samedi 1 mars 2025

Trump - Zelensky : une altercation ou plus ? Pas un hasard en tout cas

Les journaux du monde entier en font leur Unes (72 françaises et internationales en bas de ce billet).

L'altercation dans le bureau ovale entre ces deux leaders (avec le grain de sel sur le feu du VP US) a été télévisée en direct. Une vraie bonne émission de télé comme le dit le showman Trump, qui est parti jouer au golf ensuite dans son palais de Floride.

Il faut la regarder en entier et en VO pour en saisir la dramaturgie. Calculée bien sûr par les responsables américains. Trump ne s'est jamais excusé et ne s'excusera jamais, c'est l'une de ses techniques pour rester le mêle alpha tant désiré par ses supporters.

IL a depuis longtemps fait le choix de Vladimir contre Volodymir, d'un autre dirigeant-dictateur à poigne contre un petit pays loin de lui. Et comme la Chine est l'alibi et comme l'UE est immobile malgré les tentatives de la réveiller (dont la France), les US jouent une carte facile, cynique mais efficace.

Et tant pis pour les peuples autochtones (d'Ukraine en l'occurence) face aux envahisseurs (russes mais aussi hommes d'affaires et industriels US et autres qui veulent profiter de ce "lieu" riche de minerais, de ressources et de terres. On attend avec impatience le film à la gloire de Trump pour transformer Odessa en résidence de luxe pour riches du monde entier mais surtout des USA.

En France les extrêmes sont gênées : l'anti-américanisme de Mélenchon va mal avec une alliance des US avec Poutine et le non-alignement n'est qu'un étendard brandi par habitude par un vieux boomer, puisqu'abandonner un peuple à des colonialistes n'est pas vraiment avec la ligne même hachurée de son parti ; et du côté de l'extrême-droite toujours pro-russe et pro régimes autoritaires, ce n'est pas mieux puisqu'abandonner l'Ukraine n'est pas vendeur à destination d'un électorat inquiet. Les pro-européens se démènent pour faire exister une Europe politique, mais sans grande chance de succès : d'ailleurs ils parlent de plus en plus d'Europe à plusieurs vitesses avec des sous-groupes plus volontaires sur certains dossier, dont la défense ou la politique extérieure.

Alors, profitons de ce moment tendu et où Trump s'est ridiculisé encore une fois (mais cela ne le gêne pas, au contraire, cela le renforce). Car il est quand même prédisent des USA et son pouvoir - sans limite interne dorénavant - est terrible. Il fera (avec son équipe qui a rédigé son programme) ce qu'il voudra. Sauf si des contrepouvoirs se lèvent.

La situation n'est pas terrible, mais ne désespérons pas, cela peut encore s'empirer. Et pourquoi pas, s'améliorer Hahaha.