vendredi 20 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 220

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme s'est réveillé groggy ce matin. Quelle journée folle hier ! Il se tourne vers Madame Pomme, encore paisiblement endormie. Qu'elle est belle !

Madame Pomme lui a tout raconté, en rentrant hier. Pourquoi elle avait été dans la ruelle derrière, pourquoi elle avait rempli un sac d'objets, quels étaient ces "objets", et même ce qu'était ce "groupe de combattantes" dont elle faisait partie. Ils ont beaucoup parlé tous les deux, se sont beaucoup embrassés et Monsieur Pomme est devenu encore plus heureux qu'il était auparavant, ce qui n'est pas pépin de le dire.

Monsieur Pomme est maintenant devant son ordinateur, prêt pour sa journée de travail. Ses doigts le démangent. Il a une envie furieuse de tout expliquer à ses lecteurs... Mais Madame Pomme lui a fait jurer le secret jusqu'au Black Friday inclus. Monsieur Pomme comprend bien pourquoi, mais il sent presque ses doigts lui échapper et taper seuls. Il doit les retenir. Il se frotte les mains comme quand il se met du gel. Longuement. Histoire de les détendre.

Il se met à chercher des bêtises sur l'Internet pour penser (si on peut dire, quand on surfe) à autre chose. Ce qu'il trouve ne l'excite pas vraiment :

- Il y a bien cette histoire du Pape et de la mannequin brésilienne, influenceuse imposante et peut-être catholique (comme dit Geluck à travers le Chat, en le paraphrasant, "il y a peu de signes extérieurs de catholicisme intérieur", et dans le cas de cette demoiselle, il y a en effet très peu de surface extérieure couverte). Incroyable affaire, qui prouve que le métier de Community Manageur (CM) n'est pas toujours facile quand on s'emmêle les pinceaux entre son compte privé et celui de la personne - le Pape - qu'on est censé promouvoir. Quelle bulle ! Il a dû confondre CM et SM... Je vous mets le lien vers un article qui en parle et comme il contient deux photos je vous en mets une au hasard...

- Il y a aussi naturellement les aventures quotidiennes de Trump (on est à l'autre extrémité du spectre religieux ici) : son avocat Giuliani continue sa tournée des médias en disant n'importe quoi, en sueur avec son rimmel sa teinture de cheveux qui coule, tellement il transpire l'honnêteté, et en utilisant le mot fraude tous les trois mots, tout en se présentant devant des juges pour défendre les plaintes de Trump et en n'utilisant jamais le mot fraude, puisqu'il risquerait alors la radiation du barreau américain. Une preuve de plus que les tribunes médiatiques et les tribunaux réelle sont des choses aussi différentes qu'une pomme de terre et une vraie pomme !


- En parallèle, Biden (catholique pratiquant, le premier président depuis Kennedy) vient de se voir adjuger la Géorgie, après un recomptage manuel et officiel par l'État. 0,001% de voix plus pour Trump après ce recompte, très loin de ce qu'il aurait fallu pour reprendre l'État à Biden. Rappelons que des élections sénatoriales cruciales auront lieu dans cet État en janvier, qui risquent de faire basculer en bleu le Sénat. On comprend mieux pourquoi Trump et les républicains s'accrochent, car plus ils crient au scandale et plus ils vont démobiliser leurs électeurs dans un État traditionnellement républicain...


- Plus près de chez nous, pense Monsieur Pomme, il y a la version française du Black Friday. Historiquement lié à une fête purement américaine - Thanksgiving - où on mange de la dinde et plein, plein, plein de trucs autour, ce jour de sublimation des achats frénétiques est arrivé un peu partout et s'étale sur une semaine maintenant, du lundi au lundi. En France, Bercy souhaite que ce Black Friday soit reporté d'une semaine au 4 décembre, et les distributeurs - même Amazon France - sont d'accord si les commerces physiques rouvrent au plus tard le 30 novembre. Histoire de prouver qu'ils jouent la carte de l'équité... Histoire surtout de vendre le plus possible par tous les canaux possibles. Rappelons qu'Amazon vend directement des produits de la marque Amazon, des produits d'autres marques issus de ses entrepôts, des produits expédiés directement par Amazon et par des partenaires comme la Poste, des produits vendus et expédiés par des entreprises tierces du monde entier, mais rappelons queaussi que sur tous ces produits et services Amazon prend des commissions inconnues, ce qui inclut aussi tous les services en ligne AWS de commerce électronique, censés faciliter la vie des "petits" commerces. En fait tout ceci nous amène droit à une frénésie spectaculaire d'achats à partir du 30 novembre au plus tard, de toutes sortes, par tous les canaux possibles : embouteillages à prévoir dans les magasins, les centres commerciaux et les liaisons Internet... même si Que Choisir nous alerte sur les fausses promotions, la frénésie sera là ! (et pas qu'en France, même si ça se discute).


Tellement de bêtises... Ah, si vous saviez, se dit Monsieur Pomme avant de se mettre à travailler...





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