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dimanche 4 août 2024

Pourquoi et comment diffuser ses oeuvres - Une première réflexion sur l'auto-édition

C'est dimanche.

Jadis (à ne pas confondre avec Naguère), j'écrivais des nouvelles le dimanche, lorsque ce blog était quotidien, de 2012 à 2017, entre l'enthousiasme initial de la victoire de Hollande et les débuts de Macron. 

Il y en a un paquet maintenant (plus de 150) et je suis en train de finaliser leur publication sous formes de recueils en auto-édition.

Pourquoi l'auto-édition ? 

Parce que c'est facile et que j'ai tous les outils nécessaires sur mon Mac, avec même des numéros ISBN officiels. Trouver un éditeur normal est quasi impossible à notre époque, surtout pour un vieil auteur sans avenir (pfffft). Et surtout en France pour des recueils de nouvelles, un genre bien peu apprécié ici, alors qu'il est très populaire dans les pays anglophones. Il parait que l'anglais est une langue plus courte que le français, d'ailleurs ;) Il existe plein de faux éditeurs, déguisés en vrais mais en fait à compte d'auteur : la liste serait trop longue à faire ici, mais il y a de bons sites pour aider les futurs auteurs à ne pas tomber dans leurs griffes. En gros, dès qu'un "éditeur" demande à un auteur de payer pour être édité, c'est un faux éditeur. À éviter absolument, sauf si vous avez du pèze et que vous voulez absolument exister à tout prix. Quelques sites utiles ici :

Facebook : Auteurs & &diteurs indépendants : un groupe public où toutes les bonnes questions sont possibles. Beaucoup de bonnes réponses aussi. Plein de liens. Allez-y.

Un petit guide relativement correct : Il y en a des tonnes d'autres, mais méfiez-vous de ces guides liés à un "éditeur" ou à une plateforme qui ne cherchent en fait qu'à vous vendre leurs services.

Les plateformes : Amazon KDP, Kobo, Apple Books, Librinova, The BookEdition, Lulu, et j'en passe... sans oublier les imprimeurs près de chez vous.

Le problème des illustrations et des couvertures est différent. Ecrire et dessiner, ce n'est pas pareil. Il y a l'IA bien sûr, mais un bon dessinateur, c'est mieux. Si on en connaît... Sinon... Par contre, n'utilisez jamais l'IA pour écrire. C'est nul, négatif, ridicule, pervers et illusoire. Mouillez le maillot !

Illustration copyright ma soeur

Pourquoi du gratuit ?

On peut vendre des livres, il parait que c'est possible. Hors des éditeurs, peu de salut puisque justement le boulot d'un éditeur est de suivre l'auteur de la plume à l'étal. Des vrais éditeurs évidemment, qui doivent gagner leur vie avec des ventes directes et indirectes, et non en vous faisant payer des prestations bizarres, sans effet sur vos ventes, malgré leurs arguments fallacieux.

La situation est différente pour les ebooks et les livres papier (brochés en général).

Pour les ebooks, il est finalement facile de publier sans frais (ou quasi) un ebook et de le proposer gratuitement (même sur Amazon, en le rendant gratuit ailleurs et Amazon est obligé de s'aligner). Sans risque. Par contre il faudra le promouvoir quand même si on cherche des lecteurs (ou pourquoi pas des éditeurs intéressés par vos chiffres). Mais c'est une autre histoire. Vendre un ebook, même au prix minimal, c'est une autre affaire.

Pour les livres papier, ils doivent être payants, car il faut bien les imprimer, à la demande, en bloc et éventuellement en plusieurs formats, ou reliés/brochés. Le prix unique fonctionne ici aussi. Certaines plateformes ou certains imprimeurs proposent dans leurs contrats des prix réduits pour les auteurs, qui peuvent alors les vendre eux-mêmes (salons, libraires...) mais jamais au-dessus du prix marqué et attaché à l'ISBN, ou à leurs contacts, amis et familles. Il est possible pourtant pour l'auteur de ne rien gagner : chez Amazon KDP par exemple, il y a le coût d'impression et la marge minimum d'Amazon qui fixe le prix minimum (en fonction du format notamment) auquel le livre peut être vendu sans que l'auteur y gagne quelque chose.

Car il faut savoir que tout gain réalisé par un auteur sur une vente de livre est soumis à un régime fiscal et social, comme pour toute activité. Attention à ne pas choisir un régime qui pénalise l'auteur par exemple. En général, les auteurs choisissent l'auto-entrepreneuriat, mais tout dépend de votre situation. Allez voir les sites des sociétés d'auteurs : SCAM, SGDL ou autres, mais aussi l'URSSAF pour les aspects fiscaux et sociaux.

Finalement, le gratuit c'est plus simple. Cela n'empêche pas, plus tard, de changer si on passe la barre des 1000 lecteurs (rare).

Pourquoi des nouvelles ?

C'est un format riche. Le texte court est plus à la mode et facile à lire. Et pas seulement pour les jeunes. La nouvelle impose un rythme, une atmosphère et une chute. Il y a de multiples registres possibles, même si la plupart des lecteurs préfèrent des recueils homogènes. Comme toujours, l'éclectisme et l'interdisciplinaire est plus risqué... C'est mon choix, pourtant.

Pour les auteurs de nouvelles, il y a plein de prix possibles, avec des concours réguliers (liste ici sur un groupe Facebook incontournable) et des sites pour publier des textes et avoir des réactions/commentaires de lecteurs ou de critiques. Par exemple celui-ci (iPagination ressuscité) ou celui-là (anciens de Short-Edition).

En attendant des romans à suivre, ces recueils de nouvelles, écrites au fil de l'eau le dimanche, sont importants pour moi. Ils marquent la fin d'une époque, et le début d'une nouvelle (non, je rigole, d'un roman).

Si vous voulez les lire, c'est ici, en attendant les recueils. Il s'agit des versions brutes. Les nouvelles définitives peuvent être assez différentes, après corrections et modifications assez profondes souvent. Mais elles sont disponibles en attendant les recueils. Sauf les quelques-unes qui ont déjà été publiées par de vrais éditeurs au fil des années.

À suivre !

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