mercredi 31 juillet 2013

Les hausses et les baisses du premier août...

Si vous utilisez l'électricité, elle risque de vous coûter plus cher.

Evidemment, cela ne concerne pas tout le monde. A-t-on vraiment besoin de l'électricité ? Il y a bien des bergers qui vivent dans une bergerie isolée et des pauvres qui n'ont pas les moyens de se la payer. Mais pour les autres, oui, on en a besoin, ne serait-ce que pour consulter ce blog. Ca me fait penser à une vieille histoire d'une université francilienne qui n'avait plus de budget en fin d'année et qui a dû choisir entre couper l'électricité et le chauffage au fioul pendant quelques semaines. Ils avaient décidé alors de couper l'électricité comme ça au moins les étudiants et les enseignants viendraient parce qu'il y aurait du chauffage et que la lumière était suffisante en journée pour étudier. C'est ce qu'ils firent mais ils avaient oublié que l'allumeur de la chaudière marchait à l'électricité et donc rien ne fonctionna. Alea jacta est ;)

Il s'agit d'augmentations d'EDF, pour les abonnés au tarif réglementé, plus de 90% des particuliers. Et comme les formules sont compliquées, vous ne le saurez qu'après réception de votre prochaine facture. Il n'empêche que 5% en moyenne, avec des gens pour qui ça va baisser, cela veut dire aussi des gens pour qui cela va augmenter de plus de 5%. Mettez-vous à la place par exemple d'un cadre EDF, équipé en tout électrique partout dans toutes ses résidences et qui va devoir payer par exemple 10% de plus ??? C'est terrible pour lui. Il payait avant seulement 10% de son électricité consommée et maintenant il va devoir en payer presque 11% !!! C'est la cata.

Heureusement il y a une baisse en parallèle.
Si vous allez au cinéma place Clichy, le Pathé du coin a supprimé sa première classe.

Evidemment cela ne concerne pas tout le monde non plus. Les bergers et les pauvres par exemple. Mais ce cinéma avait lancé une expérience en vraie grandeur il y a quelques mois au moment de la rénovation de sa grande salle. Mieux équipée avec un écran et un projecteur à 48 images par seconde, au lieu de la moitié habituellement, et avec un son assez bluffant, une place dans cette salle coûtait déjà un euro de plus. Ils avaient profité de ce moment pour installer au milieu des places plus confortables (avec siège basculant comme dans un avion) et numérotées, à réserver à l'avance. Il y a même des places pour amoureux au dernier rang, des sièges doubles sans accoudoirs... Le problème était le surcoût de ces places, qui créait ainsi une vraie première classe dans cette salle, alors que le tarif unique était la règle en France depuis des décades.

Cette expérimentation a pris fin et le prix est redevenu unique pour tous les sièges dans cette salle. Profitez des anciennes places de première. Elles sont faciles à repérer car les fauteuils sont noirs et non rouges. Pour avoir été plusieurs fois dans cette salle où le confort est effectivement pas mal, je peux confirmer que les spectateurs ne comprenaient pas et que cela créait des situations bizarres, limite émeute lors de séances complètes. Les habitudes au cinéma et au théâtre sont très différentes et ne se changent pas comme ça. Entre les plaintes des spectateurs, les difficultés à gérer des situations limites et les demandes des élus et des politiques de la Ville et de la région (qui subventionnent les cinémas en partie), les décideurs de Pathé ont donc mis un terme à ce qui aurait pu devenir une nouvelle règle, mais qui est resté une expérimentation ratée.



Si vous n'avez plus d'électricité chez vous, parce que trop chère, allez donc au Pathé Wepler et installez vous dans un de ces fauteuils noirs pour y regarder "Landes" ou l'arrivée de l'électricité dans les Landes il y a presque 100 ans. Vous ferez une double économie. Euh ?... Qu'est ce que je schtroumpfe moi là ?

mardi 30 juillet 2013

UMP ravie

L'UMP est un parti qui a de la chance. Il est de droite et la plupart des banquiers aussi.
N'ayant pas encore tout-à-fait réussi à glaner les 11 millions d'euros dûs pour le 31 juillet (demain), ils ont eu droit à une prolongation de deux mois (soupir ému des emprunteurs normaux...). A vrai dire, il ne leur manque pas grand-chose mais 2 millions au moins quand même. N'oublions pas qu'il doivent rembourser 11 millions d'euros cette année, mais aussi 11 millions chaque année pendant encore quatre autres années. C'est dur de vivre sur un grand pied, de s'endetter, d'acheter un joli immeuble dans les beaux quartiers et puis de se retrouver battus et avec beaucoup moins de recettes après avoir triché sur les comptes.

Alors quelques autres idées circulent pour les remplumer :

- Faire comme Copé, leur président de papier, et donner des conférences grassement rémunérées à l'autre bout du monde, dans un pays comme le Congo Brazza par exemple, ami ancien des pouvoirs politiques français. Nous sommes certains, de source mal informée, que Copé va verser ces 30 000 euros durement gagnés dans l'escarcelle de l'UMP, soit directement, soit en passant par la nébuleuse des micro-partis qui tourne autour. Voici un geste à signaler !

- Faire comme Sarkozy qui envoie des belles lettres aux donateurs en les remerciant personnellement pour payer à sa place. On rappelle qu'il est caution solidaire de l'UMP pour ce prêt lié à sa non-élection présidentielle, et qu'il peut donc allègrement dépasser les seuils de dons aux partis permis par la loi dans ce cas de figure. Un petit million d'euros par exemple, ce n'est pas grand chose et ça montrerait un sens aigu du pouvoir. Quelques conférences internationales et le tour serait joué. En plus ça plairait à tous les barons UMP et autres élus qui ne digèrent pas qu'il n'ait versé que 7500 euros ! Dans sa lettre de remerciements, Sarkozy écrit "...votre geste de solidarité me touche beaucoup... je vous suis infiniment reconnaissant... je voulais vous témoigner personnellement ma gratitude pour le don que vous avez eu la gentillesse d'effectuer..." C'est beau comme du Gérard de Villiers !

- Faire des économies. C'est dans l'air du temps et la plupart des organismes en font en ce moment, en rognant sur les emplois, les dépenses immobilières, ou les budgets consacrés à la création de sites internet. A ce sujet, la Cour des comptes a bien aidé Madame Sarkozy en l'aidant à identifier qu'il y avait des économies à faire pour le développement et l'entretien de sites web. A notre époque, les sites web sont nécessaires mais heureusement la réalisation de tels sites coûte de moins en moins cher !

- Recruter plein de nouveaux adhérents, en faire un réseau social et vendre le fichier à des publicitaires pour le rentabiliser. Après tout, c'est comme ça que vivent les Facebook et autres réseaux. En plus, avec l'expertise à l'UMP ça devrait être facile de monter un tel site pour pas cher.

- Revendre le siège social et l'établir dans un quartier moins cher, ou à Meaux.  Il suffirait d'une antenne à Paris dans un arrondissement de droite et pas cher. Par exemple, le ... ah ! ou plutôt le ... oh ! en fait ce n'est pas une bonne idée. Il reste des locaux vers la porte d'Aubervilliers en plein boum économique.

- Intenter des procès à tout va pour avoir des dommages et intérêts qui serviront à éponger le trou.

N'hésitez pas à ajouter vos propres idées. Plus on est de fous, plus on rit.


Logonews

lundi 29 juillet 2013

Pas si fous que ça, les Mad Men

Méga-fusion, giga-merging, absorption équilibrée, Super fusion entre égaux...
3 photos pour illustrer cet événement.


Les expressions ne manquent pas pour saluer la fusion entre Publicis et Omnicom, deux déjà géants de la pub qui vont n'en devenir qu'un. Le géant français se dilue dans le géant américain et la succession au sein de Publicis est assurée. La pub est mondiale, lire américano-européenne, mais il s'agit de résister aux géants venus des pays en développement et aux autres géants venus du monde numérique qui ne vit que par la pub.

