mardi 28 février 2017

Mardi gras, actualité maigre, que manger et surtout où manger, avec la fermeture du Fouquet's ?

C'est mardi gras et son cortège de carnavals (certains déjà passés ou commencés, d'autres en plein dedans et plusieurs à voir après. Lire mon billet de l'année dernière pour quelques exemples.

Mardi gras, un jour parfait pour aller au Salon de l'agriculture et s'empiffrer de spécialités issues de tous les terroirs. Pas comme demain, mercredi ds cendres et début officiel du jeûne des cathos qui, remarquons-le est plus long que le Ramadan. Christine Boutin a d'ailleurs conseillé à Fillon de ne pas aller demain visiter le Salon, comme prévu, à cause justement du jeûne. Ah, les grenouilles de bénitier ne remplaceront jamais leurs cuisses à l'ail, au beurre et aux fines herbes !

C'est donc le jour des fous, mais il n'y en a pas beaucoup. On notera quand même le discours prévu ce soir aux USA du "Fou en chef" comme on disait autrefois du "Chou en l'ail" sauf que la Chine de 2017 n'a pas grand chose à voir avec celle de l'époque. Trump va donc annoncer des mesures, des projets de lois et autres décisions toutes plus folles les unes que les autres. Lira-t-il son prompteur en l'ânonnant ou se lancera-t-il dans des tirades folles hors de tout contrôle, y compris le sien. On sait déjà qu'il va annoncer une augmentation inédite des crédits militaires en temps de paix, comme s'il considérait qu'on était en guerre. Les USA, c'est loin, mais ça peut avoir des effets forts sur nous à tout moment, et pas seulement au cinéma.

Sinon, nous avons appris une nouvelle terrible, terriblement dramatique même : Le Fouquet's va fermer quelques mois jusqu'à juillet pour rénovation. C'est une première historique depuis plus d'un siècle. Que va faire le président élu le 7 mai au soir ? Il ne pourra pas aller dîner au Fouquet's !!! Sarkozy non plus ne pourra pas y organiser un dîner au nom du groupe Accor... Où va la France ???


La vraie question qui se pose donc est : Où ira dîner le nouveau président ? Prédictions hasardeuses :

- Si c'est Fillon, il ira au réfectoire d'un couvent dont le nom est tenu secret jusqu'au dernier moment.
- Si c'est Marine, elle ira dans un kebab chic et blanchi à la sauce Karcher
- Si c'est Macron, évidemment dans un restaurant macronbiotique
- Si c'est Hamon, il ira à la cafétéria du Musée d'Orsay, pas loin, pour y bouffer la statue de l'ours blanc, pourtant protégé
- Si c'est Mélenchon, il ne mangera pas puisque c'est son avatar qui bouffera du curé pendant qu'il se rengorgera
- Dupont Gnangnan irait manger debout la France au fast-food, Poutou et Artaud partageraient un plat de nouilles et Guaino boufferait en prison.

On va vivre une campagne stimulante et la récompense sera belle !

PS : Il parait que c'est aussi la journée mondiale sans Facebook et celle des maladies rares... On sait que les maladies rares existent encore, mais Facebook ? Allo, quoi ! Y'a encore des gens qui l'utilisent ? Tout le monde n'est pas passé à un truc plus moderne ?

lundi 27 février 2017

To Robot Or Not To Robot

Petite réaction matinale à propos de robots.

J’écoutais Benoit Hamon sur France Inter, pendant que je touillais mollement mon café, en y trempant une madeleine et en regardant les yeux vitreux la lumière inonder par morceaux Paris. Je dis par morceaux, car mes paupières n’arrêtaient pas de tomber. Un comportement typiquement humain le lundi matin, bien loin d’un robot toujours sur On/Off ou Veille. Et puis, je l’ai entendu se féliciter que Bill Gates le rejoignait sur son idée de taxe sur les robots, comme si une légitimité nouvelle était apparue dans le ciel sombre de sa campagne grise.

Euh... En fait, ils ne disent pas du tout la même chose.

Robots ???
Les machines automatisées existent depuis des lustres dans tout un tas de secteurs, notamment industriels. On les appelle des robots industriels dans les ateliers de production et certains fabricants nous ont abreuvé de reportages et de publicités. Rien de nouveau ? Si, en fait, puisqu’on parle maintenant d’une autre sorte de robots, ceux qui vont remplacer des emplois d’un autre genre, tout aussi peu qualifiés, mais dans d’autres secteurs, de services ou d’artisanat. Avec un peu d’intelligence artificielle, et l’aide d’algorithmes comme ceux qu’on trouve déjà dans les bots, il s’agit de remplacer les vendeurs, les guichets des banques et autres services, les services après-vente, etc. De ce côté, les producteurs de robots ont tout à gagner avec une généralisation de ces « solutions robotisées » car, comme Bill Gates et Microsoft qui se positionne de plus en plus sur ce marché du « soft intelligent », ce qui compte pour eux est la taille du marché. Des centaines de millions de robots physiques ou virtuels, c’est des centaines de millions de taxes/licences à encaisser sur leur vente/location. Sans compter les emplois hautement qualifiés (et rares) pour les créer.



Taxes ???
Une taxe sur quoi ? Sur les robots eux-mêmes (incluse dans leur prix de location) ou sur la valeur ajoutée globale pour chaque acheteur (grande entreprise ou petite association locale comme un fablab), ce qui revient alors à une extension de la TVA pour les entreprises. Un modèle différent pour Hamon le social et Bill Gates le libéral. Le mot taxe est en effet totalement contradictoire suivant l’assiette à laquelle on l’applique (capital ou travail pour simplifier). Sur ce point, il est merveilleux de voir la confusion des genres et encore plus époustouflant de voir un socialiste de gauche comme Hamon rentrer dans ce jeu. C’est un signe (l’adoubement de Bill Gates) de déliquescence de la doctrine économique de gauche. Ou alors c’est de l’enfumage. Dans les deux cas, ce n’est pas glorieux. Vivement des avis d’économistes !

