une théorie et des maths - et pas plus haut. Il y a bien quelques passionnés (religieux en général) qui cherchent la vérité dans les chiffres, mais on a le droit de les laisser à leurs doux rêves. Tant qu'ils ne viennent pas nous embêter dans la vraie vie, les Kabbalistes, nous ou les pauvres mathématiciens, comme dans ce film halluciné.

Imaginons juste un instant un jour dans l'actualité sans chiffres précis (un peu comme dans cette horloge floue) ou même sans chiffres : Fillon a triché un petit peu beaucoup trop, mais c'est parce qu'il a des besoins et des envies ; Macron a un programme réaliste même si cela sera dur ; La France s'améliore ; Le sondage flou du jour montre qu'il n'y a que peu de changement ; Hollande va à la pêche ce week-end... histoire de préparer sa retraite prochaine.

lundi 13 mars 2017

Et pan sur la tête

C'est lundi et les coups en pleine poire pleuvent un peu partout.

Il y a François, le président pour encore deux mois, qui s'en est pris plein la tronche à cause du meeting de soutien à Erdogan, tête de turc et tête des turcs, à Metz alors que ces meetings étaient retoqués notamment aux Pays-Bas. Les candidats à la présidentielle lui sont tous tombés dessus, avec des gradations évidemment, mais quand même. On voit bien qu'on est dans une gestion des affaires courantes et que certaines actions ne sont pas surveillées aussi étroitement que dans un mandat en plein exercice. François essaye de parler un peu mais ne réussit pas à être audible. Pas plus qu'avant en tous cas. Même quand il se tait, il a tort.

Il y a François, l'optimiseur financier et l'amoureux des belles choses hors de prix, qui s'est vu critiqué parce qu'il recevait des cadeaux de riches (par des riches et chez des tailleurs de riches). Pourtant quoi de plus normal. Il y a quelques mois, tout le monde droit que Fillon, espoir de la droite, était un homme sérieux, droit et austère, en bon catholique et notable de province. On a petit à petit découvert son amour du luxe et l'étendue de son réseau d'influence, ainsi que son interprétation toute personnelle du droit et des devoirs d'un homme public "appelé aux plus hautes responsabilités". A suivre mercredi avec son rendez-vous chez les juges et le Canard paru mardi soir. Pendant ce temps, il est revenu en arrière au plan politique : il ne nommera pas dès maintenant son équipe de ministre (ni son premier), histoire de ne pas faire fuir ceux qui n'auront pas été retenus, et en plus il a promis de ne pas se représenter s'il est élu.

Il y a Macron, cible de toutes les critiques puisqu'il est le favori le plus présentable. Là aussi un riche, mais qui emprunte quand même 8 millions pour financer sa campagne sur ses deniers : un changement de comportement par rapport aux pratiques françaises, car son mouvement n'a pas beaucoup d'argent et encore peu de donateurs, car son mouvement n'a pas d'élu donc pas d'argent public lié à des élections passées, et car il le peut, en tant qu'ancien banquier assumé. On se rapproche de pratiques américaines, bien loin des magouilles franchouillardes. Comme quoi, ce n'est pas la quantité d'argent qui compte, mais son origine plus ou moins publique et douteuse.

Il y a Marine (j'ai du mal à écrire Le Pen - à cause du père omnipotent et impotent - ce n'est pas du sexisme, puisque j'appelle bien François François). Elle évite les coups avec son aisance habituelle, et profite de chaque occasion pour agiter son petit drapeau. Et des occasions, il n'en manque pas, puisque personne n'ose l'affronter. Ah si, il parait que Macron et elle seraient d'accord pour un débat entre eux deux, histoire d'appuyer leur caractère de favori et d'opposer des styles et des visions au-delà des clivages droite-gauche, puisque les ténors de la droite et de la gauche sont peu dynamiques.