Grosses économies à prévoir. On appelle ça pudiquement des synergies, entre les deux groupes. Il va y avoir des coups de fil et des CV et des déjeuners en ville qui vont circuler. Les patrons de pub sont une espèce à part, qui vivent dans le luxe et dans un méta-monde, où seuls compte la marge, qu'elle soit brute, nette ou arrière ou que sais-je encore, la e-marge. Les patrons de pub aiment bien émarger en effet. Je me souviens d'un patron de groupe de Comm qui avait quelques voitures dans son parking, pardon, dans le parking de son agence, et qui allait manger au restau du coin en Ferrari pour frimer. Ah, le bon temps ! Ce patron a depuis vendu plusieurs fois son groupe et conseille d'autres groupes en stratégie et en recrutement de dirigeants comme lui. C'est un milieu très, très particulier ;) La retraite n'existe pas pour eux.

Il suffit de regarder la valse des créatifs et des patrons entre les groupes pour avoir le tournis. Le problème est différent maintenant avec ce double effet numérique et nouveaux pays émergents. Les modèles de financement pour la pub changent et ne se stabilisent encore pas trop. Surtout, les groupes de communication sont de plus en plus court-circuités. Alors qu'ils régnaient en maître entre annonceurs et médias, ils sont maintenant rejoints et dépassés par des groupes comme Google ou Facebook qui ne vivent que de la pub, en direct la plupart du temps. Vous aurez peut-être noté d'ailleurs la spectaculaire remontée en bourse de Facebook la semaine dernière après la publication de ses résultats : L'action Facebook avait chuté à son lancement, mais les investisseurs commencent à considérer que Facebook aurait enfin trouvé une formule de financement efficace pour les pubs mobiles. 

Evidemment la création publicitaire se porte bien, mais la création n'a jamais été le principal intérêt des publicitaires, quoi qu'ils en disent... A l'époque où les agences touchaient 15% de tous les frais engagés dans une campagne publicitaire (affichage, télé...) qu'ils avaient préparé, ces sommes là pesaient bien plus que la simple rémunération d'une création ou le remboursement de frais de conception. Depuis les pourcentages ont baissé à 9 % ou même moins dans le numérique et les honoraires et marges arrières se sont développées. 

Cette époque glorieuse de la Pub date de l'après-guerre et la série Mad Men en est une illustration parfaite. La discrétion sur les sources de revenus y est parfaite. Les publicitaires adorent la pub, sauf pour leurs activités. En tous cas c'est une très bonne série à déguster (en buvant moins d'alcool et en fumant moins que les personnages !)


Les afficheurs par contre ont intérêt à se faire de la pub, comme cette fameuse campagne ;) qui date de 1981


dimanche 28 juillet 2013

Du temps de cerveau pour ... une nouvelle nonne

Jardinier c'est un beau métier. Jardinier dans un couvent de nonnes c'est un plus beau métier encore. Jardinier dans un couvent de nonnes à notre époque c'est fantastique se disait tous les matins Jules.

Certains matins il se sentait des ailes sur le dos. Pas comme un ange, mais plutôt comme un héros de roman, de préférence un roman écrit en plein XIX° siècle. Comme Rastignac qui descendait sur Paris pour le conquérir. Comme Jean Valjean qui se réfugiait dans un îlot de sécurité au milieu d'une ville noire et ennemie. Comme Olivier Mellors, même s'il était surtout garde-chasse chez les Chatterley...

Evidemment son couvent n'était pas aussi romanesque, mais il s'y sentait heureux. Jardinier de père en fils dans ce couvent, il n'avait pas l'impression que le monde avait changé à l'intérieur des murs, même si la vie avait tout transformé au-dehors. Il ne vivait plus dans le couvent comme son père et ses aïeux. Il voyait des filles qui restaient avec lui parce qu'il était mignon, jusqu'à ce qu'il révèle le nom de son employeur. Soit elles se moquaient de lui, soit elles le trouvaient bizarre et forcément pervers. Pareil pour ses amis garçons qui ne rêvaient que de pénétrer dans le couvent et qui le couvraient de plaisanteries grivoises.

Jules était un solitaire par choix et par vocation. Le couvent lui suffisait sans qu'il soit spécialement croyant. Juste ce qu'il faut avec un peu trop d'interrogations. Car Jules était curieux. C'était là son seul vrai défaut. Au début le jardinage l'avait passionné justement parce qu'il comprenait plein de mystères à découvrir à tous les instants, différents à chaque instant de l'année. Sa curiosité était insatiable mais les plantes l'enivraient et satisfaisaient tous ses appétits de curiosité.

Les nonnes passaient au loin, avec un sourire et un gentil bonjour quand elles passaient plus près, mais il ne les voyait presque pas. Soeur Jeanine était la seule qui lui parlait régulièrement. Elle était chargée de l'économat et son air bougon contrastait avec un sourire permanent qui illuminait ses yeux. Elle ne lui refusait jamais aucune de ses demandes pour de nouvelles graines, des outils à réparer ou une journée de congé si le temps le permettait pour aller rencontrer d'autres jardiniers.

Ce matin de printemps, lorsqu'il se leva, il sentit tout de suite dans l'air cette odeur caractéristique, cette humidité subtile qui sonnait le début de la saison préférée des jardiniers. Il allait enfin pouvoir aujourd'hui commencer à accompagner les naissances des bourgeons. L'hiver avait été long et frustrant. Il avait même failli s'ennuyer à un moment, ce qui ne lui était jamais arrivé encore. Mais maintenant c'était fini. La vibration de l'air était évidente et celle de la terre le serait dès qu'il pourrait poser les pieds dessus.

Jules se pressa. Il voulait arriver au Couvent avant Laudes. Il courut, seul, dans les rues de la ville encore endormie et il entra, bien plus tôt que d'habitude, par la petite porte qui lui était réservée, avec la clé qui ne le quittait jamais, même pendant sa douche. Le jardin était vide. Il sourit et se dirigea vers sa cabane pour se changer. C'est alors qu'il vit l'ombre.

L'ombre sortait d'un mur presque aussi noir qu'elle, là-bas près d'un coin isolé d'une vieille bâtisse. L'ombre se dirigea si vite vers le fond du jardin, près de l'église, qu'il eut l'impression d'avoir rêvé. Il n'y avait jamais personne dans ce coin, pensa-t-il. De mémoire il croyait se souvenir qu'il s'agissait d'un vieil entrepôt. Il était certain de n'avoir jamais vu quelqu'un y aller. D'ailleurs, il ne se souvenait même pas de l'existence d'une telle bâtisse.

Jules était intrigué. Sa curiosité avait été éveillée. Pendant qu'il se changeait, il repensa à tout ce qui concernait ce coin de jardin où il n'allait jamais car rien n'y poussait, n'y avait jamais poussé. Ses yeux étaient tellement attirés par le vivant et la nature que tout ce qui lui semblait mort disparaissait de son regard. Il avait comme une grande tâche jaune au fond de l'oeil réservée à ces intéressants de la non-nature. De temps en temps il manquait même se faire écraser dans la rue, car il ne considérait pas les voitures comme des objets intéressants.

Il entendit les soeurs dans l'église pour l'office du matin et se décida à aller voir ce pan de mur. C'était un pan de mur normal, vieux, de travers mais solide. Pas de porte, pas de jointure. Aucun signe d'ouverture.

Pendant toute la journée, il ne put penser qu'à ça. Quand soeur Jeanine vint lui demander s'il avait besoin de quelque chose et si le printemps allait bientôt arriver, il lui répondit de manière évasive. Soeur Jeanine le regarda un moment puis lui demanda : "Ca ne va pas ce matin, Jules ?" Il baragouina une formule incompréhensible, même par lui. Soeur Jeanine le regarda encore, puis le laissa seul avec ses pensées et ses boutures.

Jules était pris. Pris par une curiosité qui ne le lâcherait plus avant qu'il ait résolu cette énigme. La journée passa comme une projection de deux films superposés. En surimpression sur la terre et son râteau il voyait toujours ce pan de mur, si normal et si curieux pourtant.

Lorsque Jules rentra se coucher, il avait pris sa décision. Il serait le lendemain encore plus tôt dans le jardin du couvent, à l'affût.

Le lendemain était un vendredi. Il arriva en pleine nuit noire et se cacha dans sa cabane. Juste avant Laudes, une ombre, la même certainement, sortit du pan de mur et se dirigea vers l'église. Cette fois il avait bien repéré l'endroit exact. Il courut vers le pan de mur. Mais aucun signe ne marquait une porte, même à ses yeux exercés qui auraient reconnu des traces de lézard dans la terre fraîche.

