lundi 30 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 230

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Épisode 230 ???

Mais où sont passés les épisodes 228 et 229 ?

Nous avons demandé à notre détective favori, Monsieur Spook, d'enquêter avec ses innombrables gadgets et son intelligence avancéede non-primate. En effet, plusieurs lecteurs inquiets nous ont harcelé tout le week-end pour avoir des nouvelles de Madame Pomme (et de Monsieur Pomme aussi pour quelques lecteurs).

L'enquête n'est pas close, mais en voici les principaux éléments connus à cette heure matinale.

Il y a d'abord cette photo assez mystérieuse mais qui évoque quelque chose à notre enquêteur. Il ne s'agit pas exactement de l'erreur 404 - Page non trouvée - puisqu'il s'agirait non de E404 mais de D404. En plus le chiffre 1 voudrait dire qu'on y est presque... S'agit-il de l'endroit où Monsieur et Madame Pomme se trouveraient ? En ce cas il seraient plutôt en rase campagne.


Il y a ensuite cette photo du monolithe artistique canularesque ou complotante. Il semblerait que ce monolithe ait disparu ce week-end. Monsieur Spook a calculé qu'il était possible à Monsieur et à Madame Pomme d'avoir pris l'avion - il y a un aérodrome au loin sur la photo du haut - et de voler le monolithe. C'est une possibilité à envisager, car ce n'est pas tous les jours qu'on trouve ce genre d'objet dans la nature, en tous cas pas depuis l'année 2001 moins quelques millions d'années.


Mais tout cela n'est pas concluant. Monsieur Spook se détend en faisant un petit tour de magie et tout d'un coup il a une illumination : c'est sûrement en lien avec le groupe de combattantes de Madame Pomme ! Maintenant que Monsieur Pomme a été mis au courant, il en fait certainement partie. Alors Monsieur Spook cherche dans cette direction : voici ce qu'il a trouvé.


C'est bizarre. Cela pourrait marcher pour Monsieur Pomme qui est un vrai geek, mais pour Madame Pomme ? Leur cousine ?



Le mystère s'épaissit, comme une sauce qui réduit... Monsieur et Madame Pomme ont été introuvables tout le week-end. Mais ayons confiance en Monsieur Spook : il les retrouvera avant demain.

vendredi 27 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 227

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme ne sait pas très bien quel jour on est. Est-ce le Black Friday, oui ou non ? Ça dépend des sources. Selon le gouvernement et les grands distributeurs dont Amazon, le vrai vendredi noir (à ne pas confondre avec les jeudis noir de triste mémoire) est décalé d'une semaine ; mais selon beaucoup de pubs reçues en papier et en silicone, il se passe comme prévu avec son lot de faux rabais.

Tout se passe donc comme si on avait deux Black Friday d'affilée, et en prime donc quinze jours de promotions + le reste avant Noël avec la réouverture de tous les magasins dès samedi. Orgie consumériste à venir, donc. Bas les masques et sus aux commerces !

En tous cas, aujourd'hui, Monsieur Pomme a décidé qu'on ne serait ni un Black Friday, ni un Friday normal, mais un Grey Friday.

Un Grey Friday ? Comme dans Fifty Shades of Grey Friday ? Hum ! Monsieur Pomme voit défiler derrière ses pépins toutes sortes de variantes de pommes de toutes les couleurs, à travers un filtre Noir&Blanc pour bien voir toutes les nuances de gris... Mais non, il ne s'agit pas de ça.


Ou un Grey Friday comme dans le Urban Dictionnary, dans lequel Monsieur Pomme reconnaitrait bien certaines de ses connaissances. Pas Madame Pomme évidemment, mais d'autres oui ! Celles et ceux qui dénoncent ce cirque commercial mais sont les premiers à faire la queue pour acheter la dernière PS5 nouveauté. Monsieur Pomme pense aussi à ce qu'on appelle le Grey Thursday ou même le Black Friday Thursday, et il réalise que la souplesse d'une langue qui juxtapose les mots comme ça est un atout majeur.

En français, vendredi gris, ça nous parle plutôt de météo. Et la météo ça dépend d'où vous êtes, disent les climato-sceptiques qui confondent climat et météo, comme on confondrait littérature et le dernier roman de (votre auteur détesté).

Garfield hait le lundi mais hait-il le vendredi ? Vous avez quatre heures. Pourquoi haïrait-on le vendredi alors que c'est le dernier jour de travail de la semaine pour beaucoup. Depuis quelque temps, les gens ont tendance d'ailleurs dans les bureaux à s'habiller moins formellement le vendredi (la mode américaine du casual friday), sauf que... depuis le confinement ça ne vaut plus dire grand chose. Moins de noir et de gris ? Plus de bleu (comme dans blue jeans) ?

Pour Monsieur Pomme, le vendredi c'est le jour du bordel du vendredi, ou plutôt le vendredi c'est le jour du c'est vendredi, c'est le bordel. Je ne suis pas clair ? Allez-y un peu et vous comprendrez mieux. Extrait de la semaine dernière, en attendant celui de cette semaine :


On n'est pas vendredi 13, mais bon, il y en a toujours qui sont en retard, alors, pour eux (dessin interdit aux linguistes) :



Monsieur Pomme se calme un peu... Il ne peut toujours rien révéler du secret de Madame Pomme puisqu'on n'est pas encore réellement au Black Friday, à moins qu'on y soit ? 

Le secret attendra une semaine, donc. Monsieur Pomme frétille.




jeudi 26 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 226

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme regarde l'actualité avec un bizarre sens de décalage : Thanksgiving ? Maradona ? Secrétin ? Dominici ? (cliquez sur les liens, ça vaut le coup). Tellement de morts (dont les dindes, mais au moins il a appris depuis son billet d'hier que la deuxième dinde, Cob, a également été pardonnée et qu'elle finira ses jours tranquillement dans une ferme spéciale)...

Evidemment, ce ne sont que des morts connus (sauf les dindes) et pas les morts anonymes de la COVID-19, dont on ne parle qu'en masse. Quelques centaines par-ci par-là... Une simple grippe, voire grippette ? Que des vieux qui seraient morts dans l'année ? Much ado for nothing ? Sans compter les malades normaux ? Pfffffft. Monsieur Pomme a une forte pensée pour toutes les personnes malades. Il ne peut pas faire grand chose directement, sauf leur faire savoir qu'il les soutient moralement et qu'il est prêt à les aider s'il le peut. Il a envie de leur faire des câlins à distance...


Mais Monsieur Pomme a le moral ce matin. Madame Pomme est merveilleuse, elle qui résiste à tant de choses. Il fredonne Pom Pom Pom Pôm. Ah Ludwig, le roi des pommes, celui qui les a sublimées dans cette cinquième symphonie qui est devenue l'hymne éternel des pommes ! 

Il repense à ce 22 décembre 1808 à Vienne (merci Arte) avec émotion.  Un acte fondateur. Mal repris par la suite, entre Betty Boop qui prononçait mal pou pou pidou au lieu de pom pom pidou comme cette chanson nulle des années 60.

Madame Pomme est vraiment la reine des pommes (la vraie, pas celle de Chester Himes). Et Monsieur Pomme n'est pas le roi, oh non, il est peut-être le prince qu'on sort de temps en temps. Pas plus.

