C'est ce mardi qu'a été votée la confiance au gouvernement. En fait pas exactement puisqu'après un discours (un peu moins brillant que d’habitude) du Premier Ministre le vote de confiance a rassemblé une courte majorité relative de votants. Si on ajoutait les abstentionnistes à ceux qui ont voté contre le gouvernement, le résultat aurait été différent. Les fuites ont été nombreuses dans la soi-disant majorité, des frondeurs du PS à ceux qui y refusent l'unité, en passant par les écolos. Et pour la première fois le PS n’a pas eu la majorité. Il a fallu que les radicaux ajoutent leurs voix. Ca en dit long sur le nombre de frondeurs et sur la fragilité de l’alliance gouvernementale. Un parti majoritaire qui n’est plus majoritaire, seul.
Confiance ou absence défiance ne sont pas identiques, même si en politique française on les mélange souvent. Même le MEDEF a compris qu'il ne fallait pas trop tirer sur l'ambulance gouvernementale, en repoussant d'une semaine l'annonce officielle des mesures anti-sociales préconisées - et annoncées officieusement partout évidemment. Aller plus loin dans la surenchère aurait été mal venu. D'autant plus que Sarkozy devrait annoncer son retour en fin de semaine, dans l'indifférence majoritaire, et qu'il en rajoutera sur les mesures proposées par le patronat.
Le gouvernement Valls II est donc officiellement sur les rails. Le côté étriqué promet de jolis débats pour les votes importants de la fin de l'année, le budget avant tout. Par ordonnances ou pas ? Avec l'article 49-3 ou pas ? François et son Premier ministre sont rassurés sur cette vague correctement négociée. Mais une vague peut en cacher une autre, tous les pilotes de bateaux le savent bien. Et la marche de manoeuvre est très étroite.
Et parce qu'il n'y a pas que le Parlement français sur Terre, quelques nouvelles d'ailleurs :
- L'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne a été ratifié ce jour simultanément dans les deux parlements (à Kiev et à Strasbourg). En même temps le parlement ukrainien a adopté la loi accordant plus d'autonomie aux régions de l'est pro-russes... Un heureux : Poutine... qui va pouvoir continuer sa stratégie visant à démanteler l'Ukraine morceau par morceau. A noter la semaine dernière la visite à Moscou d'une douzaine de parlementaires français du groupe d'amitié France-Russie pour soutenir Poutine contre l'Ukraine et l'Europe.
- Au Royaume-Uni, les trois grands partis représentés au Parlement ont signé ce jour une déclaration commune contre l'indépendance de l'Ecosse pour lui accorder plus de droits s'ils restent dans le giron de la
- En Suède, le parlement est passé à gauche - avec cependant une forte poussée de l'extrême droite - et le parti féministe a créé la surprise en frôlant le seuil pour obtenir des députées.
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