Gérées par qui ???
Est-ce que c’est à l’Etat de gérer les problèmes créés par cette situation technologique inéluctable, ou est-ce que c’est à ses auteurs ? En donnant à l’Etat sauveur le rôle de grand gentil, Hamon est cohérent avec son projet de revenu universel dont cette taxe n’est donc qu’une composante. En se débarrassant de ses responsabilités d’entrepreneur sur l’Etat, Bill Gates est aussi cohérent avec son projet de développer un marché juteux sans en payer les conséquences puisque ce sera aux clients de payer une taxe, comme une autre licence supplémentaire. Une dichotomie classique à comparer aux difficultés du principe « pollueur-payeur » contesté par... les industriels et leurs lobbies.

Pour quelle destination ???
L’argent collecté devrait servir à quoi ? Un revenu universel pour tous les gens en situation de pauvreté, pour Benoit ? Une redistribution pour accompagner les emplois perdus à cause des robots, en développant des emplois aidés dans le secteur social (non directement productif), pour Bill ? Il y a là aussi une divergence forte entre les deux argumentaires.

B&B semblent dire la même chose mais disent en fait le contraire, à moins que Benoit Hamon souhaite développer les robots créés aux USA et développer en France une société d’assistés, ce qui n’est assurément pas le cas. Bill Gates est intelligent, connait la technologie et sait ce qu’est le marketing et un marché à développer. Il croit aussi au social caritatif. On espère que Benoit Hamon est aussi intelligent (ou bien conseillé) et qu’il saura expliquer sa différence, plutôt que de se réjouir de leur proximité. Sinon, quelque part, il y a là comme une sorte d’avis de décès de la gauche qu’il est pourtant censé incarner.

Comme quoi, le matin, quand on veut se réveiller, il faut boire du café, voir un jus d’orange et écouter la radio !

dimanche 26 février 2017

Du temps de cerveau pour... une nouvelle de voyage

Ça a commencé dans le Tran. Ou juste avant ? J'ai du mal à remettre les choses dans l'ordre. Il faut dire que c'était la première fois pour moi. J'étais très impressionné. Laissez-moi vous raconter. Peut-être qu'en vous parlant, une forme de cohérence apparaîtra. Vous me direz, hein, si vous y comprenez quelque chose ? Ça m'aiderait vraiment. Merci d'avance. 

Je suis jeune. Enfin, j'étais jeune quand cette histoire a commencé. J'espère être encore jeune. Je n'ai aucun moyen de savoir. Mais je vais faire comme si. J'étais donc jeune et je devais quitter mon école pour aller à la Haute école. Il y a énormément d'écoles mais une seule Haute école. J'avais été sélectionné sans même savoir que mon école m'avait inscrit. Une sélection qui faisait rêver plus d'un écolier. Pas moi. J'avais appris tout ce qu'il y avait à savoir sur cette Haute école censée nous motiver et même nous faire rêver, mais je n'avais pas fantasmé. Je me trouvais très bien chez moi et n'imaginais pas un instant quitter ce nid douillet. Il y avait tellement de choses à faire ici ! Lorsque le directeur de l'école m'a convoqué avec mes parents, j'ai cru que j'avais fait une faute. Lorsqu'il nous a annoncé que j'avais été sélectionné pour la Haute école, j'ai cru qu'il avait fait une erreur. Lorsque mes parents m'ont regardé, j'ai vu qu'ils étaient fiers de moi, presque autant que le directeur qui se rengorgeait parce que je n'étais que le second élevé à être sélectionné depuis la fondation de l'école. 

Ils m'ont dit que je partais une heure après. Pas le temps de réfléchir, juste celui d'emballer quelques affaires et de filer à l'embarquement du Tran. 

Le Tran ! Je savais qu'il passait ce jour-là. Tout le monde connaissait les dates du Tran. Nous vivions dans un lieu éloigné de tout et les passages du Tran étaient rares. Deux ou trois fois par an. Je compris mieux l'urgence. La réponse de la Haute école venait juste d'arriver et le prochain Tran n'était que dans cinq mois. J'étais visiblement déjà en retard pour la rentrée mais cinq mois auraient été rédhibitoires. 

C'est ainsi que je me suis retrouvé dans la salle d'embarquement. Perdu. Seul. Avec mon petit sac pour tout bagage. Mes parents, le directeur et les quelques amis qui avaient pu être prévenus à temps étaient restés de l'autre côté du contrôle. La salle d'embarquement était en forme de cône et au centre de la base, il y avait un fauteuil. Tout était d'un blanc aveuglant. 

Je savais ce qu'il fallait faire : déposer mon sac sous le fauteuil dans le compartiment prévu à cet effet, m'asseoir, attacher la ceinture et attendre le décompte, puis fermer les yeux juste avant le transfert. 

Est-ce que je l'ai fait ? Qu'ai-je fait ? Est-ce à ce moment que quelque chose s'est passé ?

J'ai pensé au Tran, ça c'est sùr. Un moyen de transport merveilleux et qui a permis à l'Homme de voyager où il le voulait. Un moyen fiable. Presque jamais d'accident. Un moyen de relier même les coins les plus éloignés entre eux, aussi directement que s'il s'agissait d'aller à la Capitale. J'aurais dû regarder attentivement. Mais j'étais dans un état second, comme si je n'avais pas réalisé ce qui allait se passer. Je ne me souviens pas d'avoir lu les instructions de sécurité par exemple. J'aurais dû. Certainement. Je croyais connaître le principe du Tran, mais certains détails changent de temps en temps, avec les améliorations technologiques. Dans un coin reculé comme le mien, j'aurais dû me douter qu'il y avait eu des évolutions trop récentes pour qu'on les enseigne ici. 

Peut-être n'ai-je pas bien attaché ma ceinture ? Peut-être ai-je mal fermé le compartiment à bagages ? Peut-être le fauteuil n'était pas adapté à mon poids ? Peut-être ai-je déréglé quelque chose ? En tous cas, quand le décompte a commencé, je sais que j'ai fermé les yeux. J'ai serré très fort mes paupières. 