Toute la journée il hésita à parler à Soeur Jeanine, mais il ne la vit pas.

Le samedi, il recommença. Il avait ratissé soigneusement tout le long du mur la veille et lorsque l'ombre fut apparue puis disparue il put constater que des pas sortaient du mur à l'endroit précis qu'il avait deviné. Il n'avait donc pas rêvé. En transe toute la journée, Soeur Jeanine toujours absente, Jules passa et repassa dans sa tête tout un tas de scénarios. Cela faisait trois jours qu'il était accroché à cet hameçon puissant qu'est la curiosité. Cela ne pouvait plus durer.

Le quatrième jour était un dimanche. Le dimanche les horaires du couvent étaient évidemment différents et Jules décida de ne pas dormir chez lui. Il fit semblant de sortit du couvent mais resta caché toute la nuit dans sa cabane, observant le pan de mut. Personne ne s'en approcha à la nuit tombée. Après les matines, lorsque tout fut redevenu tranquille, Jules, habillé de son grand manteau noir qui le rendait presque invisible se posta juste en face de la supposée porte. Il allait rentrer au même moment où l'ombre sortirait. C'était son plan. Il espérait seulement ne pas être endormi au moment fatidique.

Il s'assoupit quand même un peu, évidemment, mais jamais bien longtemps. Lorsqu'il sentit l'odeur indiscutable du printemps, forte de quatre jours maintenant, il sut que la porte ne tarderait pas à s'ouvrir.

Jules cligna des yeux et l'ombre fût là devant lui avec un rectangle un peu plus noir que la nuit derrière. Il n'hésita pas et s'élança dans la porte, ou supposée porte. Il réussit à passer et tout redevint subitement noir autour de lui. La porte devait s'être refermée. Il n'entendait rien, ne voyait rien. Pire, il ne sentait rien, plus même l'odeur du printemps. Même pas le renfermé auquel il s'était attendu, car tous les passages secrets sentent le renfermé, c'est bien connu.

Jules avait pris la précaution d'emporter des allumettes. L'escalier qu'il vit devant lui en craquant la première l'invitait à descendre. Le temps d'arriver en bas, il craquait sa quatrième allumette, mais il n'eut pas besoin d'en allumer une autre.

Devant lui, une pièce était éclairée comme au petit matin. C'était une pièce pas très grande, mais presque toute sa surface était occupée par une maquette sur tréteaux. Une maquette du couvent. Une maquette si précise qu'il en reconnaissait tous les détails. Son jardin flamboyait au milieu. Les plantations semblaient aussi vraie que nature. La précision des détails était hallucinante. Il voyait son jardin comme il était actuellement. Les bourgeons sortaient de terre comme en vrai. Il voyait même son râteau le long du mur là où il l'avait laissé cette nuit. C'était trop réel. Et pourtant quelque chose le dérangeait. Il y avait des erreurs. Certaines plantes qui étaient en fleur dans ce couvent miniature n'étaient qu'en bouton à cette époque. Il se dit que la miniature avait été réalisée un peu plus tard, vers la pentecôte peut-être.

Il tourna autour du couvent miniature et vit soudain sortir Soeur Jeanine de la petite église et se diriger vers sa cabane. Jules lui ouvrit et l'embrassa à pleine bouche, puis ils rentrèrent tous les deux. Jules n'en croyait pas ses yeux. Il n'y avait pas un bruit, pas une odeur, mais tout semblait si réel et si différent pourtant. Jules venait de regarder Jules embrasser Soeur Jeanine.

Sur le mur de cette cave mystérieuse, juste au-dessus de sa cabane il y avait un cadran. Pris d'une soudaine envie, Jules le tourna vers la gauche légèrement. La miniature devint flou le temps d'un clignement et il revit Soeur Jeanine sortir de l'église pour venir l'embrasser. Il tourna le cadran plus loin dans ce qui semblait le passé, de quatre crans. Aucune ombre ne sortit du mur. Même lui n'était pas encore là. Il se vit arriver tranquillement le matin, frappant à la porte de sa cabane où l'attendait Soeur Jeanine. Il recula le cadran de plusieurs tours. Et toujours Soeur Jeanine et lui s'embrassaient.

Jules remit le cadran à sa position 0. La miniature redevint comme la première fois qu'il l'avait vue. Seule une petite lumière dans la cabane de Jules et quelques ombres montraient que le temps s'écoulait ici aussi.

Jules eut envie de tourner le cadran dans l'autre sens. Mais sa curiosité avait trouvé maintenant un autre objet. Il remonta précipitamment l'escalier et se retrouva sans savoir comment dans son jardin et dans les bras de l'ombre.

Jules était heureux et je crois qu'on peut dire que Soeur Jeanine aussi.


samedi 27 juillet 2013

C'est samedi, c'est économi

Oui, pas de petites économies. On rogne sur tout, même sur les e muets à la fin des mots.
C'est encore les soldes mais plus pour très longtemps et Paris s'est vidé d'un coup.

Petite leçon d'économie, par un non économiste (il y en a quelques-uns dans ce pays où tout le monde se déclare expert en tout, donc en économie).

Cette semaine est parue une petite page de pub pour la clique des économistes libéraux, dont le fameux institut économique Molyneux Molinari. Ils ont calculé la date à partir de laquelle le citoyen français moyen a fini de payer ses impôts et taxes de l'année et à partir de laquelle il peut enfin garder tout pour lui. Détails sur TF1, objectif en économie comme en tout, évidemment. Une autre lecture est possible sur le Monde, mais tout le monde sait que ce n'est pas un journal sérieux.

L'idée de publier une date dans l'année à partir de laquelle on a atteint un seuil est une bonne idée, très marketing. Elle se comprend pour des quantités stockables : par exemple, pour les quotas de pêche, on peut savoir à partir de quelle date dans l'année on n'a plus le droit de pêcher tel poisson pour lequel on a atteint un maximum, comme si les poissons connaissaient le calendrier julien (ou grégorien). Ce type de calcul est en général utilisé pour impressionner les foules ignorantes. J'aime par exemple le calcul du "Jour du dépassement" qui permet de savoir chaque année à partir de quel moment la Terre consomme des ressources qu'elle n'a pas et tape donc dans ses stocks non renouvelables. Ici pour l'année dernière, mais on en avait évidemment parlé sur ce blog. Ce qui est intéressant est alors de comparer d'une année sur l'autre, les évolutions étant importantes sur le moyen et long terme.

Nos économistes libéraux inspirés de l'école de Chicago (celle qui se trompe dans ses calculs sur Excel mais qui s'en fout) ont donc fabriqué une formule pour calculer le montant de ce qui est payé à l'Etat, en France et ailleurs. Cette formule inclut les impôts directs et taxes, mais aussi le salaire brut des employés ainsi que les charges patronales comme si un employé n'était qu'un poste de dépense comme les autres, même pas amortissable. Cette formule inclut ainsi toutes les dépenses, sans inclure évidemment aucun des avantages publics, comme si vous regardiez vos dépenses mensuelles sans regarder ce que vous avez en échange, du loyer à la bouffe en passant par votre abonnement internet qui vous permet de lire ce merveilleux blog...

Evidemment, le but de ces économistes libéraux est de prouver qu'on paye trop à l'Etat, en comparant avec le passé et surtout les autres pays. Que dans la plupart de ces autres pays les citoyens doivent en plus payer des assurances sociales privées par exemple ou des services non publics plus chers ne les effleure pas. Pourquoi compter des choses qui vous embêtent ? Toute formule de calcul est sujette à caution et tout classement est douteux. Les experts, eux, savent décrypter ce type de calcul et le traiter pour ce qu'il est, une intoxication idéologique d'économistes frustrés. Ils ne sont pas les seuls à leur décharge, il y en a un peu partout. Ils conduisent cette étude depuis plusieurs années d'ailleurs mais personne ne regarde le fait que la date ne change pas ! (Ah bon ? Sarkozy est de gauche ???)

