lundi 1 mai 2017

Premier mai, fleurs, soleil et... Madrid

J'étais il y a peu, les lecteurs fidèles s'en souviendront, en épousailles donc en voyage de noces, àdonques. Ola. A Madrid, rien de moins. Je vous narre donc en ce beau jour de fête quelques histoires madrilènes, entre deux photos.

L'architecture à Madrid est très hétéroclite. Ici une petite maison très meringuée typique de certaines rues, à Chueca, quartier très hétéroclite par ailleurs. Ca dégouline comme la confiture mais la pierre est belle et très lumineuse.

Les madrilènes aiment le monumental, pour la justice ou l'armée, ce qui a longtemps été la même chose. Derrière ces grilles, de la verdure et des palais. Devant ? Des touristes.

Le musée du Prado reste un incontournable pour ses Vélasquez et ses Goya. Il y a en ce moment une exposition sur l'Amérique hispanique, dont je ne retiens que cette carte de l'Afrique (zoomez) aux grands moments de la conquête, de l'esclavage et de la richesse de l'Espagne. Et à propos de Goya n'oubliez pas, si vous allez à Madrid, de visiter absolument le tombeau de Goya, petite chapelle loin de tout, décorée de peintures et de trompe-l'oeil du peintre, avant sa période noire et terrifiante.

A côté du Prado, le jardin botanique (royal of course). Des rhododendrons de toutes les couleurs et plein de plantes bizarres, y compris une superbe collection de Bonsaï, dont certains ont été tellement torturés qu'ils en font mal aux tripes.

Dans ce même jardin, une serre. Tropicale évidemment. On y ressent une moiteur certaine et une profondeur de champ aussi étroite que dans une vraie forêt africaine.

Il y a tellement de parcs à Madrid. Paris est ridicule à côté. Certains arbres ont aussi été bien torturés et ont pris des formes dérangeantes. Ni françaises ni anglaises. Madrilènes !

Mais il n'y a pas que des arbres à Madrid. Il y a des salles de spectacle bondées et des habitants joviaux et souriants. Une ville où il fait bon se balader à toute heure (surtout la nuit because la vie et la chaleur) dans un sentiment de sécurité qui fait du bien, aux français que nous sommes. Sentiment illusoire et éphémère peut-être, mais bien réel.

Le monument à Cervantès représente deux personnages bien connus Macroñ y Mélecchoñ Don Quichotte et Sancho Panza. Il est facile à trouver.

Pas comme ce petit bar à Tapas. Authentique et sans touristes. Bon, aussi. Pour le découvrir, nous avons eu de la chance. En nous promenant pour aller voir Rossinante, nous avons décidé de suivre trois vieux messieurs qui marchaient tranquillement dans la rue. L'un d'eux, avait un chapeau noir, l'autre des cheveux blancs et le troisième était un peu chauve. Des vieux locaux, s'attardant devant certaines devantures et discutant en marchant d'un pas lent mais décidé. Ils passaient par des petites rues tranquilles, sans touristes, et allaient à peu près dans notre direction initiale. C'est agréable de se promener comme cela derrière trois cicérones inconscients de notre présence. 
Nous essayions de deviner où ils allaient.
Ils sont arrivés sur cette grande place et puis ils ont tourné à gauche, après au moins un kilomètre ou deux. Nous voulions aller à droite. Nous avons hésité. Que faire ?
Mais après vingt mètres, ils sont entrés dans ce bar à Tapas.
Qu'auriez-vous fait ? Nous y sommes entrés aussi, pour un repas superbe, simple et bon. Parfait.
Merci messieurs.

A propos d'art, cette jolie carte d'Europe vous plaira peut-être. Chaque pays/nation y est représenté par un tableau symbole de ses musées. Pour l'Espagne, c'est Guernica de Picasso et nous avons justement eu la chance de voir l'expo Guernica, 80 ans après. Le tableau lui-même évidemment, impressionnant, mais aussi des études préalables, des influences antérieures et postérieures. Une petite expo, mais très marquante.

Madrid c'est aussi le flamenco. On n'est pas en Andalousie, mais Madrid est la capitale de la musique et les meilleurs danseurs et musiciens de flamenco y passent. Une photo de la scène avant - ou après. Car avant le flamenco, et après, c'est déjà et encore du flamenco. Une danse qui résonne au plus profond et qui fait vibrer tout ce qui peut vibrer en vous. 
Avec un verre de vin, évidemment. 
C'est mieux.

Autre spectacle, avec du tango argentin. Avant le récital. Remarquez bien plusieurs détails : les vieilles espagnoles botoxées au premier rang ; les verres de vin rouge à côté de la chanteuse et des musiciens (guitare, violoncelle, contrebasse et piano) ; la belle salle de musique tout en bois acoustique - la salle de l'école de musique à côté de l'Opéra. 
Le tango, c'est triste à pleure, mais c'est beau.

Et pour rester dans l'art, une expo Escher en visite à Madrid. Certainement pour y retrouver cet immeuble eschérien permanent et très métamorphosé...

et pour y jouer à Escher lui-même en incrustation. Votre serviteur en grouillot.

Madrid vu d'en haut. D'un Roof Top branché comme disent les jeunes. Histoire d'admirer les madrilènes en train de rêver travailler.

Avec vue sur le Prado et ses toits derrière les arbres.

Un voyage de noces n'est évidemment pas un voyage comme les autres, mais Madrid est une superbe capitale. On a envie d'y revenir, d'y manger des tapas, d'y déambuler dans ses rues très différentes d'un quartier à l'autre, d'y faire des emplettes typiques, comme chez Maty pour les éventails et accessoires de flamenco, de respirer l'air et les sourires des madrilènes. Il parait en plus que l'extrême droite est pratiquement inconnue en Espagne. Une autre qualité, non ?


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