Classements, toujours des classements

C'est le 15 août. (J'en ai déjà parlé en 2012 et en 2016)

Après quelques jours de repos et d'Olympic blues, les classements de médailles refont surface : ici, ici ou là, ainsi que les prévisions pour les JPP, qui sont beaucoup plus complexes à calculer, compte tenu du nombre de catégories de handicaps pour chaque épreuve. Il y a souvent plusieurs catégories dans la même course/épreuve et donc plusieurs médailles d'or distinctes. On espère surtout qu'il y aura autant de public et d'enthousiasme, pour les athlètes, pour les handicapés, et pour les humains tout simplement. Avec autant de retransmissions télé ?

Mais le 15 août, depuis pas mal d'années, c'est le jour de la publication du classement de Shanghai pour les universités du monde, ici. Il y a d'autres classements bien sûr pour les universités, selon d'autres critères, par discipline ou même multicritères comme le classement impulsé par l'Union européenne, mais qui ne s'est jamais imposé. Ces classements sont très discutés et critiqués, y compris par moi, car biaisés par nature (pourquoi compter de vieux prix Nobel et pas les sciences humaines par exemple).

Quel point commun entre ces classements ? Ils rassurent ceux qui n'y connaissent rien (au sport ou à l'enseignement supérieur), permet d'enjoliver son CV, sa fiche, et d'attirer des partenariats. Ils ne servent ni à évaluer, ni à mesurer, encore mois à réellement classer. Mais ils servent surtout à faire parler du sujet qu'ils sont censer classer. ET c'est une bonne chose déjà. Car qui parle su sport en général à part autour des JO, et qui parle des universités en dehors des classements ? J'enlève bien sûr les spécialistes des deux (ou même du sport universitaire).

Alors, au coeur de l'été, profitons de ce moment pour classer nos affaires, nos priorités. Comme dans la parabole des gros cailloux par exemple, que j'aime bien, en version classique, ou modernisée. Classer des gros cailloux ou des petits ? À partir de combien de cailloux a-t-on un tas ?