Alors, en attendant les détails du Premier ministre sur le déconfinement progressif, Monsieur Pomme continue à fredonner. Et pas simplement la première page de la version orchestre !

ou même la version autographe


Pom Pom Pom Pôôôôm





mercredi 25 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 225

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme a une petite larme ce matin pour Cob. En même temps, il est content pour Corn. Et puis il pense à tous ces milliers de dindes qui ont été abattues comme Cob pour Thanksgiving, demain, afin d'être dégustées ou plutôt goulûment avalées au milieu de tonnes de sauces, accompagnements et autres aliments sucrés, salés et alcoolisés.


Corn et Cob dans leur chambre d'hôtel avant le pardon de l'une et le non-pardon de l'autre

Cette vieille coutume - le pardon d'une dinde, et pas de deux - peut interloquer beaucoup d'autres peuples que les américains, mais elle dure depuis assez longtemps pour être incontournable. Même Trump, qui est le premier président à se comporter comme un sagouin dans cette élection, même Trump s'est plié à cette cérémonie du petit pardon (à ne pas confondre avec le grand pardon des juifs).


Trump en plein pardon, sans masque naturellement

Les américains ont un drôle de sens de l'humour : Corn et Cob ? Corn on the cob (épi de maïs) ? Pour les anglophones, rappelons qu'il y a un piège dans ce mot Corn. Les américains disent Corn pour le maïs, mais les anglais disent Corn pour le blé, et indian corn pour le maïs. Une question agricole coloniale qui est vaste comme l'océan atlantique qui les sépare... En plus ils parlent de pardon (ce qui veut dire grâce présidentielle dans ce cas). Pendant ce temps, plusieurs États exécutent des criminels humains à tour de bras avant le changement de présidence, alors que la tradition est de respecter cette période de transition... Allez comprendre, quand on n'est pas américain !

En France, on ne pardonne pas aux canards et aux oies. Ni pour les gaver, ni pour manger leurs foies gras. Les producteurs s'inquiètent d'ailleurs pour eux-mêmes : après plusieurs années de maladies des volatiles qui ont empêché la production de foies gras à deux pattes, il y a cette année une maladie humaine qui empêche les restaurants d'ouvrir avant la fin des fêtes. Pas question de pardonner ou de gracier ! 

Après



Avant


Alors que faire ? Être solidaire des volatiles, des producteurs, des humains, des américains, des français, des restaurateurs, de la famille ??? Une vraie question de société.

Bon, Monsieur Pomme vous laisse, il doit aller vérifier son four, l'heure du déjeuner approche... et son magret Tatin devrait être prêt !



mardi 24 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 224

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme a attendu le discours de Macintoshron pour publier son journal. Il voulait être certain de ne pas dire de bêtises (en tous cas pas plus de bêtises que d'autres, ce qui serait déjà pas mal).

Avant, il avait lu plein de conjectures dans la bouche de médias impatients ou de gens informés qui cherchent à exister sur un plateau. Il a bien essayé de séparer la simple supposition émise par un "expert" de l'essai en public pour tester une idée avant de la certifier et voir si elle passe ou pas. C'est de plus en plus difficile de nos jours, se dit-il, les pommes sont soit véreuses, soit trop belles pour être naturelles.

Avant, aussi, Monsieur Pomme avait vu avec horreur les manières violentes que la police parisienne avait utilisées contre les migrants de la Place de la République. Il avait vu les réactions outrées à juste titre de plein de responsables de l'opposition, de la société civile et même de certains ministres, et même - ça alors - de El Darmamiño qui a dû sentir le vent passer. Le préfet de police (de Paris) est évidemment le bouc-émissaire idéal dans ce genre de bavure qui est plus qu'une bavure.

Monsieur Pomme a remarqué que ce qui était choquant c'était "certaines images". Intéressante manière de formuler les choses, en plein débat sur la loi sur la "sécurité globale" où les photos et vidéos de policiers seraient "interdites" ou au moins déconseillées... Sans images, ce n'est pas choquant ? Ça rappelle à Monsieur Pomme, qui en avé des vertes et des pas mûres, d'autres ministres de l'intérieur

Mais le discours de Macron est là et Monsieur Pomme nous le résume :

- Black saturday : samedi prochain, les commerces rouvrent, les foules se précipitent dans les magasins, petits et grands, les commerçants proposent des promotions démentielles, et tout sera ouvert le dimanche pendant tout le mois, même les lieux de culte (dommage pour les musulmans puisque pour eux c'est la veille, le vendredi).

- Quinze jours de folies pour les promenades : 20 km, 3 heures (une bonne moyenne pour une marche semi-rapide), histoire d'aller faire ses courses plus loin. Peut-être un peu de sport ?

- Et puis, le 15 décembre, tout rouvre même la culture sauf l'alcool et la bouffe dans les "pubs" , et jusqu'à 21h seulement. Confinement terminé (jusqu'au prochain ?). Des viréveillons en famille. Joli mot, non, pour une transmission réelle pendant les fêtes ? 

- Et il faudra attendre le 20 janvier pour savoir si c'est terminé pour cette fois.

Monsieur Pomme pense que tout ça est un équilibre bien délicat. Au moins, on a une visibilité un peu plus grande que d'habitude. Même si tout cela n'est qu'un cap et que comme pour le Vendée Globe (solitaires sans masques) il faudra compter avec les opnis (objets politiques non identifiés) et le pot-au-noir.



lundi 23 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 223

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme attendait l'annonce de l'équipe Biden avant de faire ses commentaires. Elle vient de tomber :

Biden unveils national security and foreign policy team

dimanche 22 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 222

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme regarde ce titre et se dit 222 ? Vraiment ? Déjà un tiers de passé avant la fin du monde en 666 ? Plein de deux, comme en 2020.

Et comme le G20 ! Oui, car c'est - c'était le G20 en ce moment en Arabie c'est où dites ? Mais est-ce vraiment un G20

Le fameux MBS, la puissance invitante, voulait profiter de ce grand moment, le premier dans son pays, pour faire oublier  son lourd passé pas vraiment démocratique, ni même royal en fait. Raté. La COVID est passé par là et le virus a obligé ce G20 à être en virtuel. Problème de date, problème de dattes (Miam, c'est la saison pour les fraîches). Et donc, au lieu de glorifier son rôle et les sujets qui l'intéressent - le pétrole et les dollars - tout le monde ne veut parler que de pandémie et de moyens pour la combattre.

Tout le monde ? Non, un villageois américain résiste : Trump n'a pas parlé de COVID mais du fait qu'il est toujours président et entend le rester longtemps (en tous cas le redevenir). « Ce fut un honneur de travailler avec vous et je me réjouis de travailler avec vous à l’avenir et pour une longue période »... No comment. Il a laissé sa place à son ministre des dollars (ce qui en dit long sur l'intérêt de ces réunions) et est allé golfer. 

Monsieur Pomme se demande quel est le niveau de Trump au Golf. Il lit ici que son handicap serait 2,8 ce qui et très bien, surtout pour un vieux de plus de 70 ans (source : Donald Trump). Il faut dire qu'il y joue tellement souvent ! Mais il lit qu'un index aussi bas est impossible et qu'en plus il tricherait. Trump qui tricherait ??? Sûrement une fake news, se dit Monsieur Pomme. Une rumeur qui, puisque je la répète, m'interdira certainement de jouer sur l'un de ses 17 golfs dans le monde, comme ceux qui sont interdits de casinos. Une rumeur pourtant reprise par des journaux pro de golf réputés.