Là où ça devient cocasse, c'est quand cette information est reprise en grand par TF1 et les journaux gratuits via un communiqué de presse bien tourné. La cible n'est certainement pas les autres experts, mais le grand public, par les canaux qui le tiennent le plus désinformé (et désincarné) possible. Bravo les experts et leurs attachés de presse. Leurs bureaux sont à Bruxelles, dans le quartier des lobbies européens à quelques encablures du Parlement et de ses élus. C'est bizarre quand même, il parait qu'on paye moins d'impôts en Belgique et pourtant les belges sont encore plus mal classés que les français ??? Ah, peut-être que ce sont les riches seulement qui payent moins d'impôt... Ca doit être ça !

Ce petit coup de gueule doit vous enseigner une seule leçon : croire qu'une information est objective et utile parce qu'elle est reprise est une illusion qui risque de vous faire rater les informations réellement objectives et utiles qui sortent de temps en temps et qui elles risquent d'être noyées dans la masse.

Alors, croisez vos sources ;)

vendredi 26 juillet 2013

Photographie

On laissera de côté les photos de François prises en Slovénie lors de sa visite officielle d'hier. Rien de spécial à dire, ni à voir. Un exemple quand même, pris lors du Sommet informel avec les chefs d’Etat des Pays des Balkans occidentaux. Vous ne trouvez pas qu'il y a un problème de cadrage ??? Ca vient du site elysee.fr, alors, vous savez à qui vous plaindre...



Aujourd'hui par contre, François est à Arles pour les rencontres d'Arles 2013 sur la photographie, le rendez-vous annuel des photographes d'art. C'est un autre style ! Cette année, Arles revient au noir et blanc et à toutes les nuances de gris entre les deux. Un retour aux sources de la photo et une refondation d'un festival débordé par la couleur. Tout n'est pas en noir et blanc, mais il y en a suffisamment pour marquer une tendance. Evidemment François a raté la semaine d'ouverture et il vient en touriste normal, une ombre gris anthracite sur les murs blancs de la vieille ville, en uniforme d'homme politique sombre. Pas de quoi réjouir l'oeil d'un photographe. Quelques exemples que vous retrouverez sur leur site.




François ira-t-il à Perpignan début septembre pour le festival Visa pour l'Image 2013 avec des photojournalistes cette fois ? Encore un autre style... Et finalement, ces photos sont-elles vraiment en couleur ? Essayez de les voir en noir et blanc. Elles ont autant de force.





jeudi 25 juillet 2013

GAL

GAL ?

Gal comme Galicie, suite au dramatique accident survenue en Espagne sur une voie à grande vitesse à peu près dans un virage à l'entrée d'un village connu dans le monde entier pour ses pélerinages. Le Pape a envoyé ses condoléances, du Brésil plein de jeunes où il est, et François aussi, plein du deuil des morts de l'accident de train à Brétigny, pour des causes bien différentes. Le train reste un moyen sûr, l'avion aussi, la voiture aussi et même le bateau. D'ailleurs la SNCF continue à acheter plein de locomotives : celles qui avaient été commandées juste à la veille des élections de 2012 par Sarkozy et qui avaient été mises en suspens viennent d'être confirmées par le gouvernement.

GAL ?

Gal comme George Alexander Louis (prononcer Louwisse), nom du prince de Cambridge, petit-fils du Prince de GALles. Hommage francophone au grand-père (On dit Wales en anglais et Winnie était déjà pris). Comme l'auteur de ce blog, votre serviteur Georges Lauteur, avec un s en moins évidemment car les anglais restent des anglais et ont oublié l'origine grecque de ce prénom depuis qu'ils en ont fait un Saint patron de leur pays. Ge orges, le travailleur de la terre, le paysan quoi !

GAL ?

Galère ce matin donc, puisque je voulais ne plus vous parler du Prince anglais mais comme ils lui ont choisi ce prénom, je ne pouvais pas résister. Je ne le ferai plus, promis, juré, craché.

GAL ?

Un peu de culture générale, puisque ce sont les vacances : vous vous souvenez du nom de tous les empereurs romains avant la décadence ? Il y en avait un qui s'appelait Galba. Il y a une mnémonique pour se souvenir des 12 premiers : Césautica Claunégalo Vivestido
César, Auguste, Tibère, Caligula
Claude, Néron, Galba, Othon
Vitellius, Vespasien, Titus, Domitien
Notons que GALba a pris la suite de Néron... Allez, Vive Galbion !

GAL ?

Une petite image pour faire joli, extraite d'ici. La Saint-Gal est fêtée à Langeac en juillet, avec des beaux chars fleuris à la pointe du canon que je vous laisse commenter. (Vous remarquerez que de manière prémonitoire ce char était déjà en bleu le 8 juillet !)


PS : GAL ? Vu ici une autre photo d'un GALlinacé, si, si à TrafalGAL Square !


mercredi 24 juillet 2013

Bien rouler à droite sur l'autoroute

La Cour des comptes a rendu un rapport. Un autre ? Oui, oui, ils travaillent beaucoup.
Cette fois, il s'agit des sociétés d'autoroutes qui font un peu ce qu'elles veulent en matière de péages et de règles, malgré des concessions et des conventions signées avec l'Etat. L'Etat ne les contrôle pas assez, semble-t-il. L'Etat contrôle pourtant les vitesses des usagers sur les autoroutes avec des systèmes de plus en plus sophistiqués, et c'est tant mieux pour la sécurité. Mais la sécurité du pouvoir d'achat des automobilistes est une autre question.

Article de fond ici, avec une belle carte qui permet enfin  de savoir avec précision quelle société opère quelle portion d'autoroute. Par exemple, un Lille-Paris-Orléans-Clermont-Saint Etienne-Nice vous fait faire un bon petit tour de 5 compagnies ! Le Figaro est un journal précieux pour les investisseurs ;)


Ce rapport tombe à point nommé car plusieurs concessions vont faire l'objet d'avenants. Parmi les recommandations on lit cette phrase hallucinante :
"mettre en œuvre les dispositions contraignantes prévues par les cahiers des charges en cas de non-respect par les concessionnaires de leurs obligations contractuelles".
En gros, ça veut dire que l'Etat devrait punir les sociétés qui ne respectent pas leurs contrats.
Ah bon ?
Oui, c'est nouveau, ça vient de sortir, comme disait Coluche.

Au moment où les autoroutes sont pleines de vacanciers, ce rapport intéressera beaucoup de monde.
Faites attention quand même à bien rouler à droite sur l'autoroute. A doits, et pas à l'extrême droite, car la voie d'urgence est interdite même en cas de bouchons.

L'extrême droite est dangereuse. Le gouvernement a interdit aujourd'hui deux groupuscules historiques, dont l'Oeuvre français, créée en 1968 en ramassant des bouts de l'OAS. Il est surprenant d'avoir attendu aussi longtemps pour leur dissolution, mais c'est fait. Sous quel nom vont-ils se reconstituer ? A suivre...

C'était un billet de blog sans concession.

mardi 23 juillet 2013

François, président de presque toute la gauche

François a donc rompu une de ses promesses le pain lundi soir lors d'un dîner à l'Elysée avec les responsables des partis de sa majorité : Harlem Désir pour le PS, Pascal Durand pour Europe Ecologie les Verts, Jean-Luc Laurent pour le MRC (Chevénementistes), Jean-Michel Baylet pour les Radicaux de gauche et Robert Hue pour le Mouvement unitaire progressiste, dérivé du PC.

Il n'y avait pas toute la gauche, ni le PC ni le Front de gauche ni le roi Mélenchon, ni l'extrême gauche évidemment, ni Bayrou (où est-il au fait ?)...

La majorité est divisée et fragile sur pas mal de questions et comme il y a plusieurs échéances à venir, c'était une bonne idée de les réunir. On imagine que François avait une liste à cocher de propositions pour le parlement avec le budget en priorité évidemment car une majorité se définit comme celle qui vote le budget. On imagine aussi que l'union pour les municipales de 2014, ou au moins le désistement était en filigrane derrière tous les sourires. J'aimerais bien voir sa liste, avec une colonne pour les sujets et une colonne pour chaque parti, avec des codes : OK, Opposé, Possible de le récupérer, Doit être vu en privé, A négocier contre autre chose... par exemple.

