vendredi 2 novembre 2012

la politique internationale pour les nuls

François a donc commémoré les massacres de Toulouse, commis à l'époque par un apprenti terroriste dont tout le monde connait le nom, essentiellement contre des juifs. Cette affaire n'arrête pas de faire parler d'elle, dans les médias, suscitant ainsi des carrières de plus en plus nombreuses. On retrouve d'autres apprentis jihadistes un peu partout, du Sahara à la Syrie en passant par la France naturellement. Il a donc parlé en même temps que le très droitisant premier ministre israélien qui, au-delà de la commémoration émouvante, en a évidemment profité pour se donner une meilleure image internationale, un peu moins à droite. François a donc été utilisé de son plein gré, puisque c'est lui qui a insisté pour aller à Toulouse.

Ce dimanche, il va à Beyrouth, haut lieu d'autres massacres, récents et plus anciens, où personne ne porte les israéliens dans leur coeur. Pour la plupart des libanais, leur voisin du Sud, c'est la Palestine occupée en ce moment par Israël. Remarquons que leur seul autre voisin, c'est la Syrie. Les discours de François à Beyrouth seront donc certainement lus à l'aune de sa rencontre de Toulouse. Ca ne va pas lui faciliter la tâche, avec des chrétiens ou des musulmans, tous d'obédiences diverses, qui ne comprendront pas forcément la politique de la France, où son évolution.

Pendant ce temps, les hommes politiques de droite n'ont toujours pas digéré la repentance exprimée par François pour la guerre d'Algérie, surtout ceux qui, comme Longuet, ont longtemps milité dans les franges d'extrême droite. Longuet a donc fait un bras d'honneur en direct à la télé contre cette vision repentante de la Fra,ce, mettant ainsi en colère les algériens et leurs médias, à quelques semaines d'une intervention au Mali où la communauté internationale, dont la France, a besoin de l'Algérie, et à un mois d'une visite d'Etat de François en Algérie.

Après l'Afrique et un Sommet de la Francophonie fade et sans avenir, on ne peut pas dire que l'influence de la France soit lumineuse en ce moment.

Il est étrange de voir combien, en France, la politique internationale pèse dans nos opinions et nos médias. Quand on compare aux USA où il est difficile de trouver une allusion internationale dans une campagne électorale (sauf si des GI sont impliqués), on ne peut que trouver cela plutôt mieux pourtant.

Encore faudrait-il que nos chers hommes politiques se comportent avec un peu de vision à moyen terme (au minimum). Pour le moment, chacun est plutôt dans une instrumentalisation des événements internationaux pour nos affaires intérieures. Souvenir d'un colonialisme flamboyant, d'une France incontournable ? Folie des grandeurs ? Incapacité à revisiter une politique internationale ?

Pendant ce temps, la vraie diplomatie, la diplomatie économique pédale dans la semoule made in china, et dans un marketing américain en pleine forme, comme nous le rappelle avec acuité Z Lartiste. La politique internationale, c'est plus simple, vue de Californie.






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