Et pour celles et ceux qui ne connaissent pas les mots du Golf, Wikipedia a pensé à vous.



Trump a 17 golfs de 18 trous et à cause de lui ils n'étaient que 19 au G20. Vivement 2021 qu'il disparaisse. Il fallait que cela soit dit en ce 2-22° épisode !

samedi 21 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 221

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme est en forme ce matin. C'est samedi ! Madame Pomme est partie vaquer. Alors il en profite pour s'occuper un peu plus de lui. Il est devant sa glace et s'admire ! Et puis... Tout à coup... Il voit une petite tache sur sa peau. Une tache ? (À ne pas confondre avec une tâche à faire, comme sur liste de choses à faire remplie jusqu'au plafond).

Monsieur Pomme voit cette tache pour la première fois. Il s'inquiète ! Alors il se précipite vite sur son encyclopédie et regarde la page sur l'anatomie de la pomme :


Cette encyclopédie est pratique, car il ne comprend pas grand chose aux termes scientifiques. Il regarde plutôt les termes familiers et s'ausculte :

- Il la peau lisse, comme la poire Darmamine, sauf cette tache

- Il sent que sa pulpe est ferme comme il faut, sauf peut-être à l'endroit de la tache. Il frissonne. Cette tache n'est pourtant pas une fiction.

- Il sent son coeur battre normalement, ses pépins bien en place et sa queue bien attachée.

Tous ses xxx-carpes vont donc bien, sauf cette tache. Et même s'il ne s'en occupe pas souvent, son étamine et son sépale démontrent un style en pleine forme.

Monsieur Pomme se dirige alors vers un autre site pour voir de quelle sorte de tache il s'agit. Il ne trouve aucune ressemblance flagrante, ce qui le rassure d'un côlté, mais l'inquiète de l'autre... Peut-être celle-ci ? Pourtant il ne manque pas de calcium avec tout ce qu'il boit comme lait en poudre (écrémé). Bizarre. Ce doit être autre chose.


En plus, ses parents lui ont toujours dit qu'il était très résistant aux chocs. Ce ne doit pas être ça non plus ! Il n'est pas une vulgaire pomme à cidre qu'on laisse pourrir sur le sol, non mais !

Monsieur Pomme prend son téléphone, y accroche son zoom optique spécial macrophotographie et prend une photo de cette tache qu'il n'arrive pas bien à discerner. Puis il l'affiche et agrandit l'image...

Oh surprise. Monsieur Pomme rougit un peu. Il s'agit de la forme exacte du pédoncule de Madame Pomme ! Monsieur Pomme se regarde dans la glace et sourit en passant à elle. Il décide de se remettre sur son lit de pommes et d'attendre son retour. Il va lui raconter ça pour la faire rire et il sait déjà qu'elle répondra comme leur cousin espagnol Almodovar "La tache, moi ?"


vendredi 20 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 220

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme s'est réveillé groggy ce matin. Quelle journée folle hier ! Il se tourne vers Madame Pomme, encore paisiblement endormie. Qu'elle est belle !

Madame Pomme lui a tout raconté, en rentrant hier. Pourquoi elle avait été dans la ruelle derrière, pourquoi elle avait rempli un sac d'objets, quels étaient ces "objets", et même ce qu'était ce "groupe de combattantes" dont elle faisait partie. Ils ont beaucoup parlé tous les deux, se sont beaucoup embrassés et Monsieur Pomme est devenu encore plus heureux qu'il était auparavant, ce qui n'est pas pépin de le dire.

Monsieur Pomme est maintenant devant son ordinateur, prêt pour sa journée de travail. Ses doigts le démangent. Il a une envie furieuse de tout expliquer à ses lecteurs... Mais Madame Pomme lui a fait jurer le secret jusqu'au Black Friday inclus. Monsieur Pomme comprend bien pourquoi, mais il sent presque ses doigts lui échapper et taper seuls. Il doit les retenir. Il se frotte les mains comme quand il se met du gel. Longuement. Histoire de les détendre.

Il se met à chercher des bêtises sur l'Internet pour penser (si on peut dire, quand on surfe) à autre chose. Ce qu'il trouve ne l'excite pas vraiment :

- Il y a bien cette histoire du Pape et de la mannequin brésilienne, influenceuse imposante et peut-être catholique (comme dit Geluck à travers le Chat, en le paraphrasant, "il y a peu de signes extérieurs de catholicisme intérieur", et dans le cas de cette demoiselle, il y a en effet très peu de surface extérieure couverte). Incroyable affaire, qui prouve que le métier de Community Manageur (CM) n'est pas toujours facile quand on s'emmêle les pinceaux entre son compte privé et celui de la personne - le Pape - qu'on est censé promouvoir. Quelle bulle ! Il a dû confondre CM et SM... Je vous mets le lien vers un article qui en parle et comme il contient deux photos je vous en mets une au hasard...

- Il y a aussi naturellement les aventures quotidiennes de Trump (on est à l'autre extrémité du spectre religieux ici) : son avocat Giuliani continue sa tournée des médias en disant n'importe quoi, en sueur avec son rimmel sa teinture de cheveux qui coule, tellement il transpire l'honnêteté, et en utilisant le mot fraude tous les trois mots, tout en se présentant devant des juges pour défendre les plaintes de Trump et en n'utilisant jamais le mot fraude, puisqu'il risquerait alors la radiation du barreau américain. Une preuve de plus que les tribunes médiatiques et les tribunaux réelle sont des choses aussi différentes qu'une pomme de terre et une vraie pomme !


- En parallèle, Biden (catholique pratiquant, le premier président depuis Kennedy) vient de se voir adjuger la Géorgie, après un recomptage manuel et officiel par l'État. 0,001% de voix plus pour Trump après ce recompte, très loin de ce qu'il aurait fallu pour reprendre l'État à Biden. Rappelons que des élections sénatoriales cruciales auront lieu dans cet État en janvier, qui risquent de faire basculer en bleu le Sénat. On comprend mieux pourquoi Trump et les républicains s'accrochent, car plus ils crient au scandale et plus ils vont démobiliser leurs électeurs dans un État traditionnellement républicain...


- Plus près de chez nous, pense Monsieur Pomme, il y a la version française du Black Friday. Historiquement lié à une fête purement américaine - Thanksgiving - où on mange de la dinde et plein, plein, plein de trucs autour, ce jour de sublimation des achats frénétiques est arrivé un peu partout et s'étale sur une semaine maintenant, du lundi au lundi. En France, Bercy souhaite que ce Black Friday soit reporté d'une semaine au 4 décembre, et les distributeurs - même Amazon France - sont d'accord si les commerces physiques rouvrent au plus tard le 30 novembre. Histoire de prouver qu'ils jouent la carte de l'équité... Histoire surtout de vendre le plus possible par tous les canaux possibles. Rappelons qu'Amazon vend directement des produits de la marque Amazon, des produits d'autres marques issus de ses entrepôts, des produits expédiés directement par Amazon et par des partenaires comme la Poste, des produits vendus et expédiés par des entreprises tierces du monde entier, mais rappelons queaussi que sur tous ces produits et services Amazon prend des commissions inconnues, ce qui inclut aussi tous les services en ligne AWS de commerce électronique, censés faciliter la vie des "petits" commerces. En fait tout ceci nous amène droit à une frénésie spectaculaire d'achats à partir du 30 novembre au plus tard, de toutes sortes, par tous les canaux possibles : embouteillages à prévoir dans les magasins, les centres commerciaux et les liaisons Internet... même si Que Choisir nous alerte sur les fausses promotions, la frénésie sera là ! (et pas qu'en France, même si ça se discute).