Il y a les chirurgiens dentistes qui en ont pris plein les gencives avec la décision du gouvernement (une décision ? une décision ?) de mieux contrôler leurs tarifs. Une profession dent debout contre Madame Touraine. Alors même que l'ordre des dentistes est accusé de corruptions variées, dans le luxe... Eux aussi ? Décidément. Pourtant, ceux qui ont eu l'occasion de voir un congrès de dentistes (ou de médecins) à Ibiza ou à l'Île Maurice ne comprennent pas où il pourrait y avoir des cadeaux somptueux et somptuaires. Encore une injustice, mais par pour les jeunes dentistes en fin de formation qui voient leur métier devenir plus délicat, sans compter le poids des démarches avec les mutuelles.

Il y a le rugby francilien qui a appris ce matin la fusion rapide des deux clubs, le Racing 92 et le Stade Français, le rose et le bleu. Détails attendus, peut-être même une grève (???) au Stade Français, avant de savoir précisément le nom du nouveau club, son stade et sa couleur : le SSF (sans stade fixe), le stade du racing ou le racing du stade, un violet clair... Fin des derbys légendaires. Grosses discussions à prévoir, autour ds piliers (de bar). Et tout ça en plein tournoi des 5 Nations + 1 (la France) ??? De  qui se moque-t-on ?

Il y a l'Ecosse, mais ça n'a rien à voir avec le rugby, quoique cela aurait des conséquences. La première ministre écossaise a annoncé officiellement ce matin son intention de lancer un référendum, fin 2018, juste avant la clôture des discussions pour le Brexit, puisque celles-ci devrait être lancées pour deux ans à partir de cette semaine. Le plan de la première ministre britannique est d'envoyer formellement la lettre après un dernier vote (lundi ?) et la signature (formelle, mas avec une autre signification) de la reine. L'Ecosse met évidemment les pieds dans le plat à un moment clé des négociations, mais cela ne devrait pas perturber Madame May qui devient en l'occurrence plutôt Madame March(e).

Il y a Apple qui vient de se faire entartrer par Attac (le nouvel Apple Store de St-Germain à Paris) histoire de protester contre les fameux 13 milliards d'impôts non payés enEurope à cause de manipulations financières en Irlande (indépendante donc déjà Brexitée). Gênant pour une image de marque moderne et ouverte. Il parait que ce n'est pas de la peinture, mais juste du blanc de Meudon, ce calcaire très fin qui sert par exemple à nettoyer les touches de piano : Tra la la la la. Un technologie éprouvée et brevetée.

Et à quelques encablures de là, au Sénat, on se la coule douce (dans le béton). Le Sénat est en travaux et les sénateurs peuvent dormir jusqu'à leurs élections en septembre. Les pauvres, la porte est même fermée... Quel drame ! Où garer sa voiture pour aller faire du shopping ? Où aller faire la sieste ?



Souriez, c'est lundi... Mais mettez une protection autour de la tête, un protège-dents et un costume solide et de bonne facture, infroissable, sous votre cotte de mailles.




dimanche 12 mars 2017

Du temps de cerveau pour... la recherche du temps raccourci

Günther se réveilla en sueur.
C'était plutôt un bon signe en fait, cela voulait dire qu'il avait quand même réussi à dormir.
Une très bonne surprise, car depuis plus d'une semaine il avait l'impression de ne pas dormir du tout et de passer ses nuits à se tourner et à se retourner en froissant ses draps. Pour un peu, il froisserait son matelas, tellement il était nerveux.
Une bonne surprise, car il allait lui falloir toute son énergie. Et celle-ci ne se rechargeait qu'en dormant. La sueur ne comptait pas. Une bonne douche et tout redeviendrait comme avant.

Günther se leva d'un bond, sans regarder l'heure. A quoi bon ? De toutes façons, il n'aurait pas le temps. Il était tellement en retard, que même en ne dormant pas du tout il n'y arriverait pas. Une seule heure comptait, celle de la cérémonie. Tous les instants jusque là n'étaient qu'attente douloureuse d'un échec total. Et de plus en plus imminent.

Günther prit sa douche et quelques cafés, histoire de se re-stresser un peu, comme s'il ne l'était pas déjà assez. Puis il s'habilla et s'apprêta à sortir dans la tourmente d'une échéance qui se rapprochait au risque de l'écraser. Günther était très en retard, mais c'était un homme volontaire, à la mâchoire carrée et avec tous les signes d'une énergie assumée. Les signes seulement, se disait-il, je suis trop épuisé pour faire plus que montrer des apparences ténues d'une volonté qui ne m'habite plus. Comment avoir de la volonté alors qu'il reste si peu de temps... Il tourna la tête vers l'horloge, juste avant de refermer la porte sur lui. Il soupira. Il ne restait que douze heures avant la cérémonie.