Le transfert à bord du Tran s'est réalisé sans problème. Instantanément. Quand le Tran est arrivé à la bonne distance, moi et mon fauteuil avons translaté. Une sensation brève d'écœurement puis j'ai ouvert les yeux. Je nétais plus dans la salle d'embarquement, mais dans le Tran lui-même. Une vaste salle circulaire, grise. Autour de moi, des fauteuils, des dizaines de fauteuils, tous alignés le long du mur. Tous vides. 

Vides ? J'ouvris les yeux en grand. Oui, j'étais seul. Le seul fauteuil occupé. Je savais que nous avions pris la place d'un fauteuil qui était donc maintenant dans la salle d'embarquement pour attendre un autre transfert. Je ne m'étais pas attendu à être seul, mais j'aurais dû m'en douter. Nous habitions vraiment un coin très isolé. 

Devant moi, par terre, un petit voyant rouge signalait que mon emplacement était occupé. Les autres sièges étaient tous avec des voyants éteints. Un petit écran flottait devant mes yeux. Je pouvais choisir ce que je voulais comme affichage : des films, des actualités locales ou galactiques, des informations sur le Tran et ce voyage. Je choisis de ne rien afficher. Tout le monde savait que le temps était différent dans le Tran. Les distances parcourues étaient gigantesques, en milliers d'années-lumières mais le temps subjectif était celui qu'on choisissait. Je crois que j'ai choisi un écoulement lent du temps. J'avais besoin de souffler. 

Un éclair rouge frappa mon œil. Un fauteuil venait d'arriver avec un occupant. Une occupante plutôt. Il y avait trois fauteuils vides entre nous. 

Je la regardai. Elle était parfaite. Évidemment. Jeune, belle, l'air intelligent et souriant. Elle me regarda et je tombai instantanément amoureux d'elle. Elle me sourit et je fus prêt à mourir pour elle. Ma mine devait être comique à voir, car elle prit une feuille dans l'accoudoir et me la montra avec un geste non équivoque. Je devais la lire ? Lire, me dis-je ?

Je pris la feuille qui était dans mon accoudoir. C'étaient les consignes de sécurité. Elles apparurent devant mes yeux quand je réussis avec peine à détacher mon regard de celle qui était la femme la plus séduisante que j'aie jamais rencontrée. En rouge, était écrit une seule phrase : "Ne tombez pas amoureux, changez le réglage chimique avec le bouton rouge."

Il y avait effectivement un bouton rouge sur mon accoudoir. Il était réglé au maximum. L'avais-je 
déréglé sans le voir ? Je le remis en position neutre. Puis je levai les yeux sur ma voisine. Elle était toujours aussi merveilleuse quoique moins blonde, mais ça lui allait encore mieux. Je me décidai et tournai le bouton au minimum. Ma voisine était encore plus somptueuse, et ses cheveux châtains étaient plein de reflets dorés. 

Je restai longtemps à la regarder. Longtemps ? Tout est relatif dans le Tran et le temps plus encore que l'espace. Elle était trop loin pour que je puisse lui parler. Elle me regardait aussi. 

Puis plusieurs lampes rouges s'allumèrent, presque simultanément si tant est que cela ait du sens dans le Tran. De nouveaux arrivants. Loin, en face. Une dizaine peut-être. Qui disparurent presqu'aussi vite pour être templacé par d'autres. Pendant quelques instants, quelle que soit leur durée, le Tran fut une guirlande de lampes rouges, clignotant, apparaissant et disparaissant tout autour de moi. De nous devrais-je dire. Elle et moi étions les seuls fauteuils stables. Elle avait dû régler son temps sur un rythme lent, comme moi. Les autres voyageurs allaient venaient dans un tourbillon incessant. A un moment, je sus que nous passions par la Capitale. Tous les fauteuils étaient allumés et clignotaient furieusement tellement le rythme des arrivées et des départs était rapide. Est-ce que c'était cela qu'ils appelaient l'heure de pointe ?

Je ralentis le cours du temps au maximum. Elle me souriait avec lenteur. Je devais agir. Qu'auriez-vous fait à ma place dans ce fauteuil ? Je ne connaissais pas sa destination et elle pouvait disparaître à tout instant sur une quelconque planète visitée par le Tran. Je devais agir ? Oui, me suis-je dit. Alors j'ai agi.

Je me suis levé. Je crois que je n'avais pas bouclé ma ceinture, finalement, sinon il y aurait eu une alarme. J'ai posé les deux pieds par terre (par terre ?) et j'ai avancé vers elle. C'est là que je n'ai plus rien compris. La lumière rouge devant mon ancien fauteuil s'était éteinte. Mon sac était par terre. Je me suis baissé pour le ramasser puis je l'ai regardée. Son fauteuil était vide. 

Je me suis avancé jusqu'au centre de la salle. Aucune lumière rouge, aucun fauteuil occupé. Juste un mot, clignotant par terre, devant mes pieds. "Alerte". 
J'ai bougé et le mot m'a suivi. Le sol du Tran est bizarre. Ni solide ni absent, c'est comme un trou impossible à pénétrer. 

Je me suis perdu évidemment. Impossible de retrouver mon fauteuil ou le sien. Le Tran semblait bloqué. Puis, après un temps indéfinissable (minutes ou années ?) la lumière s'est éteinte. 

Maintenant, je suis réveillé. Je suis attaché dans un fauteuil. Attaché confortablement, remarquez. Mon sac est à mes pieds. Il y a un écriteau sur mon ventre et un autre très grand au-dessus d'une porte fermée. Autour de moi, des objets étranges. 

L'écriteau sur mon ventre donne la date et le lieu. La date de mon voyage avec un code qui doit être un instant précis et le lieu "Le Tran". L'écriteau au-dessus de la porte indique "Objets trouvés". 