Tellement de bêtises... Ah, si vous saviez, se dit Monsieur Pomme avant de se mettre à travailler...





jeudi 19 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 219

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme a des sueurs froides. Il vient de s'asseoir dans le canapé pour se calmer un peu. Le verre de Calva l'aide beaucoup. Son coeur du coeur de pomme se remet à battre plus normalement petit à petit. 

Il faut que je vous raconte.

Ce matin, Monsieur Pomme sifflotait en sortant de sa douche bio garantie sans insecticides, quand il entendit la porte d'entrée se refermer. 

- Tiens, se dit-il, Madame Pomme est sortie ? Elle ne m'a rien dit pourtant.

Mais Monsieur Pomme n'est pas un inquiet. Il a toute confiance en Madame Pomme. Elle a dû aller faire des courses. C'est vrai qu'on manque un peu de cannelle (Miam). Il s'habille et va se verser un peu de jus de groseille dans la cuisine. Pas de mot doux comme d'habitude... Hmmm. Mais Monsieur Pomme a du travail et allume son ordinateur pommé.

Vers le milieu de la matinée, Monsieur Pomme est complètement absorbé par son écran, quand il entend un coup de sonnette. Madame Pomme ? Elle n'est pas encore rentrée. Aurait-elle oublié ses clés ? Puis il réalise qu'il s'agit de la sonnette à la porte, pas de l'interphone en bas. Un voisin ? Un démarcheur ? Monsieur Pomme se dirige à pas de chat vers la porte et regarde dans le judas. Il pense fugacement que c'est quand même un drôle de nom, le judas pour cet oeilleton dans lequel on ne distingue pas grand chose. Il ne sait pas qui a inventé ce surnom, mais il se souvient de cette photo prise dans le bureau ovale de la Maison-Blanche :


Et, à travers ce judas, Monsieur Pomme découvre Madame Prune. Aaaaaaaaaaaaah. Madame Prune ! Leur voisine d'à côté avec ses cheveux jaunes teints en violet-prune et sa peau toute fripée. Zut ! D'habitude c'est Madame Pomme qui se tape la corvée de discuter avec elle. Elle est très bavarde et surtout très indiscrète. Ça doit être parce que c'est une ancienne policière de la Ville, retraitée et qui vit seule avec un chat sourd. Monsieur Pomme se retire doucement. Mais Madame Prune tambourine à la porte. Re-Zut ! Elle a dû voir son oeil. Ça le fait frémir. Il pense à la nouvelle d'Edgar Poe avec le vieil homme et son oeil de terreur.

Monsieur Pomme ouvre, et le dialogue s'engage :

- Bonjour Madame Prune.
- Bonjour Monsieur Pomme. Tout va bien ?
- Euh, oui. Et vous ?
- Madame Pomme n'est pas là je suppose ?
- Euh, non. Vous vouliez la voir ?
- En fait, non, Monsieur Pomme. C'est vous que je voulais voir !
- Ah ? Rentrez un instant alors, Madame Prune. Monsieur Pomme et elle s'installent sur deux canapés différents.
- Monsieur Pomme, savez-vous ce que Madame Pomme fait dehors ?
- Euh, Madame Prune, pourquoi me demandez-vous ça ?
- Savez-vous, oui ou non ? Madame Prune a pris un ton inquisiteur. Une vraie ancienne policière, pense Monsieur Pomme.
- Mais cela ne vous regarde pas, Madame Prune, s'exclame Monsieur Pomme, qui commence à s'échauffer.
- Ah mais si ! Ça me regarde ! Ça vous regarde ! Ça nous regarde tous ici !!!
- Mais, Madame Prune, de quoi parlez-vous enfin ? Monsieur Pomme se calme soudainement. Que se passe-t-il ?
- Ah ! Vous ne savez rien ! Je m'en doutais. Madame Prune prend une inspiration.
- Je vais vous raconter, dit-elle avec un sourire à la fois cruel, satisfait et gourmand. Ce matin, j'arrosais mes plantes, vous savez, mon hibiscus que mon mari m'avait ramené d'Afrique et que je couve comme mon ancien uniforme depuis qu'il nous a quittés, mon pauvre mari, lui qui aimait se mettre au balcon si souvent pour regarder le paysage et les rues autour, il en avait bein besoin de prendre l'air, mon mari...
- Oui Madame Prune, je sais, réussit à dire Monsieur Pomme au moment où Madame Prune reprend sa respiration, que s'est-il passé ce matin ?
- Oui, vous avez raison, je m'égare un peu. J'arrosais donc mon bel hibiscus qui... (Monsieur Pomme fait un geste et Madame Prune reprend) ... et je vois Madame Pomme sortir avec un gros sac vide. Je me dis, elle va faire ses courses, mais c'est bizarre, elle a vraiment l'air pressée. En plus elle est en train de parler au téléphone. Mais elle est trop loin et je n'entends pas ce qu'elle dit. C'est dommage...
- Madame Prune !
- Oh pardon. Vous savez bien que ce n'est pas dans mes habitudes d'écouter ! (Monsieur Pomme sourit en n'en pensant pas moins). Donc Madame Pomme s'éloigne, mais au lieu de tourner vers les magasins, elle se dirige vers la ruelle de derrière. Vous savez ? Celle sur laquelle donne la fenêtre de mon cellier et où personne ne passe jamais ?
- Oui, dit Monsieur Pomme, de plus en plus froid.
- Alors, puisque mon hibiscus est bien arrosé, je vais voir dans le cellier s'il ne me reste pas un fruit pour ce midi et, par hasard je regarde par la fenêtre.
- Par hasard, oui, Madame Prune, murmure Monsieur Pomme avec un rictus mauvais.
- Et là, qu'est-ce que je vois ? Une voiture avec le coffre ouvert et Madame Pomme en train de mettre des choses dans son sac, avec une dame que je ne connais pas à côté d'elle. Vous vous rendez compte ?
- Euh...
- Non mais vous vous rendez compte ? Mon flair de policière m'a donné des frissons. J'en ai encore la peau toute ridée (Monsieur Pomme pense que ça date d'avant, mais il reste silencieux). Madame Pomme trafique ? Avec une inconnue et une voiture immatriculée dans le département ? J'ai relevé le numéro, rassurez-vous, Monsieur Pomme. Monsieur Pomme (pas du tout rassuré) ne sait pas quoi répondre.
- Ça vous bouche les pépins, hein ? Je me méfiais depuis longtemps de Madame Pomme. Et de vous aussi d'ailleurs, Monsieur Pomme, ajoute-t-elle avec un air insidieux. Mais quand même ! Trafiquer on ne sait quoi sous mes fenêtres ! Je ne peux pas tolérer ça, Monsieur Pomme. Il faut que ça cesse !
- Madame Prune, calmez-vous, balbutie Monsieur Pomme. Je vais, euh, je vais en parler à Madame Pomme. Vous avez dû vous tromper. Madame Pomme n'est pas le genre à trafiquer ! Je reviens vers vous quand j'en saurai plus. Monsieur Pomme a les yeux un oeu rouges maintenant et Madame Prune prend visiblement un peu peur. Elle se lève et marmonne "bon, ben je vous alisse alors, tenez-moi au courant". Monsieur Pomme la raccompagne et ferme la porte.