En descendant l'escalier, nerveusement, Günther eut un faible sourire. Douze heures ! Il avait dû dormir assez longtemps, finalement. Le destin s'acharnait contre lui. Il était humainement impossible d'être prêt. Günther connut alors un de ces moments qui marquent la vie d'un homme. Un de ces cas de conscience dont on ne sort jamais pareil. En commençant sa descente, il sut qu'il ne serait pas le même en bas. Soit il se battrait jusqu'à la dernière seconde, quitte à en mourir d'épuisement, soit il saurait définitivement qu'il n'avait aucune chance et il abandonnerait.

En bas de l'escalier, il pouvait tourner à droite ou à gauche. A droite, la route des démarches avant la cérémonie, semée d'embûches. A gauche, le bar où il pourrait se saouler en attendant la catastrophe qui le rattraperait inévitablement où qu'il soit. Cette descente ne dura pas longtemps. Pas une longue nuit comme pour Jean Valjean, mais elle fut suffisante pour lui permettre de choisir. En arrivant en bas de l'escalier, il resta un moment immobile, les deux pieds posés bien à plat, en équilibre.

Il tourna à gauche et fut en quelques minutes devant le bar. Il avait choisi l'abandon. Ce combat était le combat de trop, pour lui. Si encore il avait été un Dieu, ou aidé par un Dieu, il aurait eu une infime chance de terminer avant la cérémonie. S'il avait eu dix mille amis pour l'aider, il aurait pu garder espoir. Mais il était seul. Il entra dans le bar.

Le bar était chaud, lumières douces, musique sirupeuse, barmaid sexy. Il eut un regard surpris. Mais qu'est-ce que c'était que ce bar ? Ce n'était pas son bar habituel. Où était Johnny, le barman chauve et joufflu qui riait à toutes ses blagues, même les plus avinées ? Il faillit ressortir, mais il pensa tout d'un coup qu'il n'y avait qu'un bar près de chez lui, dans cette banlieue où les rues étaient aussi tristes que les immeubles étaient hauts. Personne n'allait plus au bar. Johnny avait dû fermer ? Günther essaya de se rappeler la dernière fois où il avait mis les pieds dans ce qui était à peine plus qu'un rade.

Mais tout allait si vite... Günther ne pouvait rien se rappeler. Et d'ailleurs, le bar aurait pu changer de propriétaire une heure avant, seulement. A notre époque, se dit-il, le temps ne veut plus rien dire.

La barmaid était seule. Günther s'approcha. Plus il avançait vers elle, plus il remarquait des détails qui faisaient ressembler ce bar à un attrape-touristes, avec entraîneuses et Champagne. Mais la barmaid était seule dans le bar. Elle était sexy mais ne ressemblait pas du tout à une prostituée. Elle essuyait des verres d'un ton blasé. Il s'assit sur le tabouret juste devant elle.

- Un whisky s'il vous plaît
- Nous n'avons pas de whisky, monsieur. Elle le regarda droit dans les yeux. Il frémit. Ses yeux étaient noirs comme des gouffres. Sa voix était douce mais n'admettait aucune contradiction.
- Pas de whisky ? Euh... vous avez quoi comme alcool fort, mademoiselle ?
- Pas d'alcool, monsieur.
- Pas d'alcool ? Mais c'est bien un bar, non ?
- Oui monsieur.
- Vous avez quoi, alors ?
- Vous avez besoin de quoi, monsieur ?

Günther regarda la femme dans les yeux. Noirs. On pouvait s'y noyer. Y passer un temps fou. Un temps ? Du temps ?

- De temps, mademoiselle. J'ai besoin de temps, avant la cérémonie.
- Tenez.

Günther regarda le verre qu'elle lui tendait. Il était vide. Elle lui fit signe de boire. Il ne comprenait pas mais il obéit. Il but.

