vendredi 14 avril 2017

Qu'il est Doubs de ne rien faire quand tout s'agite autour de vous

François est dans le Doubs aujourd'hui, et oui, ce titre est un hommage au Pop Club.

François était déjà dans la même région il y a exactement une semaine, et il y revient déjà, notamment pour y visiter le siège historique de Peugeot à Sochaux. Un voyage autour de l'automobile et de toute l'économie industrielle qui tourne autour, dans une zone agricole désemparée. C'est la première fois qu'un président en exercice se rend au siège historique de Pijo. Une visite paradoxale, puisque PSA a été soutenue au début du quinquennat pour se relancer et éviter des licenciements et une faillite industrielle, mais que l'Etat a récemment vendu une part de ses parts dans le groupe, malgré ses promesses.

Une visite paradoxale donc, comme son quinquennat. Plus personne ne parle de manière objective de son bilan, enjeu de toutes les détestions, vraies ou fausses, notamment dans le secteur économique. La visite dans cette usine historique est clairement autant une tentative de valoriser ce bilan qu'une catharsis dans le domaine industriel où François a enchaîné des ministres conduisant des politiques opposées.

Il prononcera deux discours et les candidats attendent ses petites phrases. Il y a ceux qui auront droit à des critiques, des attaques et des mises en garde - comme Fillon, Mélenchon, Le Pen - ceux qui seront ignorés - comme le pauvre Hamon- et il y a Macron qui se passerait bien d'un éventuel soutien clairement dit. Le mode "soutien passif" actuel de François l'embête déjà assez comme ça. Après le premier tour ce sera autre chose car, si Macron y accède, le président en titre s'exprimera pour lui avec des variantes selon son adversaire :
- si c'est Fillon, ce sera "contre la droite ultra-libérale et conservatrice"
- si c'est Marine, ce sera l'habituel "tout sauf le Front national"
- si c'est Mélenchon, ce sera "contre un populisme et pour l'Europe"
- et si c'était Hamon par miracle, ce sera plus délicat, car il devrait alors officiellement renier le candidat de son parti.
Et si Macron n'y est pas, on verra bien. Un duel Marine-Mélenchon par exemple obligerait François à choisir entre Charybde et Scylla, mais il choisirait forcément JLM.

Il y a peu d'occasions en ce moment de parler de François. Sochaux en est une. Gageons quand même que cela ne fera pas la Une des médias. On préfère parler de la demande officielle de levée de l'immunité parlementaire (européenne) de Marine, de la part des juges du parquet financier, ou du TSMM, tout sauf Mélenchon / Tout sauf Macron.

François prend l'air dans la région, mais il se prépare aussi à la célébration de la bataille du Chemin des Dames, la grande offensive ratée de la France, il y a 100 ans. Un fait de guerre un peu oublié par l'Histoire en France, car on oublie toujours les défaites. Un exemple ? Fillon qui parle de Gergovie en oubliant Alésia, à propos de Vercingétorix...

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