Nous en sommes là. Monsieur Pomme imagine toutes sortes de choses. Il est encore sur le canapé. Il attend Madame Pomme. Il ne sait pas ce qu'il va lui dire. Il espère qu'elle va bien. Groupe de combattantes ??? Oulala ! Il frissonne...

mercredi 18 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 218

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme est assis. Il a passé quelques jours dans son gourbi à Paris et il rentre retrouver Madame Pomme (Aaaaaaaaaaah). Il est assis dans le train. Et puisqu'il aime l'aventure, il a décidé de nous raconter son voyage en train. L'aventure, oui, parce que les premiers du Vendée Globe viennent de franchir l'équateur et ils vont passer un certain temps dans les mers du Sud. Ça fait rêver Monsieur Pomme, les mers du Sud. Lui, il va vers la Manche. C'est bien aussi !

Le train est parti à l'heure, fait notable. Arrivera-t-il à l'heure ? C'est la question habituelle, une ritournelle un peu triste et désabusée. Comme tous les habitués, Monsieur Pomme est content quand il n'y a aucun retard, même surpris. Mais il ne l'est pas souvent. Il se dit que puisqu'i a décidé d'écrire pendant le voyage, aujourd'hui sera un jour sans incident, évidemment. Pas grave. Il écrira ses pensées.

Car Monsieur Pomme pense. Il a plus de quatre cases dans le cerveau, plus que les Shadoks. Peut-être pas beaucoup plus, mais quand même, c'est toujours ça de gagné.

Il regarde les rails. Beaucoup de voies et d'aiguillages au début, mais ça n'a pas traîné, il a déjà quitté Paris. Bientôt il n'y aura plus que deux voies. Comme les trains roulent à gauche (à cause des anglais of course, contrairement aux métros qui roulent à droite) et qu'il est assis du côté gauche, les trains dans l'autre sens passeront de l'autre côté, si vous me suivez. Au moins, ça le fera moins sursauter ! 

C'est fou comme les abords des voies dns les villes et les banlieues sont moches. Il arrive dans le grand triage de trains avec des voies et des trains partout. De nos jours on ne retourne plus les locomotives et les trains sont souvent symétriques. Il se souvient de ces aiguillages en rond pour faire tourner une locomotive ou changer de direction et il se demande s'ils sont encore utilisés. Peut-être. Il faudrait vérifier. 

Mais Monsieur Pomme se laisse déjà rythmer par la balance du train. Sa rame est moderne, quasi neuve, et bouge beaucoup moins que les anciennes. Surtout qu'il s'est assis en haut pour avoir une meilleure vue. Ils viennent de traverser un méandre du fleuve, avec un soleil couchant au loin et un camp de caravanes de gens du voyage au premier plan. Un paysage paradoxal comme notre société. Car de l'autre, il y avait un grand mur de béton et Monsieur Pomme préfère ne pas savoir ce qu'il y a derrière. 

Il se rend compte que la nuit va bientôt tomber et que c'est un peu raté pour sa description du paysage façon voyage en Orient. Pour cela il faut des lumières : la lumière du soleil, la lumière de son cerveau fatigué et les lumières d'une France intellectuelle et critique qui l'a bercé depuis son verger natal. Il y aura des lumières bien sûr, mais artificielles et fugaces, froides et lointaines. Alors, pour l'heure, il se repaît des derniers contrastes noir et bleu, vert et marron, noir et brillant qui passent. Il a fait beau aujourd'hui et le ciel est encore clair avec peu de nuages. Vu de ce ciel, de quoi a l'air ce train ? D'un ver luisant qui avance tout droit ? d'une ombre menaçante qui troue la Nature ? D'un merveilleux objet technologique produit par les humains pour servir leur civilisation ?

Monsieur Pomme s'arrête. Il se rend compte que son état d'esprit est un peu sombre. Par mimétisme certainement. Pffffffft. Il sourit, de lui-même avant tout... Il laisse le clavier seul quelques instants et appuis sur la touche PommeS pour enregistrer et faire une pause.

...

Il fait nuit. Quelques minutes d'abandon, pas plus je vous promets, et la nuit est tombée. Monsieur Pomme ne voit quasiment plus rien dehors, sauf le reflet des lumières crues du train, le reflet de son écran et sa belle couleur Verte. Il aime sa robe. Il y a des pommes de toutes les couleurs mais à part celle de Madame Pomme, il trouve - en toute modestie - que sa couleur est la plus belle. Il aime porter des habits de couleur pour mettre en valeur sa robe à lui. Madame Pomme préfère qu'il soit en bleu, mais il trouve que le bleu ne va pas très bien avec son vert. En plus la distinction bleu-vert est l'une des plus difficiles à détecter pour certaines nuances, pour des raisons biologiques mais aussi culturelles. 

Pourtant, ce soir, pour retrouver Madame Pomme, il a mis une veste bleue. Étrange, non ? Dehors, le noir s'est stabilisé et les lumières se font rares.

Il aime essayer de comprendre ce qui se cache derrière les lumières. Une ligne de lampes au loin désigne-t-elle une usine, une route, un centre commercial, une base secrète d'espions déguisée en entrepôt ? Une lumière isolée est-elle un château hanté, une maisonnette pleine de confinés ou un réverbère oublié sous lequel un couple d'amoureux s'embrasse ? Il ne voit pas très bien, mais cela ne l'empêche pas d'essayer de deviner.

...

Le train a ralenti. On doit arriver au passage habituel où tout est en travaux. Cela dure depuis si longtemps... Plus personne n'y fait attention. Pourtant, il lui semble qu'on ralentit moins que les autres fois ? Serait-ce une amélioration ? Monsieur Pomme n'ose pas y croire. Ah ! Une station-service bien éclairée juste à côté et une camionnette blanche en train de faire le plein. Enfin une information. Presque une aventure ! Et si c'étaient des bandits en train de préparer un mauvais coup ? Et si c'était la camionnette du plombier qui doit venir chez lui depuis des mois et qui ne répond pas à ses appels. Pris d'une inspiration soudaine, Monsieur Pomme prend son téléphone et appelle le plombier. Pas de réseau.

Il avait oublié. Il y a tellement d'endroits sur cette ligne sans réseau mobile qu'il serait plus rapide de compter les endroits où il y en a. Il repose son téléphone. Trop tard, l'envie de plombier lui est passée. 

Le train roule au pas maintenant. Monsieur Pomme est rassuré. C'est comme d'habitude alors. Il est même presque rassuré, un paradoxe de plus. Il se souvient de tellement d'incidents sur cette ligne... On verra, se dit-il en replongeant dans ses rêves. Il sursaute quand ses oreilles se bouchent. Un tunnel. La sirène du train qui se salue lui-même, mais bien loin du chant des sirènes d'Ulysse. Un son étrange, comme un canard enroué, ou une oie triste. D'ailleurs un train, c'est le royaume du bruit. De bruite. De toute nature. Pas d'enfant criard cette fois remarquez. Normal. Avec le confinement, ceux qui voyages le font la plupart du temps pour des raisons professionnelles. Même si c'est mercredi aujourd'hui.

...

