mercredi 7 février 2018

Bruits parisiens et d'ailleurs

Ceci est un blog. Par définition, il contient du texte écrit, et aujourd'hui quelques photos. Il pourrait inclure un peu de vidéo ou de piste son, mais même à la radio il est très difficile de rendre compte de ce qui s'est passé ce matin à Paris.

D'abord les photos : hier 19h, hier 23h, ce matin 8h.




Rien de surprenant pour la plupart des gens, mais Paris est Paris et tout s'arrête lorsqu'il y a un peu de neige : pas de bus, très peu de voitures et des métros bondés à craquer, sans compter les annulations de trains. La neige tient mais devient évidemment de la gadoue (encore propre ce matin), en attendant les gelées attendues la nuit prochaine.

Mais là n'est pas l'important, pour qui sait ouvrir ses sens.

À Paris ce matin, ce sont les oreilles qu'il faut ouvrir. Circulation réduite ou même quasi absente y compris sur les grands axes comme le Boulevard Saint-Michel, quelques bruits de frottements de chaussures contre la neige et surtout cet étouffement caractéristique des pays de neige, cet emballage dans un coton soyeux de tous les bruits autour de nous. Un Paris silencieux et muré dans son propre mur matelassé. Un moment très rare et très poétique, osons le dire, puisqu'il s'agit simplement de la Nature et pas de la poésie de l'observateur qu'est chacun de nous.

Il faut profiter de ces instants à plein. Jusqu'au bout, car ils ne durent pas beaucoup plus longtemps que la vie d'une rose (blanche).

Beaucoup de gens seront absents ou en retard. Ils pourront profiter à plein de cette journée mondiale pour un Internet plus sûr en surfant de chez eux ou de leur voiture coincée dans la neige s'il leur reste du jus. Ils pourront notamment revoir le lancement réussi (et presque parfait) de la grosse fusée de SpaceX d'Elon Musk, hier soir. Un exploit technique comme on n'en avait plus vu depuis les fusées Apollo des années 70 (nostalgie). Deux photos : Apollo et le cabriolet rouge qui tourne depuis hiers autour de la Terre, avec des airs du Starman de Bowie. Quand la Science a de l'humour (et du marketing mais aussi de la poésie), tout cela dans le grand silence de l'espace et du vide.