Et le temps lui obéit. Il eut le temps de vivre cent vies avant la cérémonie qu'il gagna sans effort. Puis il repartit vivre un millier d'autres vies. Maintenant, il avait du temps. Mais il ne la revit plus jamais.




samedi 11 mars 2017

23h33

Oulah. 

23h33 et pas encore blogué ?
Mais c'est quoi ce blogueur
Soit-disant quotidien
Soi disant tout seul
Qui n'a rien écrit
À cette heure de la nuit ?

Des sujets, pourtant
Il y en a tant

Macron attaqué de toutes parts
Deux points Godwin d'un coup
Contre lui
Les R qui jouent la caricature vieillotte
Et anti sémite du banquier juif
Le Peillon qui le compare à un nazi. 
Il leur fait donc si peur, aux installés ?

La France qui gagne au rugby
Contre l'Italy comme on dit 
Pas de surprise,
Heureusement car elle aurait été mauvaise
Comme Paris en Catalanie. 

François qui n'arrive plus à se faire entendre
DGV
Débranché à grande vitesse. 
Quoi qu'il dise. Terrassé par le bruit des autres. 

C'est riche tout ça, non ? 
Et au lieu de parler de tous ces sujets essentiels,
Il passe la soirée à passer du bon temps
En famille. 
Pffffffffffft. 

Pourtant,
Pourtant,
Dans blog il y a web-log 
À rythme and blues d'agent ai marabout d'ficelle de cheval de ferme ta gueule de con

De temps en temps, un peu de silence c'est bien.
Ça repose.
Donnez nous notre blog quotidien
Notre pain quotidien à partager
Notre silence quotidien à méditer. 

Le blogueur a blogué
Le lecteur à lu
L'Internet a bogué
Le lecteur à été U

Bonne nuit !


vendredi 10 mars 2017

Qui parraine vendredi ?

Le Conseil constitutionnel a publié l'antépénultième liste de parrainages pour la présidentielle. Marine a atteint 500 ainsi que l'illustre inconnu roi de la théorie du complot, un certain M. Asselineau. Mélenchon pas encore. Ces listes doivent être finalisées encore (au dernier moment) puisque des contraintes supplémentaires existent afin de vérifier la bonne couverture nationale des candidats :
1 – pas plus de 50 parrainages au maximum, émanent d’un même département ou collectivité d’outre-mer (donc s'il y en a plus, ils sont ramenés à 50 par tirage au sort).
2 – ces parrainages sont signés par des élus d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer.
Il pourra donc y avoir éventuellement des refus au dernier moment.
Sept candidats ont 500 signatures et 2 ou 3 autres sont près d'y arriver. Les règles on été durcies et logiquement le nombre de candidats doit diminuer.
Juppé vient d'annoncer qu'il parrainait Fillon, histoire de lui montrer qui a le sens de l'humour le plus développé !

Les parrains ont des rôles importants à jouer, indépendamment de leur nombre, quoique cela dépende du contexte, comme le montre Wikipédia. Qui dit parrain, d'ailleurs, implique l'usage du mot marraine, parité oblige (seulement 20% de marraines d'ailleurs dans la liste à ce jour du Conseil constitutionnel).
Comme toujours, on trouve des connotations négatives à ces mots :
- le Parrain/parrain de la mafia (on ne parle pas de politique ici, hein ?)
- la marraine de guerre (bonnes au début, décriées ensuite), ou la fée marraine (pas toujours bonne, n'est ce pas M. Perrault ?)
- le parrainage commercial, qu'on devrait d'ailleurs appeler du marrainage puisqu'il s'agit de personnes morales.

Alors quelques images de parrains ?

Un incontournable du détournement, heureusement disparu dans le premier mandat, quoiqu'il tire toujours les ficelles de Fillon le pantin

Un autre, toujours dans le même milieu. C'est un ballon d'or qu'il serre ?

Ca vous donne envie de parrainer, vous, cette image ?

Version officielle. Il est écrit "présenter un candidat", pas le parrainer, remarquez bien...

Mouououuououais, ça c'est pas mal, ça pourrait être pis !

Ca aussi, mais notez bien le "don" à double sens pour un Parrain/Don Corleone

Et puisqu'on parle de Parrainage, pas de raison de ne pas parler aussi de Rainage. Restons positifs !