Dites-moi. Vous y comprenez quelque chose, vous ? Vous savez si elle va venir me rechercher ?

samedi 25 février 2017

La vache

C’est le Salon de l’Agriculture, le cauchemar des papas fatigués de trimballer leurs bambins sur les épaules. François l’a inauguré tôt ce matin. Pas de manif contre lui car il est en bout de course et les agriculteurs attendent plutôt les candidats, leurs promesses, leurs réponses à des questions posées avec force et leurs touchers de cul de vache.

Fine, cette année, mais avant ?

Fine 2017

Cerise 2016, paix à son pis, elle est décédée en mettant bas après le Salon

Filouse 2015

Bella 2014

Aronde 2013
(Je m’arrête là, avant c’était Sarkozy, et pour les Miss France vous avez Google)

Fillon ira en plusieurs petites fois, histoire de fuir les mouvements de foule : en meeting, c’est facile, vu que la plupart des présents sont des fans, mais dans un grand Salon à 600 000 visiteurs, c’est autre chose. Il faut dire que le décalage de revenu est vertigineux entre un job fictif et un autre bien réel du matin au soir à la ferme. L’ouverture officielle d’une information judiciaire avec trois juges d’instruction est un mouvement clé dans ce dossier : il assure que l’affaire ne sera ni enterrée ni prescrite, même si rien de grave ne se passera avant les présidentielles (et peut-être pendant dix ans après) ; mais il confirme qu’il y a assez d’éléments pour instruire, et pas seulement le couple expert en optimisation financière, mais aussi d’autres éventuellement, des enfants au suppléant. On est donc bien loin de l’agriculture, aussi loin qu’un manoir bourgeois de notable d’une fermette avec quelques hectares, même dans la Sarthe.


Les autres candidats défilent en rafale, histoire d’avoir de belles photos.

En 2016 : Le Salon le plus difficile pour un François hué de partout, avec ce monstre croisé au détour d’un rail


En 2015 : Sarkozy, McDo et la mal bouffe
En 2014 : En pleine campagne... des municipales
En 2013 ? Euh, je n’en avais pas parlé de ce Salon là à l’époque. Même pas une allusion... sauf à considérer celle-ci.


Les vaches c’est important, mais ce n’est pas non plus la fin du monde. Les IgNobel de 2013 avait d’ailleurs récompensé un travail fondamental en Probabilités sur la vache. On n’a pas vu de vache aux César d’hier, juste la femme de George Clooney enceinte. Et aussi une vache qui s’est échappée du Salon (pour aller aux César ???). Oh la vache !

vendredi 24 février 2017

Députés en fin de vie

La session parlementaire s'est terminée dans la soirée de mercredi. C'était la dernière du quinquennat de François. La prochaine débutera après les élections législatives de juin 2017, même si les élus restent en place jusqu'à ces élections.

Certains y vont de leur bilan (les dix lois qui comptent par exemple, ou les cinq lois qui n'arriveront pas à temps) et d'autres brocardent cette dernière séance, notamment pour les députés qui ont décidé (?) de ne pas se représenter, sans compter ceux qui ne seront pas réélus. Parmi eux, à la surprise générale, il y a Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, fort déçu par la vision de François sur lui. On ne le regrettera pas, lui qui a fait perdre à la gauche la région Île-de-France. Hamon a décidé, lui, de continuer à réunir les députés socialistes pendant la campagne présidentielle, histoire de "ne pas perdre le lien avec le terrain". Seulement voilà, il restreint les invitations aux députés qui le soutiennent... C'est de bonne guerre, non ?

L'Assemblée nationale en a profité pour publier la liste des collaborateurs parlementaires de chaque député... 34 pages quand même. Une liste rigolote avec Dupont-Aignan et sa famille, de Rugy et ses huit collaborateurs ou Fillon et son unique collaboratrice qui n'est pas Pénélope. Cherchez-y votre député. Rien malheureusement sur les déclarations de conflits d'intérêt de nos chers élus... Ça me rappelle ce billet, publié le lendemain des élections législatives de 2012, dans l'enthousiasme de l'époque.

C'est également aujourd'hui le début du cycle des parrainages : Objectif Lune 500 et les noms des parrains seront publiés ici chaque mardi et chaque vendredi en continu (première publication le premier mars toutefois)

En hommage à cette dernière session, je vous mets quelques images extraites du blog...








jeudi 23 février 2017

Échange de prénom

Emmanuel Bayrou et François Macron sont dans le même bateau maintenant. Si l'un des deux tombe à l'eau, l'autre coule. Au-delà du ON et du OU finals, il y a un vrai effet de symbiose en jeu. Flouflou ou flonflon on verra. 

Ça tombe au même moment que cette circulaire pour comprendre comment changer de prénom en France. En effet, depuis la loi de novembre, il est devenu légal de changer de prénom auprès d'un simple officier d'état-civil, alors qu'il fallait un juge auparavant. Mais les maires ne savaient pas vraiment comment répondre à une demande en forte augmentation. L'association des maires de France s'en était inquiétée et avait écrit au Ministre de la Justice. La circulaire vient donc de paraître, avec plein d'annexes, le tout ici. Il faut justifier, évidemment mais toutes sortes de raisons sont possibles. 

On imagine des nouveaux prénoms ?

Nicolas Fillon ? Pour rendre hommage à son maître et mentor, et pour obtenir des tarifs réduits dans les hôtels du groupe Accor que Sarkozy vient d'intégrer. En plus, au lieu de FF ça fera NF, une belle norme française, môssieur !

Napoléon Sarkozy ? No comment, il attend ça depuis si longtemps. 

Marcel Hamon ? Oui je sais, c'est une blague seulement pour les vieux mexiiiiiiiiiiiicains. 

Aimé Mélenchon, ça fait un peu mémé grognon mais c'est bien vu, non ?

Mario Hollande et son parc d'attraction plein de trous à boucher dans les tuyaux plombés. 

Ella Royal, naviguant à vue loin des côtes vers l'infini marin comme aux temps révolus. 

Ben Le Pen, histoire faire une rime riche. Il y a aussi Vladimir mais c'est un peu long même pour avoir des financements. 