Monsieur Pomme est à peu près à mi-parcours. C'est long, mais les pépins de Madame Pomme se rapprochent. Il vient d'avoir idée. Et si le groupe de combattantes dont parlait Madame Pomme était un groupe encore très réduit ? Même quasiment composé d'elle-même et de personne d'autre ? Si cet appel qu'il avait entendu était simplement un appel pour attirer d'autres personnes, fruits, pommes ou chats ? Peut-être que ce groupe en formation l'accepterait lui, Monsieur Pomme. Il n'est clairement pas "une combattante", mais si c'est pour aider une cause défendue par Madame Pomme, il est prêt à tout ! Il y a des groupes féministes qui acceptent des hommes chez les humains. Pourquoi pas chez les pommes ? Cette idée lui plaît. Il faudrait qu'il trouve un moyen détourné pour en parler à Madame Pomme. Un moyen intelligent qui ne lui mettrait pas le ver de terre à l'oreille... Monsieur Pomme cherche des phrases d'approche : "Tu crois qu'il y a des combats utiles à mener aujourd'hui ?" ou "Tu penses que je pourrais être utile à la cause des pommes ?" ou "J'ai envie de militer, tu aurais des pistes ?"... Non, tout cela est trop direct et Madame Pomme trop fine. 

Monsieur Pomme se replonge dans sa rêverie, dans ce petit lac de lumière qui se déplace à bonne vitesse maintenant dans un vide noir et sans vie visible. Tout y est tranquille. Trop tranquille. 

Mais le contrôleur passe. Un bon gros humain bien imposant et souriant, même sous son masque. Il a l'air en forme. Il complimente une dame quelques sièges devant Monsieur Pomme en lui disant : "Vous savez que les femmes ont un avantage sur les hommes quand elles portent le masque ? Elles restent séduisantes même avec". Plusieurs personnes rient (de plusieurs couleurs dont le jaune). Monsieur Pomme ajoute " Ah bon ? Nous les h/pommes on n'est pas séduisants ?". Le wagon sourit. Le contrôleur est parti. Vraisemblablement il fait la même plaisanterie dans chaque voiture de la rame et à chaque voyage. Pas facile, la vie d'un contrôleur ! Monsieur Pomme se demande d'ailleurs pourquoi on les appelle des contrôleurs puisqu'il n'a pas contrôlé les billets...

Le train ralentit, accélère, ralentit. Monsieur Pomme parie qu'il y aura du retard, mais il est difficile de savoir combien. Ils appellent cela la régulation du trafic. Le trafic ? Le trafic international de drogue ou d'argent sale ? La régulation, c'est une expression politiquement correcte pour désigner l'imprévu et les retards. Un mot creux comme il y en a tant. Un mot qui couvre plein de situations différentes possibles. Surtout qu'on imagine derrière cette régulation un Grand Régulateur, une Autorité de Régulation qui décide de réguler, seul sur son trône dans son Palais de la République ou d'ailleurs. Car il n'y a pas de décision sans décideur, même si c'est une machine qui décide, elle a été parmétrée pour décider d'une manière donnée. Dans quelques années, les IA décideront peut-être à la place des humains - pauvres humains - selon des algorithmes qu'aucun humain ne comprendra. Mais qu'est-ce que cela changera aux trains en retard ? Qu'il y ait ou pas de bonnes raisons, les retards restent des retards.

Monsieur Pomme est pleinement réveillé maintenant. Un peu énervé. Tout ce qui retarde le moment où il pourra serrer les pépins de Madame Pomme contre les siens l'énerve. Comme d'habitude ! D'ailleurs c'est bientôt la gare d'avant, celle où il doit appeler Madame Pomme pour qu'elle vienne à sa rencontre comme dans ce beau film une pomme et une pomme...

Le train file à toute vitesse pour rattraper son retard. Il va être temps de publier ce billet. Dès qu'il aura du réseau. Monsieur Pomme vous envoie une bise en vous demandant de lui pardonner pour ce billet ferroviaire.

PS : juste 10 minutes de retard... Une paille

mardi 17 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 217

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme écoutait ce matin la radio, pendant qu'il se réveillait, se levait pour aller pisser, se recouchait, rêvait, se relevait, se rasait le duvet matutinal, faisait son échauffement sportif, se lavait avec le pommeau de la douche, arrosait les fleurs de son balcon, étendait le linge, repassait sa chemise, cirait ses pépins, préparait son café et ses madeleines, pesait son sucre, versait son jus de pamplemousse (rose), choisissait une tenue, allumait son ordinateur, cirait le parquet, repeignait les murs, faisait couler du béton pour refaire les murs et allumait le moteur de sa fusée spatiale.

Euh, en fait non, Monsieur Pomme écoutait la radio en rêvassant. Et dans les brumes de son trognon de cerveau, il entendit qu'on parlait de "la perte de confiance des français dans la Science".

Ça l'a réveillé d'un coup. Monsieur Pomme s'est dit alors, comme Alphonse Allais

Mon sang ne fit pas cent tours.
Mon sang ne fit pas cinquante tours.
Mon sang ne fit pas vingt tours.
(J’abrège pour ne pas fatiguer le lecteur.)
Mon sang ne fit pas dix tours.
Mon sang ne fit pas cinq tours.
Non, mesdames ; non, messieurs, mon sang ne fit pas seulement deux tours.
Vous me croirez si vous voulez : mon sang…
Mon sang ne fit qu’un tour !

Monsieur Pomme, en effet, croit en la Science. Un peu moins dans les scientifiques, mais comme il faut des scientifiques pour produire de la Science, il est bien obligé de les soutenir. Sauf que...

Au début de la pandémie, Monsieur Pomme avait vu là une occasion unique pour que les peuples, en France en particulier, pays de Descartes et de Coluche, pour que les peuples, dis-je, sans vouloir tirer à la ligne comme ces écrivaillons payés à la ligne et qui cherchent des moyens dilatoires de se faire payer plus par des éditeurs assoiffés de leur sang et du liquide qu'ils vont générer avec les kilomètres de papier vendus et remplis d'encre noire, puisque la plupart des livres sont publiés dans cette couleur sombre, comme pour fêter le deuil temporaire espérons-le des librairies pendant la crise sanitaire qui n'en finit pas de continuer comme cette phrase d'ailleurs, nonobstant l'envie irrésistible des lecteurs de cette page de cliquer sur le bouton retour, puisqu'ils en ont forcément marre de cette logorrhée inexplicable et de cette bouillie pseudo-littéraire qu'un auteur désoeuvré leur propose comme un boudin aux pommes indigeste car mal cuisiné, donc pour que les peuples, dis-je, redécouvrent combien ils aiment la science et combien elle leur apporte tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes, et même, oh oui, toutes les secondes, à chaque battement de coeur et à chaque rayon de lumière qui vient frapper les cellules de leurs rétines, là-bas tout au fond de leurs yeux, donc pour que les peuples se remettent à aimer la science et à voir en elle le sauveteur de l'Homme, de la Femme, des enfants, des chats, des chiens, des momies, des journalistes scientifiques, des artistes qui en parlent si mal et globalement de tous ces vrais ou faux experts qui hantent les plateaux télé et radio et qui petit à petit étaient censés nous éduquer !

Geluck, auteur génialement bavard

Monsieur Pomme est donc en colère ce matin. Lui qui est si calme et synthétique d'habitude se sent plus bavard, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, voire éloquent, avocaillon, avocat, babelair, babeleur, babillard, baratineur, baveux, bon bec, bon grelot, bonimenteur, bonne tapette, bruyant, cancanier, causant, causeur, commère, copieux, discoureur, disert, expressif, gazette, indiscret, jacasse, jacasseur, jacassier, jacteur, jaseur, laïusseur, long, loquace, malavisé, orateur, papotier, parlant, parleur, parolier, péroreur, phraseur, pie, pipelet (Merci Eugène Sue), prolixe, rabâcheur, ramageur, redondant, verbeux, verbiageur.

