lundi 9 novembre 2015

Je cale, tu calais, il ca(il)l(ass)era

Calais et sa jungle, un feuilleton sans fin avec une nouvelle saison plus violente. 

Je calais
Tu calas (comme Voltaire)
Il cale (à fond de)
Nous csalons (entre politiques)
Vous calâtes (chnikov)
Ils ca(il)lassent

Pardonnez ce mauvais poème mais comment ne pas réagir. Calais est l'un des symboles de l'incurie des dirigeants européens à traiter les problèmes des réfugiés. Les français, qui viennent de se faire condamner (le 2 novembre) pour ne pas assurer une hygiène minimale dans ce bidonville à ciel ouvert qu'est devenue la jungle, suite à des plaintes d'ONG ; les anglais, qui font tout pour fermer leurs frontières (Nimby) alors que tous les migrants perçoivent cette île comme un eldorado ; les autres européens qui laissent transiter ce petit monde le plus vite possible jusqu'au mur de la Mer du Nord...

Calais a été le siège la nuit dernière d'une énième bataille entre policiers et migrants autour de la rocade qui conduit les poids lourds vers le tunnel. Une bataille très violente, quelques centaines de grenades lacrymogènes. Une bataille qui augure d'une saison violente, à la veille de l'hiver, et qui fait peur même aux policiers. 

Pendant ce temps les politiques parlent. Des régionales évidemment et seulement. Les 6 et 13 décembre. La Région du Calaisis dépend de la nouvelle grande région nord. Le score du FN inquiète. Le PS panique entre front républicain et peur du grand méchant loup (une femelle en l'occurrence). La droite LR se frotte les mains en façade mais Xavier Bertrand ne dit rien. Les bourgeois se taisent (allez visiter le Musée Rodin, juste réouvert et remis en scène, et arrêtez vous devant ce groupe sculptural, dans le jardin à l'entrée). 

Personne n'a d'idée pour résoudre la crise de la jungle à Calais. Sauf pour le quotidien de plus en plus dur, à coup de construction de latrines ou de points d'eau. Une paille éphémère en papier. 

Que faire ?

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