J'espère que vous êtes bien calés au frais ce week-end, le plus chaud de l'année et depuis longtemps.
Tout le monde parle de canicule, mais cela n'a rien à voir avec l'année 2003 (déjà 9 ans) où 20 000 personnes sont mortes en France et 70 000 en Europe, à cause d'un épisode exceptionnel de deux semaines.
Personne n'était prêt, des maisons de retraites aux préfets, du gouvernement aux hommes politiques en vacances, des médias aux services de communication des ministères affolés, dont le ministre de l'intérieur de l'époque, un certain Nicolas S. Le plan canicule a été mis au point après 2003 seulement évidemment, car en France on attend une catastrophe exceptionnelle pour faire un plan par définition exceptionnel. Tant pis pour le nombre hallucinant de morts et une réactivité bien faible au coeur du mois d'août.
Incidemment, savez-vous qu'en France pour aménager un carrefour dangereux par exemple, on calcule le coût du mort (ou du blessé grave) en prenant en compte les coûts directs (assurances, indemnités, frais) et indirects (combien le mort aurait cotisé et rapporté s'il avait vécu, etc...) ? On lance l'aménagement du carrefour si et seulement si on estime le nombre de morts sur ce carrefour non aménagé et si ce nombre multiplié par le coût du mort dépasse le montant des travaux. Je simplifie un peu, évidemment, mais vous avez l'idée générale. Idem pour le plan canicule.
A partir de 2004 et les années suivantes, le traumatisme était tellement grand que de nombreuses gesticulations médiatiques de ministres et autres responsables avaient pour but de montrer que tout était prêt au cas où, avec force caméras pour le prouver. Malheureusement, pas de vraie canicule !
Cette année, et les prochaines, les experts s'attendent à ce que El Niño soit plus actif !
Ce week-end donc, faites attention à la chaleur et aux caméras de journalistes qui chercheraient à vous interviewer, surtout si vous êtes dans le Sud-Ouest. Quelques jours, ce n'est pas dramatique si vous faites attention. Rien de comparable avec une vraie et longue canicule, si la météo ne se trompe pas...
Une pensée émue pour François qui rentre sur Paris justement ce week-end, en TGV normalement climatisé sauf quand la clim tombe en panne, ou pour la fête de la Rose avec Arnaud Montebourg qui lance ainsi, en pleine chaleur, les universités d'été politiques. Une pensée pour Ségolène qui préfère aller à celle des Verts plutôt qu'à celle du PS à La Rochelle, certainement plue fraîche.
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