Tom Cazeneuve, un oncle qui vient de noircir la sienne, de case, dans l'affaire Théo. 

Il y aurait bien aussi Aline Juppée mais pour le moment la circulaire pour les transgenres n'est pas sortie. 

Et vous ? Si vous deviez ou pouviez changer de prénom vous choisiriez quoi ? Espérance ? Transfiguration ? Fêt'Nat ? Camembert ? Donald ? (Ah non, pas Donald, c'est aussi brûlé que les Philippe nés en France a début des années quarante. 

mercredi 22 février 2017

François-Emmanuel Marou Baycron du Centre

C'est fait. Macron et Bayrou sont tombés d'accord. Ils se sont vus la semaine dernière et Bayrou a officialisé sa demande en mariage d'alliance (en or) ce mercredi. Macron a répondu oui dans la foulée. Cérémonie officielle ce jeudi pour la publication des bans. 

Cette demande était assortie de conditions naturellement pré-négociées entre les deux hommes. Sur la proportionnelle (facile) et sur la moralisation de la vie publique (ils visent qui là, à doute ?). Des conditions faciles à remplir par Macron et présentes uniquement pour que Bayrou ne perde pas la face publiquement, lui qui parle d'une décision prise avec abnégation, pour la France. Un ticket, donc. 

Le centre aurait-il enfin une chance historique de gouverner sous la Vème et en attendant la VIème ? On suivra les sondages avec attention, suite à cette double annonce, puisque Macron était revenu à égalité avec Fillon l'optimiseur financier, qui se croyait enfin sorti de sa crise personnelle. Puisque Bayrou insiste sur la moralisation en politique, on le voit bien être encore plus en première ligne contre Fillon (et Marine)... et ne pas les laisser tranquilles sur ce sujet. 

 
Alliance pour le maillot jaune

mardi 21 février 2017

Nous sommes tous des électeurs cons, selon la (future) préfecture

De temps en temps les candidats à la présidentielle nous prennent pour des cons. Tour de piste aujourd'hui, mais rassurez-vous, ce n'est certainement pas fini. 

Fillon en premier évidemment puisqu'il est en train de réussir à nous faire oublier son statut de spécialiste d'optimisation financière pour son compte personnel. En parlant d'autre chose, en faisant peur à son camp, en niant qu'une alternative puisse exister à droite et en faisant tout pour tuer toute vélléité de plan B. Et en même temps en renégociant des pans entiers de son programme pourtant déclaré très tôt comme intouchable, en échange de soutiens à son nom. Penser que les électeurs vont voter pour un homme malhonnête au sens premier du mot mais assez intelligent pour ne pas s'être fait prendre, n'est-ce pas un signe de connerie ?

Marine Le Pen aussi, elle qui par exemple n'est allée au Liban que pour chercher des sous et pour revenir avec une belle polémique. En faisant tout pour ne pas être reçue par le grand mufti sunnite, parce qu'elle a refusé de porter un voile même léger, Marine a voulu jouer le rôle de la femme humiliée alors que c'est elle qui a essayé d'humilier ses interlocuteurs et qu'elle n'a rien rapporté de positif des nombreux clans libanais. Elle a ainsi acheté pas cher des voix d'électeurs qui ne réfléchissent pas. Bien joué. Car si elle avait été reçue voilée, des photos auraient circulé. Elle qui prône le refus de tout communautarisme en France, refuse de montrer du respect à l'étranger. Un coup monté simplissime. Bravo à ses conseillers. 

Bayrou qui nous annonce demain sa décision dont tout le monde se fout. La droite le pousse à se présenter, uniquement pour piquer des voix à Macron et la gauche aussi pour la même raison. Ses hésitations sont dignes du centrisme le plus radicalement hésitant, dans ce qu'on appelait autrefois le marais. Ses électeurs futurs, pour lui en direct ou pour le candidat qu'il ralliera, sont considérés juste comme des voix fluides à déplacer au gré des manipulations habituelles. 

Hamon aimerait bien être le cœur d'une alliance à gauche et n'y croit pas plus que ça. Il s'agit en fait de reconquérir le PS et de gérer l'opposition jusqu'en 2022. Les pauvres militants socialistes qui croient que la bataille est pour mai se trompent de date. Il s'agit de juin pour les législatives et puis après pour le congrès socialiste. 

Jadot, d'ailleurs, n'attend qu'une chose pour se désister, et c'est aussi par rapport aux législatives, histoire que les écolos conservent encore quelques sièges. Il l'avait clairement annoncé bien avant sa candidature à la primaire verte, ce qui fait de ses électeurs des cons abusés mais volontaires. C'est l'affaire de quelques jours. 

Mélenchon, lui, n'a jamais eu l'intention de négocier et s'arrange seulement pour que cela n'ait pas l'air d'être de sa faute, quand il y aura échec dans ses discussions avec Hamon. Du moment qu'on continue à parler de lui, de son avatar ou de ses réseaux sociaux, il est content et propose des mesures démentielles qui n'ont pour intérêt que de plaire à son électorat. 

Et Macron, me direz-vous ? Se fout-il de nous ? Et comment ? Pas facile à dire car son style de campagne est très différent des autres et de d'habitude. Il parle et se fait critiquer par tous les autres, qu'il dise une connerie ou pas. Sur la colonisation, il s'est fait étriller alors qu'il a parlé vrai, avec juste des imprécisions de langage. Sur les LGBT il a voulu marquer une position médiane : oui il faut du respect et de l'acceptation mais dans tous les sens, sinon ça ne marche pas. Sauf qu'il parle trop vite. Manipulation et intelligence sont aussi proches que la roche Tarpéienne du Capitole

La bonne nouvelle est qu'on nous annonce déjà un débat télévisé avant le premier tour, avec les favoris (5 ou 6). On espère que les téléspectateurs d'alors ne seront pas cons. Il sera intéressant d'y observer les jeux d'alliance : qui contre qui ? Qui objectivement avec qui ? A moins de rester cons et de croire ce qu'ils nous disent. 

lundi 20 février 2017

Que ressent le café quand il est moulu ?