Les gens auraient moins confiance en la Science ? En fait, sérieusement, beaucoup de scientifiques n'inspirent pas confiance, à force de chasser la lumière des projecteurs et de se contredire les uns les autres, beaucoup d'institutions scientifiques démontrent leur préférence pour le business et sont soupçonnés de manipuler les opinions, beaucoup de politiciens arrangent la Science selon leurs stratégies politiques ou personnelles, et la plupart des gens n'y comprennent rien car peu de scientifiques savent expliquer honnêtement les choses.

Monsieur Pomme rêve d'un monde où la Science serait bien expliquée, synthétiquement. Il n'est pas un de ces scientistes qui croient que le monde pourrait être dirigé par des scientifiques. Surtout pas. Mais il n'est pas non plus un obscurantiste qui dénonce toute science au profit de croyances en tout et n'importe quoi, donc complotiste, parano ou simplement j'menfoutiste. Mais ce monde ne lui apparait pas clairement rationnel. Cette crise sanitaire est-elle une occasion ratée pour la Science du fait des scientifiques eux-mêmes qui n'ont pas réussi à transformer l'essai, ou du fait des différents acteur de pouvoir qui ne pensent qu'aux résultats et aux manières de les exploiter ?

Monsieur Pomme connait les millénaires de travaux scientifiques formels et informels, de savoir-faire et de compréhension intime de la Nature qui ont amené à Lui, la Pomme, le Monsieur Pomme (et Madame Pomme encore plus), à la forme la plus parfaite de l'Univers, la quintessence de la beauté et de l'efficience, le symbole de la Nature, donc de la Science qui tente de l'expliquer. Monsieur Pomme se regarde dans la glace. Il se sourit.

Mais, zut, son café est froid. Il repart s'en faire un autre avant sa journée de télétravail. C'est l'heure !

lundi 16 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 216

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme a envie de calculer aujourd'hui. Il est revenu à Paris quelques jours, loin de Madame Pomme mais il va bientôt retourner la rejoindre. En attendant, il travaille encore plus qu'en télétravail.

Et comme il aime les chiffres, il ne peut s'empêcher de sourire avec l'usage marketing qui en est fait, à propos des vaccins putatifs contre le coronavirus. Le premier germano-américain annonçait 90% de réussite (d'efficacité). Le deuxième, russe, 92%. Le troisième, américain, 94,5%.

Mais où cela va-t-il s'arrêter ?

On en attend d'autres, au moins une dizaine. À ce rythme, on aura dépassé les 100% avant Noël et les 150% au printemps. 

On parle d'efficacité. C'est quoi l'efficacité ? C'est d'obtenir les résultats attendus, sans s'occuper des coûts et de l'influence de ce résultat sur d'autres aspects. L'efficience, c'est la même chose sauf qu'on fait attention à y consacrer les moyens nécessaires, pas plus, notamment quand on veut dupliquer ou industrialiser le résultat. Être efficaces, sans être efficients, c'est gâcher des ressources (des centaines de millions de dollars ou d'euros) et ne pas s'occuper des autres aspects. Un truc de riche (de riche patron de laboratoire s'entend, puisque beaucoup de ces patrons viennent d'encaisser des super bonus et des profits énormes en revendant leurs actions, mais c'est normal nous dit l'économiste libéral-capitaliste moyen). Pas besoin de faire des économies puisque les vaccins vont s'arracher avec des États prêts à surenchérir comme au début de l'épidémie où les masques et autres ventilateurs se faisaient voler sur les taramas des aéroports. Un peu comme ces tankers rouillés qui sillonnent les mers en changeant 10 fois de propriétaires, d'armateurs, de pavillons, de capitaines, de destination et même souvent de description de leur cargaison.

Tout le monde est bien conscient que ces chiffres ne représentent que du vent marketing, mais tout le monde les cite. Personne n'a le recul pour juger du moyen ou long terme (quelle immunité après quelques mois par exemple). La magie des chiffres ! Pour le marketing, les élections ou n'importe quelle courbe...

Monsieur Pomme se rappelle cette citation de Edmond et Jules de Goncourt : « La statistique est la première des sciences inexactes ». Ou celle-ci de Mark Twain : « Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les sacrés mensonges et les statistiques ». Mais il préfère évidemment celle de Coluche : “Les statistiques, c’est comme le bikini: ça donne des idées mais ça cache l’essentiel!” Aaaaah, Madame Pomme !

Il y a tellement de paradoxes en statistiques, comme le paradoxe de Simpson (lien ici en anglais, ça vous fera réviser). Ou un exemple classique sur le vaccin contre la grippe : 

Sur une épidémie de grippe, 90% des malades étaient des personnes vaccinées, preuve évidente que les vaccins sont inefficaces, non ? Explication : Imaginez que l'épidémie à touché 100 000 personnes. 1 400 000 personnes ont été vaccinées. Parmi ces 1 400 000 personnes, 70 000 sont tombées malades. De l'autre côté, 40 000 personnes n'ont pas été vaccinés. Sur ces 40 000 personnes, 30 000 sont tombés malades. En résumé : 95% des gens vaccinés n'ont pas eu la grippe, 25% des gens non vaccinés n'ont pas eu la grippe, mais tout de même, comme le nombre de personnes vaccinés est très grand par rapport a celui des personnes non-vaccinées, on en arrive quand même à 70% des personnes malades qui étaient vaccinées.

Monsieur Pomme se gratte le trognon. C'est un peu compliqué, mais c'est implacable. Dès qu'on déforme les chiffres, on peut dire n'importe quoi. Des exemples ici. Ou là (1954 mais pas pris une ride, sauf des zygomatiques)

Mais enfin, tout ça c'est bien beau. Monsieur Pomme revient à l'essentiel avec cet article, lui qui doit prendre le métro serré comme des sardines pommes...




dimanche 15 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 215

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme a envie de rendre hommage à son ami, l'auteur de ce blog. Il a donc choisi de parler de Georges ou plutôt de Georgie(s)

Car l'actualité est riche pour les Géorgies toujours dans mon esprit, se dit Monsieur Ray Pomme Charles.

D'abord il y a toujours cette affaire d'élection présidentielle US. L'État de Géorgie est au coeur de plusieurs batailles : c'est là où Biden a gagné avec l'écart le plus faible et où un recompte automatique a donc été déclenché pour valider les résultats. Trump proteste déjà en disant que ce recomptage sera aussi faux que le premier, car il doit bien savoir qu'il a perdu tout en ne l'avouant pas. Il avoue, il n'avoue pas, il dit encore n'importe quoi mais ça n'est pas important. Ce qui compte - c'est le cas de le dire - c'est d"une part les voix des électeurs et d'autre part les voix de ses partisans aveuglés dans les rues. La Géorgie donc se retrouve bien malgré elle au coeur d'une bataille qui se joue rarement dans cet état où Coca-Cola et le vent en emportent autant quelles militaires US qui y sont largement basés. En plus le Sénat pourrait basculer à cause des élections partielles en Géorgie justement. Ahlala !