Dans la série des réunions rigolotes, où se montre en vrai l'âme humaine il y a plusieurs autres exemples qui sont toujours des tranches de vie intéressantes à vivre :



- une réunion de copropriétaires avec toujours au moins un emmerdeur qui finasse sur toutes les discussions et qui pose plein de questions à 10 centimes, avec également celui ou celle qui dit toujours non parce qu'il y a vingt deux ans on lui a souri de travers lorsqu'il voulait changer la couleur de son pot de fleurs, et avec le nouveau propriétaire naïf qui ne dit rien pendant toute la réunion et qui ne pose qu'une question vers la fin, naïve et bonne, mais qui déclenche un débat qui rallonge de deux heures la réunion. D'ailleurs un humoriste anglais avait dit que ces assemblées sont les meilleurs lieux pour découvrir le pire de l'âme humaine...

- une réunion de fonctionnaires (prévoir au moins une trentaine) dans une belle salle d'un ministère sur une question qui n'intéresse personne mais où tout le monde est obligé de venir parce qu'il y a au moins une personne importante. Chacun y va alors de sa tirade déconnectée des autres, juste pour ne rien dire mais avec suffisamment d'élégance pour être remarquée. Je connaissais un vieux fonctionnaire qui savait bien présider ce type de réunion, avec un bon discours introductif puis une conclusion brillante synthétisant toute la réunion. Seul bémol, il réussissait à dormir pendant toute la réunion, les yeux ouverts, si, si ! et se réveillait magiquement lors de la conclusion comme si de rien n'était. Evidemment comme ces réunions ne servaient à rien et étaient prévisibles, il était plus facile d'en tirer des conclusions.

- une réunion virtuelle, genre chat à plusieurs, où les fils se croisent et s'entrecroisent jusqu'à ce qu'on parle de tout-à-fait autre chose. Lorsqu'il y a des inconnus et des pseudos, le jeu est de déterminer combien de temps sera nécessaire avant que la discussion tourne mal et dans le pire des cas, atteigne le point Godwin (cherchez sur Wikipedia). A propos de point Godwin, il a été atteint ce week-end par un chouan à Cholet, son maire, un certain M. Bourdouleix. Vous remarquerez que tous ceux qui atteignent le point Godwin disent toujours que ce n'est pas leur faute, que d'autres les ont énervés et que leurs propos sont sortis de leur contexte. C'est le double effet Godwin pas Cool.

Alors bonne réunion, si vous en avez une bientôt !


lundi 22 juillet 2013

Roi Pape Reine

Rien à voir avec le RPR, désolé, même si François est allé voir Chirac en Corrèze aussi ce week-end.

Week-end en effet chargé pour les têtes couronnées et tiarées.

Les belges ont un nouveau roi qui semble parti du bon pied à en croire Le Soir. Même les flamands ne sont pas contre. Au-delà du symbole jeunesse et du cérémonial antique, les politiques se focalisent naturellement sur les élections du printemps 2014 et de l'attitude du roi à ce moment, lorsqu'il faudra choisir un premier ministre, avec force formateurs et médiateurs comme seuls savent le faire les belges. Le roi a donc quelques mois pour imposer un style et le rendre évident à ce moment là. A noter que ce jeune roi a une jeune reine et que tout ça fait plein de jolies photos...


Les britanniques ont bientôt un ou une nouveau/nouvelle membre de la famille royale. Vous êtes tous haletants évidemment en attendant le Royal Baby depuis que Kate est à la maternité tôt ce matin. Ils ont eu le bon goût d'attendre la fin du Tour de France avec la victoire de l'anglais de cette année. Le sens du timing de ce bébé est parfait. Il ou elle sera numéro 3 dans la succession à la couronne, après son grand-père qui n'en finit plus d'attendre et son père qui l'attend ! Pour avoir plus de nouvelles, connectez-vous sur votre People magazine favori et/ou sur TF1 évidemment. A noter que si des journalistes campent depuis des semaines devant cette maternité, ils ont raté l'arrivée des heureux parents cette nuit par une porte dérobée. Vive les médias ridicules !


Enfin, le Pape arrive au Brésil pour les JMJ qui rassembleront plus d'un million de jeunes croyants catholiques romains. Il n'a pas emporté sa papamobile et se déplacera à découvert. Il est chez lui en Amérique latine. On attend des discours fervents mais aussi des signaux envoyés à tous les grands de ce monde, rois du pétrole, de la finance ou rois tout court, ainsi qu'aux nobles cardinaux et à leurs dérives comportementales.  Je n'ai pas trouvé de photo du Pape avec une dame, alors j'ai mis celle-ci...


Ceci était la page People du blog. Nous reprenons demain nos émissions habituelles.

dimanche 21 juillet 2013

Du temps de cerveau pour ... les cartes de Paris

La cartographie a toujours fasciné les foules (lire : m'a toujours fasciné).

A l'occasion de quelques actualités autour de Paris, faisons une petite visite dans la galerie des cartes de Paris. Ne croyez pas que toutes les cartes se ressemblent, loin de là ! Il y en a pour tous les goûts et il y en aura de plus en plus à cause de deux mouvements parallèles :
- l'interactivité sous toutes ses formes, avec l'internet, les téléphones mobiles et les tablettes, les lunettes t les montres connectées...
- les données "ouvertes" (Open Data) et publiques publiées par de plue en plus d'organismes et qui peuvent servir à beaucoup de choses, directement sous vos yeux.

Par nostalgie et pour honorer les siècles de culture, d'absence d'internet et de données ouvertes, il y a eu plein de cartes anciennes de Paris. Une belle collection ici et deux cartes extraites, 1572 et 1790 :



Pas d'interactivité évidemment mais la carte de 1790 ne pose que les repères publics, une carte thématique, moderne pour voir la révolution en direct...

Lorsque le livre de Loran Deutsch "Le métronome" est paru, il a rencontré un large public. Visiter l'histoire de Lutèce puis Paris à travers les âges et les stations de métro était une bonne idée. La carte interactive est un gros mille-feuilles empilant des époques différentes. Voici le fond du gâteau :


Aujourd'hui, sur le Paris de tous les jours, il y a plusieurs sources (A part Google Maps ou Google Stree View, idem chez Apple, etc...). La Ville de Paris produit un plan pratique et interactif. On peut y ajouter plein de symboles. J'ai mis les deux cartes, l'une vierge, l'autre avec tous les symboles possibles. Saurez-vous les reconnaître ?



La mairie publie aussi des plans ciblés, dans l'ordre : le Paris des handicapés et des équipements compatibles ; le Paris solaire pour connaître le taux d'ensoleillement de chacun des toits parisiens pour y installer éventuellement des panneaux solaires ; Et même le Paris street art, pour connaître les plus beaux graffitis et autres traces des artistes de la rue (dépêchez-vous, on y voit encore l'ancien mur de Gainsbourg avant "rénovation"...




Arte a eu la bonne idée de proposer une carte interactive avec les lieux de tournage des films, à Paris. Il y a des extraits à la clé. A ne pas rater pour les cinéphiles même si certains lieux ont été truqués pour le bonheur des spectateur et l'étonnement des habitants du quartier, comme dans Amélie par exemple.


Toujours dans le domaine artistique, il y a la très récente carte du métro à Paris publiée par Oui FM où tous les noms des stations de métro ont été changés et mis à la sauce musicale. Tous, sauf un évidemment, puisque Pigalle se suffit à lui-même, juste au-dessus de Guitar Street, la rue des marchands de musique où l'on trouve des boutiques pour tout, certaines hyper spécialisées, comme celle qui ne vend que des baguettes pour batteries ou celle qui ne vend que des micros.


Bon, pour Duroc, ils ont mis Duroc the Casbah... Moi je préférais celui-ci (vu à la fête de la musique cette année)



Je voudrais terminer par deux cartes extraordinaires, calculées grâce à l'Open Data.

Celle-ci est une carte compilant des données sociologiques sur les parisiens, et basées sur les stations de métro. Interactive en diable, voici par exemple les célibataires à Paris (Il y en a beaucoup vers Bourse, ne me demandez par pourquoi, mesdames).


