vendredi 19 juillet 2013

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Non il ne s'agit pas du 99° anniversaire de 1984 et de ce qui se passera alors sur la liberté d'expression, le contrôle de ce que sera l'Internet d'alors. Quoiqu'il il y aurait beaucoup à dire sur ce que la société, les multinationales et les Etats nous réserveront à ce moment. Peu de gens le voient en rose.

Il s'agit de la nouvelle date d'échéance du bail confié aux paysans du Larzac qui vient d'être prolongé par le gouvernement, de 60 ans. Un bail emphytéotique de 98 ans donc maintenant. C'est une nouvelle un peu surréaliste.

Les vieux se souviennent des grandes batailles au Larzac de la fin des années 70, en pleine zone hippie, fleurs et écolos de terrain, ainsi que des déclarations méprisantes des politiques de l'époque, avant l'arrivée au pouvoir de la gauche mitterandienne qui avait résolu le conflit, déjà. Les images avaient fleuri partout.


Vous reconnaissez José Bové, en 1978 (photo du bas, hein ?)

Les jeunes agriculteurs se diront qu'il y a peut-être de quoi exploiter des terres et planter des forêts puisqu'il y a le temps maintenant. Pourquoi ne pas faire comme dans "L'homme qui plantait des arbres" de Giono, même si on ne parle pas du même plateau ?


Les politiques s'interrogeront. La durée des décisions politiques est souvent limitée à un mandat ou deux au mieux. Le bail actuel arrivait à échéance en 2045 (signé en 1985 donc) car l'armée avait fait pression pour ne pas mettre la durée maximum, au cas où un camp militaire aurait pu se réinstaller au milieu des (mille) vaches. Prendre une telle décision si longtemps à l'avance et pour une aussi longue durée est assez remarquable.

Que celui qui n'a jamais essayé de planter une forêt leur jette la première graine !

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