100 ans et un jour depuis la parution du manifeste du surréalisme d'André Breton, autographe sur Gallica ici, ou version sur poesies.net.
"Tant va la croyance à la vie, à ce que la vie a de plus précaire, la vie réelle s’entend, qu’à la fin cette croyance se perd."...
Les automatismes des premiers surréalistes, ou même les contraintes des Oulipiens sont en effet des moyens extraordinaires d'exprimer la pensée, et son fonctionnement réel, et de la dynamiser/dynamiter, ou en tout cas de l'ébranler.
Mais se l'approprier aujourd'hui autour de combats répandus partout, sans participer de ces mécanismes, et clairement un abus de langage. Les TikTok, X/Twitter et autres réseaux sociaux ne sont pas des véhicules utiles pour cela. Ce n'est pas parce qu'on écrit ou publie n'importe quoi qu'on est surréaliste (ou utile).
Il n'empêche. Regarder une oeuvre de Magritte (Ceci n'est pas une peinture) ou d'un autre nous prend encore et toujours à la gorge. Et je ne dis pas ça parce que je vis maintenant en Normandie, pays des pommes.
Le surréalisme n'est évidemment pas mort. Il vit à travers des artistes un peu partout, et des revues, comme Alcheringa. À quoi, à qui sert-il ? Bonne question, merci de l'avoir posée. Réponse de Jean Tardieu, ami des surréalistes, sans en être vraiment...
Pour conclure (provisoirement bien entendu), juste un mot sur l'écriture automatique, avec un exemple ici. Pour tous les apprentis auteurs, qui osent ou qui n'osent pas, c'est un exercice fascinant. Laisser courir sa plume sur une page (blanche évidemment) ou ses doigts sur un clavier devant un écran (blanc naturellement) est un moment formateur. Je vous y encourage. Pour voir.