Et enfin, la plus belle, la plus effrayante, la plus intéressante. Une carte en temps réel de Paris, avec feux tricolores, métros entre les stations, signaux électroniques, envois de tweets... C'est comme un monde virtuel. D'ailleurs elle est éditée par Ubisoft qui devrait sortir un jeu de rôle basé sur ce monde entre réel et virtuel. Splendide ! Cliquez sur le lien !!! Ici on est à Pigalle, évidemment.


Ne confondez pas la carte et le territoire, mais bon voyage à Paris !

samedi 20 juillet 2013

Une p'tite mousse à la plage ?

Attention, ceci ne s'adresse pas à ceux qui prennent la route pour les départs en vacances, ni aux cyclistes qui bouclent le Tour.

A Paris, c'est le début de Paris-Plages C'est un concept ancien, mais comme vous pouvez le voir sur ces photos, il y a un avant, un juste avant et un pendant.



Pendant Paris-Plage, il y a un ordre étonnant puisque l'eau et le sable sont séparés par le goudron. En général, le goudron n'est pas au bord de l'eau. M'enfin, on est à Paris et on ne peut pas tout avoir ;)


Qui dit plage dit buvette (et vendeurs de chouchous ?) mais pas d'alcool, hein ? D'ailleurs il y a un peu d'agitation dans les bulles car les grands brasseurs de bières ont décidé de porter plainte à l'Europe contre la France qui a augmenté dans le budget 2013 de manière drastique les taxes sur la bière. Pourquoi donc se plaignent-ils ?
- ça renchérit le prix d'une mousse de 15% à peu près, parait-il. Comme ça au moins les producteurs de vins sont contents, il redeviendrait moins cher de boire un verre de vin qu'un demi. il s'agirait donc d'une mesure destinée à protéger notre industrie vinicole nationale, au moment même où elle se diversifie avec tous ces vins aromatisés à n'importe quoi (même au Coca, si, si !). Il suffirait d'ajouter quelques bulles et hop on aurait de la vinière française.
- l'augmentation des taxes était supposée renforcer le poids des micro-brasseries qui fleurissent un peu partout en France, avec surtout des ventes locales et/ou saisonnières, contre des multinationales de la bière. On peut comprendre que les grands brasseurs n'aiment pas être écartés d'un marché au profit de petites entreprises. Mais que fait le MEDEF ???
- Ah oui, d'ailleurs, le MEDEF n'a rien à y voir car tous les grands brasseurs présents en France sont étrangers. Toutes les grandes bières bues en France viennent d'ailleurs. Les Pays-Bas et la Belgique évidemment. Quand à Kronenbourg, c'est une marque de Carlsberg, société danoise. Il n'y a donc de bière française que des bières locales (surtout dans le Nord et l'Est évidemment). La défense de ces brasseurs est donc basée sur un protectionnisme exacerbé de la France, même si les usines brasseries peuvent être en France.

A méditer en sirotant votre apéritif qui n'est pas fait de quatre tiers comme tout le monde le sait depuis 1936 :


César : Eh bien, pour la dixième fois, je vais te l'expliquer, le picon-citron-curaçao. (Il s'installe derrière le comptoir.) Approche-toi ! (Marius s'avance, et va suivre de près l'opération. César prend un grand verre, une carafe et trois bouteilles. Tout en parlant, il compose le breuvage.) Tu mets d'abord un tiers de curaçao. Fais attention : un tout petit tiers. Bon. Maintenant, un tiers de citron. Un peu plus gros. Bon. Ensuite, un BON tiers de Picon. Regarde la couleur. Regarde comme c'est joli. Et à la fin, un grand tiers d'eau. Voila.
Marius : Et ça fait quatre tiers.
César : Exactement. J'espère que cette fois, tu as compris. (Il boit une gorgée du mélange)
Marius : Dans un verre, il n'y a que trois tiers.
César : Mais, imbécile, ça dépend de la grosseur des tiers !
Marius : Eh non, ça ne dépend pas. Même dans un arrosoir, on ne peut mettre que trois tiers.
César (triomphant) : Alors, explique-moi comment j'en ai mis quatre dans ce verre !
Marius : Ça, c'est de l'Arithmétique.

vendredi 19 juillet 2013

2083

Non il ne s'agit pas du 99° anniversaire de 1984 et de ce qui se passera alors sur la liberté d'expression, le contrôle de ce que sera l'Internet d'alors. Quoiqu'il il y aurait beaucoup à dire sur ce que la société, les multinationales et les Etats nous réserveront à ce moment. Peu de gens le voient en rose.

Il s'agit de la nouvelle date d'échéance du bail confié aux paysans du Larzac qui vient d'être prolongé par le gouvernement, de 60 ans. Un bail emphytéotique de 98 ans donc maintenant. C'est une nouvelle un peu surréaliste.

Les vieux se souviennent des grandes batailles au Larzac de la fin des années 70, en pleine zone hippie, fleurs et écolos de terrain, ainsi que des déclarations méprisantes des politiques de l'époque, avant l'arrivée au pouvoir de la gauche mitterandienne qui avait résolu le conflit, déjà. Les images avaient fleuri partout.


Vous reconnaissez José Bové, en 1978 (photo du bas, hein ?)

Les jeunes agriculteurs se diront qu'il y a peut-être de quoi exploiter des terres et planter des forêts puisqu'il y a le temps maintenant. Pourquoi ne pas faire comme dans "L'homme qui plantait des arbres" de Giono, même si on ne parle pas du même plateau ?


Les politiques s'interrogeront. La durée des décisions politiques est souvent limitée à un mandat ou deux au mieux. Le bail actuel arrivait à échéance en 2045 (signé en 1985 donc) car l'armée avait fait pression pour ne pas mettre la durée maximum, au cas où un camp militaire aurait pu se réinstaller au milieu des (mille) vaches. Prendre une telle décision si longtemps à l'avance et pour une aussi longue durée est assez remarquable.

Que celui qui n'a jamais essayé de planter une forêt leur jette la première graine !

jeudi 18 juillet 2013

Les anglais ont débarqué

Coup de chaud en France !

La canicule s'est abattue sur la Grande-Bretagne ces derniers jours. En bons européens, les anglais nous l'envoient aussi, merci pour leur solidarité. Il est temps pour eux qu'on passe à la naissance du Royal baby et que la Reine puisse enfin partir en vacances au frais. Les mots canicule et Angleterre ne vont pas bien ensemble, mais la nature a d'autres règles que la grammaire depuis le réchauffement syntaxique climatique.

La canicule va donc débarquer pour quelques jours en France, un peu comme l'année dernière, mais sans commune mesure avec celle d'il y a exactement dix ans, en 2003. Protégez-vous bien, blablabla...


Dans les Alpes, aujourd'hui par contre, il va faire mauvais temps (pluie et vent attendus) et il y a surtout un anglais à vélo qui s'en plaint, le maillot jaune qui voulait même raccourcir l'étape d'aujourd'hui pour éviter une descente (évidemment dangereuse, mais télévisuelle) et la montée de l'Alpe d'Huez pour la deuxième fois de la journée. On n'est plus à l'époque des grands patrons du Tour qui faisaient la pluie et le beau temps sur le Tour et qui pouvaient imposer à la direction de la course toutes leurs volontés. Celui-ci n'est pas (encore ?) à la hauteur de ce rôle. Pour ceux qui croient qu'il pleut toujours en Angleterre, ils n'ont qu'à regarder l'étape du jour et constater qu'il va vraisemblablement pleuvoir sur l'anglais en jaune du Tour.

Tout ça est sans intérêts pour la multitude de nos lecteurs qui sont à la plage ou au camping (avec Wifi). Tout ça est aussi sans intérêt pour les parisiens qui ne pensent qu'à l'ouverture imminente de Paris-Plage, avec son désert de bitume saupoudré de grains de sable, à la sauce transpiration. Que du bon !

Une pensée émue, nonobstant, pour les parlementaires UMP, en vacances depuis la fin de cette session parlementaire et qui ne pourront pas aller à Saint-Raphaël cet été (au bord de la Méditerranée) pour s'y reposer les pieds dans l'eau y travailler lors de journées parlementaires. Le budget de l'UMP est en berne. Tant pis pour leurs vacances. Tant pis pour le maire de Saint-Raphaël, baron UMP qui se réjouissait déjà de cette mise en valeur de sa ville à quelques mois des municipales. Les parlementaires UMP resteront à Paris pour faire des économies (et soutenir NKM ?)... et être plus près de Sarkozy (Ah zut, il va encore aller au Lavandou, dans le Var, non ?)




mercredi 17 juillet 2013

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué

Les propositions de simplification du gouvernement sont parues aujourd'hui. 3° édition du CIMAP. Relevons donc les mesures intéressantes qui vont simplifier l'administration et nos relations avec elle.

