Les Premier mai ne sont plus ce qu'ils étaient. Depuis 1988 en tous cas, lorsque le FN a décidé d'en faire sa fête à lui - et à Jeanne d'Arc - pour faire la nique au peuple de gauche qui défilait dans la rue.
D'abord les syndicats. Ils sont de moins en moins nombreux ceux qui défilent, et sous de plus en plus de bannières différentes, de toutes les couleurs. Même la CGT se plaint qu'il y a trop de syndicats (et pas assez de syndiqués et de confédérations puissantes). On croit rêver. Les défilés se succèdent chacun avec leurs partisans. L'union de façade n'est plus de mise, tant les différences de positions sont énormes. C'est quand même une fête mondiale (dans beaucoup de pays), non ?
Ensuite le FN.
Le Bleu de Marine était censé briller dans un discours marquant une vraie rupture avec le passé et un nouveau départ. La couleur choisie est évidemment bien pratique, même pour quelqu'un qui s'appelle Marion en fait et pas Marine.
Las, deux couleurs sont venues perturber ce beau bleu comme le ciel - enfin, euh, quand le soleil n'a pas honte de sortir.
La couleur chair des Femen a empêché Marine de parler quelques minutes, à grands coups de porte-voix et de drapeaux type nazi avec la flamme du FN. Les Femen ont crié Heil Le Pen et se sont ensuite fait arrêter par des musclés du service d'ordre du FN. Pourtant elles avaient simplement investi une chambre dans l'hôtel de la place, un hôtel de sinistre mémoire justement où la Kommandantur avait ses quartiers. Un joli coup de comm pour elles et finalement pour le FN aussi. Le Pen + Fe Men = Le bordel...
Enfin la couleur rouge a aussi empêché Marine de parler, car son gentil papa est monté sur l'estrade pour se faire applaudir avant de repartir sans écouter sa fifille. Il était tout de rouge vêtu, comme certains syndicalistes des belles années de la lutte sociale. Un pied de nez ?
Paris est gris. Heureusement donc que quelques couleurs viennent l'égayer. Le blanc du muguet ne suffit pas.
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