Le café aurait mal au dos s'il avait en plus déménagé. Et si le café était rangé dans un carton, la cafetière dans un autre et que je ne me souvienne d'aucun des deux, qui serait le plus moulu ?

La caféine a au moins l'avantage de réveiller le cerveau. Eh quand on travaille beaucoup avec son dos, le cerveau est encore plus lent que d'habitude, c'est dire. 

Aujourd'hui l'actualité a certainement été magnifique. Pleine de vérités objectives (rares) et d'une foultitude de vérités subjectives et floues. A partir de combien de frites y en a-t-il trop dans votre assiette ? A partir de combien de grains de riz a-t-on un tas de riz ? A partir de combien de foutaises de Trump faut-il commencer à croire qu'il est capable du pire, lui qui tire ses infos de Fox News pour inventer un attentat en Suède. L'homme le plus puissant du monde est un fou flou. 

Mais l'actualité n'a pas été ma priorité aujourd'hui, ni celle de mon dos. L'expression en avoir plein le dos est en effet pleinement adaptée à ma situation. Pas plein le cul, hein ? quoique la limite entre les deux soit aussi floue. Les douleurs lancinantes du blogueur assis pour bloguer et qui sait qu'il doit se lever après sont terrifiantes, car dès qu'on se refroidit, la gangue de plomb recommence. Il faudrait bloguer debout comme pour le piano et ne jamais s'asseoir sur le dos (le cul ?)

Alors ? Bloguer l'esprit vide est-il intéressant ? La différence entre un cerveau ou un verre plein et les mêmes vides est infime et subjective. Enfiler des mots comme des perles est un exercice surréaliste au sens de l'écriture automatique des déménageurs bretons. C'est flou, non ?

Mes doigts aussi commencent à me faire mal. Décidément... Il est temps d'arrêter ce billet en espérant que demain sera un autre jour. 

 

dimanche 19 février 2017

Cartons (2)

Nous déménageons (encore ?) et nageons dans le bonheur et les cartons. Un peu fatigué pour bloguer en ce jour d'emballage finaaaaaaaaaaal, groupons-nous et demain, c'est la lutte finale mais là les déménageurs interviennent et l'internationaaaaaaaaale sera le genre humain. Alors quelques images entre deux cartons. 

 
Ah si la vie était un conte, tout serait tellement plus facile

 
Déménager avec un chat est un casse-tête. Des conseils ici  On en a bien besoin

 
Heureusement, l'époque de la petite charrette en bois est révolue pour nous, car...

 
on a une voiture et tout est beaucoup beaucoup plus facile, n'est-ce pas ?

 
En fait, pas beaucoup plus qu'à cette époque

 
Ou même à celle-ci, à Paris

 
Ou avec le Canaletto encore plus loin

 
Ça, par contre, c'est la théorie, vue par une banque d'images. Un rapport vraiment très lointain avec la réalité 

 
Qui dit déménagement dis aussi débarras, donc recyclage à tous les niveaux

 
Moi, fatigué. A moins que cela ne soit une sculpture en papier adhésif. Je hais le rouleau adhésif, je ne prends jamais de rouleau adhésif (départemental)

Bon, allez, je repars au turbin...

samedi 18 février 2017

Week-end cartons

C'est reparti pour un tour (de reins)
Week-end déménagement (t-à-l'eau)
Je suis à Caen (dira-t-on)
Et donc dans les cartons (comme Pauline)

On trouve de tous dans les cartons (tontaine)

Du Fillon (deux tapisseries à moitié défaites de Pénélope, un gros dossier sur l'optimisation financière, ou comment gagner légalement le plus d'argent possible comme pour les optimisations légales et fiscales des entreprises dans les paradis fiscaux)

Du Macron (entre une gauche et une droite tétanisées, un programme encore bien mince mais avec plein de marcheurs en plomb, de tous sexes, genres et obédiences)

Du Hamon (entre un Jadot et un Mélenchon, deux sortes de chiens assez différents : un roquet vert comme la roquette, et un bouledogue rouge de colère, à vous de voir lequel est lequel)

Du Guaino (entre la joie d'être le seul bon candidat de droite et le désespoir de voir son Fillon fillonner sans vergogne, du verbe du premier groupe qui signifie optimiser ses revenus)

Du Le Pen (j'ai pas regardé, le carton était tout pourri)

Du Pont-gnangnan (le carton était debout et faisait de drôles de bruit, je l'ai jeté direct)

Il y avait aussi un carton à moitié effacé, marqué Ba...ou... (Badaboum ?) plein de toiles d'araignées et je l'ai laissé croupir. 

Et puis, tout neuf comme au premier jour (de ce blog)
Un carton normal (honni qui normal y pense)
Marqué Hollande (Ô Land du Bonheur)
Il était vide (de chez vide)

Je l'ai gardé en souvenir.

vendredi 17 février 2017

Con-inter-férences de presse

Le discours devant ses militants ou la conférence de presse sont a priori des exercices différents mais pas pour tout le monde. Il suffit d'avoir un bouc émissaire commun. La presse en l'occurrence, ou la justice, ou les deux mon colonel. Exemples. 

Fillon ressemble de plus en plus à SarkoTrump (lire en dessous) et annonce maintenant indirectement vouloir se maintenir s'il est mis en examen. Quand l'ego mène au suicide de son groupe, on ne sait plus très bien où on est... Il faut dire qu'on sait maintenant que le Fillongate ne sera pas classé donc sera transmis à la Justice d'une manière ou d'une autre. Vraie conclusion, déni et retro-pédalage : on ne doit pas se marrer tous les jours dans l'équipe Fillonesque. Fillon enfile donc les nouveaux sujets pour détourner l'attention, mais c'est trop tard, de toute évidence. Il parle donc de sécurité à la mode de son ex, critique Macron même de mauvaise foi puisqu'il a dit la même chose que lui par exemple sur la colonisation ou l'extension du concept de crime contre l'Humanité... La justice n'est pas indépendante ni la presse selon lui. Et le politique, il est indépendant ? De quoi ? De l'argent ? Pffffffffffft. Quand on voit les méandres parlementaires pour étendre les délais de prescription sur certains délits financiers, on comprend mieux le mauvais classement de la France dans les classements sur la transparence, l'éthique ou la non-corruption. Un mal endémique bien français. 

