mercredi 25 novembre 2020

Monsieur et Madame Pomme... changent de vie - Épisode 225

Premier épisode là et épisode d'hier ici

Monsieur Pomme a une petite larme ce matin pour Cob. En même temps, il est content pour Corn. Et puis il pense à tous ces milliers de dindes qui ont été abattues comme Cob pour Thanksgiving, demain, afin d'être dégustées ou plutôt goulûment avalées au milieu de tonnes de sauces, accompagnements et autres aliments sucrés, salés et alcoolisés.


Corn et Cob dans leur chambre d'hôtel avant le pardon de l'une et le non-pardon de l'autre

Cette vieille coutume - le pardon d'une dinde, et pas de deux - peut interloquer beaucoup d'autres peuples que les américains, mais elle dure depuis assez longtemps pour être incontournable. Même Trump, qui est le premier président à se comporter comme un sagouin dans cette élection, même Trump s'est plié à cette cérémonie du petit pardon (à ne pas confondre avec le grand pardon des juifs).


Trump en plein pardon, sans masque naturellement

Les américains ont un drôle de sens de l'humour : Corn et Cob ? Corn on the cob (épi de maïs) ? Pour les anglophones, rappelons qu'il y a un piège dans ce mot Corn. Les américains disent Corn pour le maïs, mais les anglais disent Corn pour le blé, et indian corn pour le maïs. Une question agricole coloniale qui est vaste comme l'océan atlantique qui les sépare... En plus ils parlent de pardon (ce qui veut dire grâce présidentielle dans ce cas). Pendant ce temps, plusieurs États exécutent des criminels humains à tour de bras avant le changement de présidence, alors que la tradition est de respecter cette période de transition... Allez comprendre, quand on n'est pas américain !

En France, on ne pardonne pas aux canards et aux oies. Ni pour les gaver, ni pour manger leurs foies gras. Les producteurs s'inquiètent d'ailleurs pour eux-mêmes : après plusieurs années de maladies des volatiles qui ont empêché la production de foies gras à deux pattes, il y a cette année une maladie humaine qui empêche les restaurants d'ouvrir avant la fin des fêtes. Pas question de pardonner ou de gracier ! 

Après



Avant


Alors que faire ? Être solidaire des volatiles, des producteurs, des humains, des américains, des français, des restaurateurs, de la famille ??? Une vraie question de société.

Bon, Monsieur Pomme vous laisse, il doit aller vérifier son four, l'heure du déjeuner approche... et son magret Tatin devrait être prêt !



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