Je vous préviens, il y a à boire et à manger.

Les aides aux entreprises sont recadrées autour de quatre priorités, les "iiii" : innovation, industrie, investissement, international. Donc pour en avoir, investissez dans une innovation industrielle à l'international. Facile ! Attention à ne pas trop de faire dans l'Outre-Mer quand même, car c'est un domaine encore protégé mais mon petit doigt me dit que ce n'est pas pour longtemps.

Les démarches avec l'assurance maladie seront simplifiées. Ah bon ? Elles étaient complexes ? Alors, ça va diminuer le nombre de maux de têtes déclenchés par ces démarches. C'est une bonne chose sauf pour les labos qui vendent des tranquillisants.

Le gouvernement "engage une nouvelle stratégie digitale prenant appui sur les nouveaux usages du web" pour sa communication. Ohlala ! Quelle révolution. On en frémit ! D'ailleurs les données publiques seront de plus en plus accessibles au public (ah bon ?) et chaque ministère devra s'y mettre. Ca va être dur pour certains !

A ce propos, pour l'enseignement supérieur et la recherche, qui nous intéresse toujours particulièrement ici :

"Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, constatant la diversité des relations entre l’activité de recherche et les données publiques (données sur la recherche, données produites par la recherche, données utiles à la recherche, recherche sur les sciences de la donnée) lancera deux initiatives :
- l’une dans l’enseignement supérieur : conformément aux articles 6, 16 et 16 bis de la loi d’orientation pour l’enseignement supérieur et la recherche, un audit de l’état de la situation existante en matière de publication de données sur les effectifs et la diplomation formation par formation sera conduit par une commission pluraliste associant toutes les parties prenantes ;
- l’autre dans le domaine de la recherche : le ministère organisera début 2014 un colloque scientifique international portant sur les données en matière de recherche et leur accessibilité, en lien avec l’axe Open data du programme cadre européen Horizon 2020." Bref, c'est le bordel, mais ça va s'améliorer.


Le silence de l'administration vaudra accord, avec des délais évidemment et des exceptions. Mais ce principe est une petite révolution par son caractère général et arrangera beaucoup de problèmes. A titre d'exemple, les délais d’avis des architectes des bâtiments de France sur les permis de construire aux abords des monuments historiques passeront de quatre à deux mois. Ils vont devoir bosser.

L'immatriculation au RCS (pour les nouvelles entreprises) coûtera deux fois moins cher, et l'administration va réduire les délais de paiement en cas de marché public. A moins d'un an ?

On aura une lettre recommandée avec accusé de réception, sous forme électronique. Surtout pratique pour les huissiers qui vont pouvoir en envoyer plus à moindre coût !

Les tickets restaurants seront dématérialisés, sur votre téléphone (smartphone) par exemple. Ca peut être pratique, mais bonjour les queues dans les boulangeries et les compatibilités avec le kebab du coin. Comment on va pouvoir donner un ticket à un clodo SDF maintenant ? Il va falloir qu'ils changent leurs discours dans le métro !

La carte d'identité sera valable 15 ans au lieu de 10 actuellement. Elle sera aussi plus sécurisée, avec une puce NSA dedans (euh je crois, je n'arrive pas bien à lire l'encre sympathique). La carte grise pourra être payée en ligne. Pour la barrer, c'est une autre affaire. Le permis de conduire sera au format carte bancaire et vous pourrez consulter vos points restants en ligne, hic ! Attention de bien vous souvenir de votre code, hic ! Boire ou taper, il faut choisir, hic !

Révolution pour beaucoup de femmes divorcées isolées, avec un système de garantie des impayés pour les pensions alimentaires, sur des montants minimums et dans les cas les plus rudes. On ne comprend pas que cela n'ait jamais existé...

Pour les étudiants, on pourra déposer en ligne ses demandes de stage et les conventions afférentes (j'aime bien ce mot, subséquemment).

68 nouvelles commissions ont été supprimées. Parmi elles, la commission de définition des tailles de bottes pour les ingénieurs de mines en activité (Non, je rigole. Je rigole ? On ne sait jamais).

Les circulaires ne devront pas dépasser cinq pages. Rien n'est dit sur la taille des caractères.

Les cadres de l'administration seront évalués à 360°, c'est-à-dire que, comme dans Dilbert, les dirigeants seront évalués par leurs sous-fifres, officiellement. Vous y croyez, vous ?


mardi 16 juillet 2013

Des vacances en péniche

Certains d'entre vous partiront cet été flâner tranquillement en péniche le long de canaux tranquilles, c'est un mode de vacances de plus en plus à la mode.

Une petite nouvelle quand même dans la presse, pour vous inciter à la prudence.

Un cargo (de haute mer) Nord-coréen a été arrêté pendant qu'il franchissait le Canal de Panama pour rejoindre son pays d'attache, en provenance de Cuba. Il y avait des soupçons de trafic de drogue, c'est ce qui a alerté semble-t-il les autorités du Panama et internationales. Mais la fouille a révélé en lieu et place de la drogue des conteneurs qui contiennent des pièces militaires de missiles et un gros paquet cylindrique, en plus du sucre qui était la marchandise déclarée (Il y a beaucoup de sucre à Cuba). On apprend à ce sujet, sans rire, que le canal de Panama est un canal de paix et non de guerre. Je vous jure ! Arrêtez de rire !

Le capitaine a tenté de se suicider et l'équipage a tenté de se révolter contre la fouille. Il semblerait qu'il s'agisse d'un très gros tube d'aspirine pour les coréens du Nord qui en ont bien besoin. Un mal de tête à se faire péter la tronche, certainement.

Donc attention à vos tubes d'aspirine, lors de vos déplacements, surtout en péniche.

Une jolie petite histoire, toute simple, pour nous rappeler de temps en temps qu'il n'est pas facile tous les jours de mentir et de tricher. Quand on se fait attraper, c'est embêtant. Heureusement, avec les bateaux et les lois internationales de la navigation maritime, il est très complexe de conna^tre les responsables de quoi que ce soit, entre le capitaine, l'armateur, le propriétaire du bateau, le propriétaire de la cargaison, le donneur d'ordre et les 22 intermédiaires qui ont assuré et organisé le transport.



N'y a-t-il pas une grève dans le port de Marseille en ce moment ? Oui, je sais, ça n'a rien à voir.


lundi 15 juillet 2013

Peurs du lundi

Après le 14 juillet, c'est de début de la pause en France. Les politiques sont moins présents, ls médias ont leurs grilles d'été et certains blogs ralentissent tellement leur rythme de parution qu'on dirait un escargot allant à l'enterrement d'une feuille morte. Ici, on ne ralentira pas, c'est promis.

Comme on est lundi 15, on a quand mê^mê^eu droit à quelques mouvements, de peur principalement.

Le patronat a peur (de François). En tous cas, c'est ce que dit le nouveau patron des patrons qui a donc une ligne différente de Laurence Parisot (qui cherche un poste, la pauvre, aidez-la). Il a un petit peu peur car il ne sent pas la reprise, lui, et il a extrèmement peur car il a entendu l'expression "hausse des impôts". Il voudrait même que la France devienne une sorte de paradis fiscal (si,si, lisez-bien !) Intéressant concept. Il va falloir qu'il parte en vacances et qu'il revienne avec un discours plus intelligent à la rentrée, celui-ci.

Christine Boutin a peur du nouveau timbre qui est dessiné comme une BD et dont le visage aurait été inspiré en partie par la leader des Femen. C'est pas évident. J'ai cherché une photo ressemblante et il faut se creuser la tête... Christine Boutin continuera-t-elle à utiliser des timbres ? Le suspense est haletant. J'espère qu'il tiendra tout l'été, étant donné que le Tour de France est presque plié. Comme quoi, les peurs irraisonnées peuvent entraîner n'importe quoi comme comportement. Il parait même que certains se plaignent du feu d'artifice du 14 juillet à Paris avec une tour Eiffel en arc-en-ciel à la fin, comme si c'était un symbole du mariage pour tous plutôt que de tolérance et de fraternité, et plutôt joli en fait.