Une Manif anti-corruption est organisée dimanche à Paris, à la République. Nuit debout est impliquée dans sa préparation... Gageons qu'il y en aura d'autres. 

Trump a tenu une conférence de presse en disant pis que pendre de la presse. Lisez cet article et remplacez Trump par Fillon, c'est presque aussi juste. Édifiant. Quand des leaders politiques passent leur temps à dire du mal de la presse (ou des médias, ça fait plus moderne) c'est qu'ils vont mal et n'ont rien d'autre à dire. Trump a aussi dit du mal de la justice qui a osé, rendez vous compte, combattre son décret présidentiel sur l'immigration venu de ces fameux sept pays musulmans. Et combattre tellement efficacement que Trump renonce à faire appel. Il va proposer un nouveau décret et c'est reparti pour un tour. Intéressant comme démarche, non ? Je fais une connerie, si ça passe tant mieux sinon je recommence avec un petit changement jusqu'à ce que ça passe. Un crime d'abus de lutte contre la démocratie qui vise en fait à exclure presse et justice des pouvoirs réels. Il ne reste plus qu'à exclure le Congrès et hop on est en dictature. Comme pour un chef d'entreprise (d'empire) qu'il est et qui se moque de tous les autres pouvoirs.

On vit une époque formidable...ment désastreuse pour le monde politique, dont on a pourtant besoin. 

jeudi 16 février 2017

A chacun ses soutiens

On se rapproche du moment clé d'ouverture de la période électorale officielle. Le 23 février avec le début du dépôt des signatures d'élus pour soutenir les candidats à la présidentielle. Il en faudra 500 minimum, parvenues via la Poste et toutes rendues publiques au fur et à mesure, une première, cette année.

Alors les soutiens plus ou moins sincères se multiplient. Dans des registres différents. Quelques exemples non exhaustifs. 

Fillon
Sarkozy et son roquet intelligent Baroin soutiennent Fillon, en détruisant petit à petit son programme. Si Fillon a tenu un discours sécuritaire juste après son déjeuner intimement médiatique avec Sarko, on se demande bien où est le lien, non ? Pendant ce temps, ils en profitent pour modifier son programme. Le soutien à un vainqueur incontesté de la primaire se transforme chaque jour en un soutien négocié durement avec le candidat mal en point contre des prébendes ou des modifications substantielles au programme. Il fallait écouter Baroin ce matin sur France Inter... Des soutiens qui jouent aux vases communicants : plus Fillon devient éthéré, plus les soutiens demandent des contreparties concrètes. C'est le grand débarras, proche d'un pillage. Et je ne compte pas ceux qui demandent ouvertement son retrait (Morano) ou dont le silence pudique en dit long (Juppé)... Pendant que le parquet poursuit son travail de cirage (et pas de pompes).

Macron
Une tribune libre dans Le Figaro d'Aillagon, ancien ministre de la culture, sur la culture et la notion de diversité culturelle en France. Une manière institutionnelle de soutenir son candidat et d'envoyer un autre signal aux "cultureux", un exemple parmi d'autres. Il y a aussi des soutiens gênants qui s'auto-déclarent tout le temps et de plus en plus avec les jours qui passent. Et paradoxalement il y a aussi ceux qui le critiquent tellement mal qu'ils lui font plutôt du bien : mépriser son adversaire peut être aussi une manière de lui rendre service quand c'est outré. C'est finalement un peu comme ceux qui critiquaient le FN sans réfléchir aux raisons pour lesquelles des électeurs étaient séduits, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. La différence est que Macron n'a pas encore un socle solide et traditionnel d'électeurs, bâti depuis des années. Le pari de la bulle est un pari perdant, mais cela n'empêche pas ceux qui le prennent de jouer. 

Bayrou
Lui il dit non à Fillon, oui à Juppé par solidarité régionale, se réserve sur Macron et change d'avis plus souvent que de slip. Un modèle de centrisme comme on n'en veut plus. Il n'a plus beaucoup de monde derrière lui, sauf Marielle de. Qui attend sa déclaration de candidature ?

Le Pen
Elle a toujours son socle de base, relativement incompressible. En niant le statut d'extrême-droite et en revendiquant le populisme elle cherche à attirer des soutiens de gauche (si, si) grâce à des promesses proches de celles de Mélenchon (sauf qu'elles excluent les méchants étrangers non blancs ou non catholiques). Ca ne marche pas vraiment en fait, au niveau des soutiens connus. Mais ça marche pour les électeurs et pour le philosophe le terroriste de Caen

Hamon
Soutenu en masse par le PS historique et en passe d'absorber Jadot et les écolos, il se passerait bien du soutien revanchard de Martine Aubry. Il va automatiquement bénéficier des soutiens classiques de la gauche. Sans surprise ni émotion. Parce qu'il faut le faire, un baroud d'honneur en attendant la prochaine fois. Merci à Mélenchon. 

Moi / Vous
L'avantage de ne pas être candidat c'est qu'il n'y a pas besoin de soutiens. Ça détend. Ça place les priorités où elles doivent être, pas où vos soutiens l'exigent. Ça permet de choisir ses priorités, pour soi, pour ceux qu'on aime et pour ceux pour qui on a décidé de se battre. Sans éclat. Alors, vous, chère lectrice et cher lecteur, quelles sont vos priorités et donc quels sont les soutiens dont vous pensez avoir besoin ? Sans naïveté. 

mercredi 15 février 2017

Ah bon, il y a un conseil des ministres ?

On aurait tendance à l'oublier mais il y a un gouvernement en France. Avec un président, un premier ministre et plein de ministres. Le mercredi est le jour traditionnel où ils se réunissent, sans prendre de notes. Le mercredi ce n'est pas seulement le jour de sortie du Canard, des sorties de films et des déjeuners Fillon-Sarkozy.

