C'est le grand jour pour les élus, celles et ceux qui ont passé le Bac dans cette option très exclusive, puisque seulement 577 ont été choisis. Un vrai concours élitiste. Le Bac est en effet le point d'entrée dans le Parlement supérieur et il offre de belles compensations : chaque élu bénéficie en effet d'avantages importants, financiers pour lui et pour son parti, mais aussi en termes d'image et de pouvoir. Le pouvoir reste, comme nous le savons tous, l'attrait principal pour les candidats et les lycées concernés. Le pouvoir, pour moi, pour moi, pour moi, évidemment.
Les résultats sont très mitigés selon les lycées de formation d'où sont partis les candidats.
Dans le Lycée Facho, il y a eu des problèmes et plusieurs candidats ont été exclus pendant les épreuves car ils avaient apporté des anti-sèches, des casquettes allemandes ou des fusils à pompe. C'est surtout à l'oral qu'ils ont fauté, en allant même jusqu'à ne pas se présenter aux épreuves pourtant simples : il fallait juste réciter la table de multiplication de 7, mais plusieurs ne savaient visiblement compter que sur les doigts de la main gauche, la droite étant tendue et indisponible. Donc les résultats de ce lycée ont déçu la proviseure qui avait pourtant nommé un petit jeune souriant comme porte-parole. Reste à savoir si le mariage prévu entre lui et sa famille vaudra le pen d'être poursuivi. Ah ! l'amour !!! Il n'empêche que c'est un groupe solide de candidats qui ont été admis au Bac. Il vont bien sûr fonctionner à la schlague et on attend le nom du "Whip" qui va les fouetter.
Dans le Lycée des Républicains, les candidats se sont divisés en deux bandes qui vont continuer à s'affronter, comme dans les banlieues ou West Side Story. La bande des niçois n'a pas aussi bien réussi que prévu par son chef et la bande des autres se décompose déjà en mini-bandes. La question principale qui se pose à ces bacheliers est de savoir s'ils vont former un bloc ou s'ils vont en former deux, voire plus. Ou zéro !
Dans le Lycée Ensemble, ils ne sont plus vraiment ensemble. Le fait que les candidats aient réussi plus que prévu à obtenir leur Bac est une vraie surprise. Il faut reconnaître qu'ils ont été aidés par des situations locales où les examinateurs ont choisi de les sélectionner par défaut et parce que, eux au moins, ils les connaissaient de visu. À l'oral certains sont très bons, mais d'autres bredouillent des banalités. Heureusement, ils sont tombés sur des sujets faciles, comme "l'eau est-elle humide" ou "comment ça va ?". Il est pourtant possible qu'ils doivent changer le nom du Lycée en autre chose, compte tenu des fortes têtes, chauves ou non, qui en sont issus. Des noms sont déjà proposés : Centrale (Paris), Centrale (Fleury-Mérogis), Nous, Séparément, Les Macarons... Il faut quand même signaler que dans la sections internationale, beaucoup ont réussi dans ce Lycée, avec des surprises, comme en Israël.
Enfin, dans le Lycée populaire, c'est la bonne surprise. Personne ne s'attendait à ce qu'ils finissent premiers. Les premiers défilés de candidats envoient, cependant, des signaux mitigés car ils ne disent pas tous la même chose. C'est à l'écrit qu'ils ont le mieux réussi. Il semble qu'ils auraient utilisé un même document - appelé un programme - pour répondre aux questions, mais ce serait considéré comme légal. Par contre à l'oral on a vu des écarts, notamment sur des questions comme "nucléaire ou pas" ou "moi ou les autres".
Ce Bac a quand même connu cette année une participation record qui augure bien de l'avenir.
Rendez-vous pour le Bac prochain. Le Ministère n'a pas encore dit s'il serait en 2025 ou en 2027. On devrait le savoir bientôt.
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