mardi 6 décembre 2016

Dans le Monopoly du pouvoir, une case neuve vient d'être annoncée

Ayrault, Valls et Cazeneuve. Voici donc le tiercé gagnant des premiers ministres de François. Cazeneuve seulement pour une demi-année jusqu'à la présidentielle, sauf problème majeur que personne ne souhaite. Quoique, si on regarde les trois initiales de ces premiers ministres, ça fait AVC...


Cazeneuve aura donc cumulé Europe, Budget et Intérieur : une combinaison gagnante et qui en dit long à notre époque sur les priorités des gouvernements : pas de social, d'international hors Europe, d'éducation ou de culture. On reste dans le "régalien" si mal nommé pour une République qui a décapité son roi.


Le gouvernement a été renommé dans la foulée, presque à l'identique. On notera un mini-recentrage des priorités sur l'essentiel pour François qui est de tout faire pour que la gauche soit au second tour, d'une manière ou d'une autre :

- André Vallini, fidèle politicien hollandiste, quitte la Francophonie où il n'a pas été inoubliable pour les relations avec le Parlement où ses talents de négociateur politique seront bien plus utiles. Beaucoup de choses vont en effet se jouer au Parlement et au sein des élus du PS. La Francophonie est donc en sommeil, encore plus qu'avant ce qui n'est pas peu dire. Un grand pas en avant pour la Hollandie et un petit pas en arrière pour la Francophonie. D'ailleurs Le Guen qui va s'occuper de Francophonie (et de développement) s'était fait les dents, au Qatar ou au Togo. C'est Quotidien qui va être content du scoop... On imagine qu'ils remontreront la séquence ce soir.

- Le successeur de Cazeneuve à l'Intérieur est Bruno Le Roux, qui s'est fait une célébrité en combattant la vente d'armes légères et en restreignant les conditions de vente. Un bon début pour un ministre des armes intérieures contre les méchants. Il fête son entrée au gouvernement en quittant l'intérieur du groupe PS au Parlement. D'un intérieur à l'autre, une histoire de tripes.

Pour le reste, circulez, il n'y a rien à voir. Conseil des ministres mercredi comme d'hab. Vous avez dit affaires courantes ? Pas tant que cela, puisqu'il va falloir revoter l'Etat d'urgence dans les deux semaines, celui-ci prenant automatiquement fin en cas de changement de premier Ministre. Revoter où ? Au Parlement bien sûr, avec le budget d'ailleurs...

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