Depuis quelques mois et encore plus depuis quelques semaines, on n'entend plus parler du gouvernement et de ses décisions. Il est devenu inaudible dans ce climat d'affaires, d'attentes de parution du Canard ou d'un autre média révélant des déviations morales ou simplement des rumeurs. Dans ce grand déballage qui mélange joyeusement faits et manipulations, ceux qui ont des choses à dire sont bien peu écoutés. Le casting a peu changé mais l'ère n'est plus à l'hyper-communication de Valls malgré des nouvelles plutôt bonnes.

Le gouvernement est normalement le lieu du pouvoir. A deux mois de la présidentielle il se contente de gérer les affaires courantes et ne prend que quelques mesurettes sans relief. Tous les yeux sont tournés vers la ligne bleue blanche ou rouge des élections et ne regardent pas le sol. D'ailleurs, un gouvernement n'est pas toujours nécessaire, n'est-ce-pas la Belgique ?

Pourtant il se passe des choses : aujourd'hui le parlement européen a ratifié à une large majorité le traité Europe-Canada, le CETA. Un traité provisoire puisqu'il doit encore être ratifié par chaque parlement national (38 en tout, le prochain parlement pour la France, pas l'actuel en fin de course), mais un traité qui entrera en vigueur en grande partie à partir d'avril, déjà. En France seul Macron a marqué son appui à ce traité. Fillon louvoie, sur ce sujet comme sur d'autres, malgré le fait que la droite européenne et française est pour. Les autres sont contre, plus ou moins violemment, alors que les socialistes européens sont majoritairement pour. Un sujet qui place clairement l'Europe au coeur des débats. Un sujet qui peut être clivant entre les nationalistes et les européens. Un sujet important. Et pas limité à la liste impressionnante des accords commerciaux, produit par produit, un jeu auquel il y a toujours des gagnants et des perdants.

Alors oui, le Conseil des ministres est bien là. Son ordre du jour était particulièrement stimulant aujourd'hui. Son compte rendu sera certainement passionnant. Presque autant que le JO du jour qui parle quand même de ce décret n° 2017-174 du 14 février 2017 portant création d'un délégué interministériel à la langue française pour la cohésion social, qui intéressera les francophones et qui marque une nouvelle strate de coordination dans un dispositif déjà complexe. Vous avez dit "Loi de Parkinson " ?


mardi 14 février 2017

A la Saint-Valentin, pourvu qu'on ait l'ivresse

On a beau être amoureux tous les jours et jusqu'à la fin des temps de la même femme, la Saint-Valentin rajoute une petite couche d'ivresse dans le flacon. C'est encore plus vrai quand c'est le seul jour de la semaine où on ne peut pas la voir, cette semaine, damn !!! Paradoxe de l'amour comme seule la vie l'offre à nos regards embrumés.

Alors pour se venger de ce jour sans Elle, aujourd'hui, juste des images. Une image vaut cent mille mots, mais est pourtant moins forte - autre paradoxe - que ces trois-là : "je t'aime". Des images prises dans tous les endroits où règne une étincelle d'amour.

Et si je t'aime, prends garde à toi !

Attention toutefois au nombre de roses
Il en faut pour tous les goûts, parait-il

Oui, mais pas pour longtemps (24 heures)

Histoire d'en avoir un pour regarder PSG-Barça ce soir ?

d'elle bien sûr

J'ai envie de danser

Oui

Woolf au Royal Opera House : Une belle image de l'amour

Euh... une autre image ?

Ca ne sort que demain...

Dur lendemain de fête des amoureux, ce film. Un distributeur qui a de l'humour/amour ?
Hum...

Aubade se lance aussi dans le cinéma maintenant, on aura (presque) tout vu

Yes !

Eh oui, Lush ose !


Eternels


Bonus, c'est hier que Playboy a annoncé le retour de la nudité dans son magazine... un effet Trump ?



Super-bonus, un scoop d'amour en attendant le Canard enchaîné ce soir à 17h...

lundi 13 février 2017

Murs ?

Aux USA les murs ne sont pas en forme. 

Le Mur de Trump au Mexique est toujours dans les limbes pendant que Trump s'est vu refuser son décret anti immigration-arabe par une justice aussi indépendante qu'elle doit être dans un état de droit. Ils nous promettent un autre décret en attendant de pouvoir vraiment fermer les frontières. Et puis un autre et encore un autre si la Justice continue à contrarier le POTUS. Pendant ce temps les mexicains durcissent leur position. 

Les murs intérieurs cèdent aussi. Les arrestations et expulsions d'immigrés clandestins se multiplient. En d'autres temps on aurait dit des rafles. Et beaucoup de ces immigrés qui se sentent en danger quittent les USA par le Nord pour aller au Canada puisqu'il n'y a pas de mur là-bas et que les policiers américains se foutent des gens qui partent. Trudeau en profite pour venir voir son voisin et ami Trump. Ambiance. Vivement le prochain Sommet de l'ALENA. 

Comme métaphore des USA on notera aussi ce fait divers à Oroville en Californie du Nord. Le plus haut barrage américain a des fragilités et plus de 180 000 personnes ont été évacuées depuis hier. Lac plein à cause des pluies, déversoir avec un gros trou dans son mur (belle photo, non ?), obligation de réduire le débit du lait de l'eau, déversoir de secours troué également, danger d'écroulement de ce déversoir ce qui équivaudrait à l'écroulement partiel du barrage, pluies attendues cette semaine. Un bon scénario pour un n-ième film catastrophe. Même si les américains sont habitués aux exodes massifs en voiture à chaque catastrophe naturelle. 

 

 

Comme quoi, un mur c'est bien mais encore faut-il que le sol en-dessous tienne et qu'on investisse aux bons endroits. Une métaphore ? Oui !

Tout cela ne risquerait-il pas d'arriver en France si les Le Pen passaient ? Meuh non, nos murs sont solides, nous !...