Dans un autre État de Géorgie, un vrai pays cette fois, autour de sa capitale Tbilissi, les élections vient de se dérouler et ont été décidées an faveur du parti au pouvoir. De justesse. Avec une contestation et des accusations de fraude de l'opposition. De loin, comme ça, au chaud sur son canapé en lisant ce blog et en sirotant un verre de jus de pommes bio légèrement arrosé de vodka (la petite eau à base de pommes - de terre) on pourrait croire que c'est comme aux USA. Que non point, comme disait un vieux prof de maths à moi. Certains pays ont plus l'habitude de la fraude que d'autres. On notera quand même que les "règles électorales complexes en Géorgie" risquent d'empêcher tout résultat probant avant la fin novembre. finalement des règles simples, c'est plus efficace, non ?

Mais la vraie, la grande nouvelle sur les Géorgies concerne la Géorgie du Sud, cette île britannique au milieu de rien, pas si loin que cela de l'Antarctique. Un iceberg aussi grand qu'elle la menace. On pensait que cette île, contestée entre les britanniques et les argentins comme les Falklandes/Malouines, resterait confidentielle, réservée à la nature et à la biodiversité, ainsi qu'à des chercheurs qui vont et qui viennent dessus. Que nenni, comme disait mon vieux prof d'informatique ! Tout ceci est bien dérangeant, non ? Car il y a des touristes de temps en temps sur cette île. Exemple ici : on peut y visiter des tombes et un Musée notamment. Avec cette pièce, par exemple, les Dix Commandements à la sauce Worcester Géorgienne.


C'est quand même bizarre. Vous choisissez de vous installer sur une île, tranquillou, où vous n'avez quasiment personne pour vous déranger. Vous prenez soin de bien choisir votre navire pour y aller, moderne et tout et tout, pour éviter de heurter un iceberg, car ils sont nombreux à dériver avec le réchauffement climatique. Vous prenez plein d'équipements pour résister aux éléments, et un téléphone satellite pour l'Internet (histoire de lire ce blog et éventuellement Fox News). Et paf. Au moment où vous êtes sûr que contrairement au Titanic vous n'allez pas couler en heurtant un iceberg, c'est un iceberg qui vient vers vous, tout seul et qui cherche à vous absorber. L'île ne coulera pas, c'est certain, mais elle pourrait être très abimée ! Evidemment, il est toujours possible que l'iceberg contourne l'île au dernier moment car j'ai entendu dire qu'on y envoyait Dominic Cummings en télétravail et ça ferait peur à n'importe quel iceberg honnête ! Mais quand même ! Quelle insulte à la couronne britannique ? Et d'abord, cet iceberg, a-t-il son permis bateau ? Roule-t-il et tangue-t-il à droite ou à gauche ? 

Comprenez bien, chères lectrices et chers lecteurs que nous sommes outrés, Monsieur Pomme et l'auteur. Un tel scandale est choquant à notre époque. On attend que les chinois envoient une mission pour détourner l'iceberg à coups de bombes Bio-H, ou que les russes envoient quelques bateaux de détenus sibériens pour le remorquer comme dans ce célèbre roman époustouflant, ou que Trump déclare que tout ça est une fake news. Ayons donc une pensée pour ses habitants :


Oui, comme le répète Mr Apple : South Georgia on my mind

PS : et désolé pour le pronostic foireux pour le foot d'hier...

samedi 14 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 214

 Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme a été un peu flemmard aujourd'hui. L'actualité ne l'a pas tenté. Même le départ de Dominic Cummings du 10 Downing St ne l'a pas époustoufifié. Un conseiller hyper-puissant qui s'en va, avec plein de gens qui le détestent, c'est la la loi normale pour les conseillers. Monsieur Pomme ne doute pas de sa future carrière.

Heureusement, Madame Pomme qui veille toujours au grain, lui a botté les pépins et l'a obligé à faire quelque chose de productif. Monsieur Pomme, heureusement, a toujours une botte secrète, qu'il sort quand il n'a pas d'inspiration : Wikipédia et la date du jour (le 14 novembre). De quels événements pourrait-il parler ? De la défaite de l'équipe de France de foot face au Portugal (ce soir à 21h)... Hmmm, il est encore un peu tôt pour en parler ! Le match n'a même pas encore commencé...

Voyons voir ce que Monsieur Pomme a trouvé !

Ce qui lui a sauté en premier aux yeux c'est ça, bien évidemment :


Les croquades de Poires de Daumier en 1831

Monsieur Pomme, a cru reconnaître son cousin Bellélaine, mais non, il ne s'agit que de Louis-Philippe, jeune roi dynamique et souriant

À propos de cousins, il lit ceci pour 1975 "accord sur l'indépendance du Sahara occidental entre l'Espagne, le Maroc et la Mauritanie. L’Espagne, préoccupée par la succession de Franco, admet un partage entre le Maroc et la Mauritanie lorsqu’elle quitterait le Sahara occidental. L’Algérie, exclue de cet accord, proteste." Cela intéressera certainement son cousin Datte et il trouve que les événements de cette semaine dans cette région (ou ce pays en devenir) avec le front Polisario résonnent particulièrement.

Mais ces actualités politiques anciennes ne l'intéressent pas. Heureusement il tombe sur 1913 et la parution du premier tomme de la Recherche (du temps perdu) qu'on peut lire intégralement ici par exemple. Monsieur Pomme n'a pas le courage de lire ce cycle dès ce soir, car il craint que cela lui prenne plusieurs minutes, heures, jours, semaines, mois, années. Il pense quand même à sa nièce Madeleine et à son petit chaton qui adore lui en grignoter des bouts.

Plus loin, il voit 1925 ! Ah, l'ivresse de la poésie et du surréalisme. Il se souviendrait presque de la première exposition de peintres et de ce catalogue si joli. Il se souvient particulièrement de cette tête d'ail ou de Picasso, il ne sait plus très bien. Il avait pensé alors que si les pommes étaient comme ça, il n'y aurait pas besoin de mandoline pour les couper !


Il remarque aussi 2007 et le début des grèves à la SNCF, mais se dit "Non" car cela n'a absolument rien d'extraordinaire.

Par contre, la naissance du Prince Charles en 1948 retient son attention, à Monsieur Pomme, le futur Roi d'Angleterre, s'il y arrive est pile dans l'actu. On reparle beaucoup de la famille royale britannique avec la sortie demain de la nouvelle saison de The Crown sur Netflix ! Le Roi des Pommes ! L'homme qui a épousé Lady Di (prononcer Daille comme mourir). En voilà un personnage intéressant, et qui n'a pas les pouces (de Bambou) dans ses poches. Monsieur Pomme est fan des Windsor. Il pense que s'ils n'existaient pas, il faudrait les inventer. Madame Pomme aussi est fan. Ils collectionnent tout ce qu'ils trouvent à leur sujet, mais chut, c'est un secret !


                                                                                                                                                                                                                                Vous ne croyez pas Monsieur Pomme ? Voici une preuve, éclatante et irréfutable !


D'ailleurs Stéphane Bern est né aussi un 14 novembre. Incroyable, non ? Les grands royalistes se rencontrent dans des endroits improbables... Monsieur Pomme pense à sa tante la Reine-Claude et à son chauffeur qui accumulait les prunes. Ah, c'était la belle époque !

Sur ce, Monsieur Pomme se dit qu'il est bientôt l'heure du match ! Allez les pommes bleues !