Les écolos ont peur du nucléaire et ont marqué le coup à la centrale du Tricastin, mais François a déclaré ne pas avoir peur de la sécurité dans le nucléaire français.  Par contre, il a peur du gaz de schiste et a fermement clos ce dossier jusqu'à la fin de son mandat. Les écolos ne savent plus quoi penser, encore plus que d'habitude.

Les buralistes ont peut des hausses de prix du tabac, comme ce lundi. Ils vont les encaisser évidemment, car ce sont avant tout des commerçants mais ils sont en grève administrative. En clair, ça veut dire qu'ils n'enverront pas leurs états de stocks à l'administration juste avant la hausse, ce qui leur permettra d'encaisser le bénéfice, car ce sont avant tout des commerçants. Subtil. Comme quoi la peur peut déclencher des mouvements de survie tout-à-fait étonnants de la part de proies ou de prédateurs, à vous de choisir. Les fumeurs, eux, se résignent, car ils n'ont peur de rien, et surtout pas du cancer.

Les franciliens eux ont peur, mais moins de l'insécurité que de la précarité, signe de la crise. C'est un sondage récent (et régulier) à méditer, face aux dires des exités de tous bords.

Enfin les spéculateurs n'ont toujours peur de rien, malgré la perte du AAA de la France. Le CAC40 est attendu à la hausse aujourd'hui. Mais ceci n'est pas une nouvelle.


dimanche 14 juillet 2013

14 juillet de l'an II

La fête nationale c'est le 14 juillet en France pour célébrer le 14 juillet 1790 (fête de la fédération) qui lui-même célébrait la prise de la Bastille un an plus tôt... Cette année, la célébration incluait la médaille de la résistance fondée en 1943 par De Gaulle avec chant des partisans et chants sur Paris et les parisiens.

C'est l'an II pour les mariés François, cf. ici pour l'an I sur ce blog...

L'an II sera marqué par trois choses :
- François est plus détendu et son interview dans les jardins de l'Elysée, comme sa photo officielle, donnait un air plus naturel et plus joyeux. Est-il en train de trouver son ton, plus engagé ?
- La reprise est là (dixit François) parait-il, le fond de la rivière est derrière nous et nous remontons. Retenez votre respiration encore un peu. François s'est étonné du pessimisme français, mal ancien et traditionnel en France où l'on passe son temps à critiquer et à imaginer les pires choses. En l'exprimant en clair (la France est classée le pays le plus pessimiste, derrière même des pays en guerre), François espère conjurer le sort. Pourquoi être pessimiste ?
- Le soleil est revenu et il ne pleut pas. Pas de parachutiste blessé cette année à cause du mauvais temps, interview sur la pelouse (adieu la garden-party de luxe, joli symbole). François n'a pas été mouillé, ni les spectateurs.

Sur le fond de son discours, rien de nouveau, relisez juste mon billet d'hier ;)

Pour le défilé, les amateurs auront noté un peu plus de légion étrangère cette année. Les spécialistes auront remarqué également les tas de crottin après la garde républicaine à cheval : heureusement ils font passer les troupes à pied avant et les blindés après, histoire d'étaler la m... un peu plus. D'ailleurs, détail amusant, il y avait une caméra enfoncée dans le sol au milieu des Champs pour filmer en contre-plongée les fantassins, mais après les chevaux, on n'a plus revu de plan de cette caméra. Pourtant avec les blindés, ça aurait été intéressant. Je subodore qu'un crottin de cheval est tombé pile sur la caméra. Bravo au cavalier qui a bien visé ! Ca c'est une armée de métier !


Ici on voit François montrer ce que c'est qu'un indécrottable optimiste et vanter les mérites des jardiniers de l'Elysée qui nettoient bien les crottes des toutous présidentiels !

Et maintenant pressez-vous en masse au Champ de Mars pour la célébration de la fête de la fédération de Paris du PS, avec boléro, symphonie fantastique et choeurs, avant un feu d'artifice sur fond de ciel bleu foncé (pas marine). Et achetez des timbres !


samedi 13 juillet 2013

On se prépare

Grosses préparations aujourd'hui : les vacanciers pour les départs, les militaires pour le défilé, les automobilistes pour les bouchons.

François aussi se prépare pour son discours du 14 juillet, qui revient à l'Elysée. La présidence normale est finie. On est revenu à une présidence normale comme avec les autres présidents : voyages en avion, sécurité, discours de l'Elysée...

Voici quelques suggestions pour son discours. Je sais que tous ses conseillers nous lisent, donc, à vérifier dimanche après le défilé et le discours, ce qu'ils en auront repris...

- La dégradation de la note AAA de la France par la troisième et dernière des agences (française celle-ci). Ils ne pouvaient pas tenir plus longtemps sans perdre leur crédibilité. Mais c'est pas grave, car la France emprunte toujours à des taux très bas, même si l'ensemble du marché remonte. A ce propos la France est pour une taxe Tobin promue par la Commission européenne, quoi qu'en dise le ministre responsable, un certain Moscovici. L'économie se redresse, la croissance se rapproche, blabla...

- Le déraillement d'un train est un accident qui nous touche tous mais qui est très rare. Il nous conforte dans l'idée de renforcer le réseau traditionnel de banlieue et intercités, empruntés par une très large part de la population. D'ailleurs dans les grands investissements d'avenir présentés cette semaine, il s'agit bien d'entretenir et de moderniser ce réseau, plutôt que de continuer comme sous la droite à ne s'occuper que de TGV. Notre vision est la bonne; blabla...

- Pas de schisme dans le gouvernement. Batho est partie mais continue à se taper Montebourg notamment pour les gaz de schistes. La ministre contre les lobbies est partie et les lobbies restent, mais François veille à l'équilibre stratégique et au respect des engagements. La majorité est pleine de créatifs et de personnalités qui sont innovantes. La gauche, avec son réservoir de nouveaux talents est là pour rester longtemps au pouvoir. Nous construisons une société meilleure, blabla...

- C'est pas comme l'UMP de plus en plus conservatrice et repliée sur elle-même. Face à une demande judiciaire parfaitement fondée, l'UMP se comporte comme si elle était innocente et brimée. Tapie fait pareil d'ailleurs. Comme si la justice n'existait pas. Le peuple français a besoin de justice et je suis là pour la garantir à tous, blabla...

- Le défilé militaire comprenait des troupes africaines, engagées au Mali, et c'est un symbole fort. Nous avons besoin de l'Afrique et nous pouvons lui apporter beaucoup. Les temps ont changé, mais les africains nous aiment et nous aussi, blabla...

- On annonce une rentrée sociale agitée mais le gouvernement travaille et va s'occuper de questions que la droite n'a pas osé aborder. La relance est là, il suffit que chacun d'entre nous lui ouvre la porte. Chacun peut et doit participer. C'est ça la France, blabla...

- Sur la sécurité de vos données privées sur l'Internet, il mettra toute son énergie à la garantir, sauf en cas d'exceptions non définies. Nous aussi nous écoutons les métadonnées (ça va être dur à expliquer à la télé, ça) mais comme c'est en France, c'est entre nous et ça ne sort pas d'ici, promis, juré, craché. En France, c'est légal et encadré. Nous protesterons contre les USA, mollement blabla...

- Enfin, le foot. Bravo aux femmes et aux moins de 20 ans qui sont en pleine forme. Et les moins de 20 ans sont champions du monde !!! On souhaite le meilleur aux français qui vont jouer des matchs décisifs à la rentrée pour le Mondial 2014, sans dopage évidemment. D'ailleurs François préfère le foot au vélo qu'adorait Nico, celui qui est revenu sans le dire. Bienvenue dans la bataille à ce cher Nico, même s'il ferait mieux de travailler à la grandeur de la Fra,ce et à sa force plutôt que de faire des meetings pour ramasser de l'argent pour lui ou pour son parti, mais je n'ai rien dit. Fin du blabla.