lundi 5 août 2013

Liberté, égalité, sécurité...

Sécurité ?

D'un côté la NSA essaye de se faire une virginité en déclenchant une alerte contre des attentats possibles. Ils ont certainement écouté, entendu et pronostiqué des choses intéressantes, mais pas assez précises pour identifier le lieu. Statistiquement, la fin du Ramadan et le mois d'août sont des moments de forte probabilité d'attentat. Les deux ensemble, c'est plus sûr encore. Mais il fallait que la NSA essaye de prouver que ses écoutes servent à quelque chose, alors que par définition, s'il y a prévention, c'est avant l'acte, comme dans ce film où des mutants prédisent les crimes.

Liberté ?

De l'autre la NSA est toujours attaquée, avec maintenant un autre programme pour écouter l'ensemble de vos communications. Il y a danger de coupure de crédits pour eux. Tant pis si les citoyens américains ou autres doivent en souffrir. Il faut souffrir pour être belle libre, parait-il... Et la liberté est un concept si difficile à mettre en oeuvre. Le fameux Snowden est libre en Russie. Est-il libre ? Comme Assange ? Plus ? Moins ?

Egalité ?

Tous les hommes ne sont pas égaux. Berlusconi est condamné définitivement mais il va tout faire pour éviter la prison, ou même la simple privation de liberté en étant assigné à résidence chez lui. Il considère que le gouvernement qu'il appuie doit continuer à exister, car il ne peut plus être réélu, tandis qu'il peut continuer à être élu. Logique, non ? Par ailleurs au Maroc, l'incroyable bévue du Roi et de ses conseillers qui ont laissé filer un pédophile multi-récidiviste et condamné. Les petits arrangements entre pouvoirs avaient amené sa grâce, puisque c'est un agent secret et qu'ils ont visiblement tous les droits, comme à l'époque des polices secrètes que n'ont évidemment connu ni l'Espagne ni le Maroc. Evidemment cette histoire ne peut pas être la faute du Roi. Ce qui est devenu sa faute, c'est la manière de gérer une telle crise. Le peuple ne s'y est pas trompé. Une révolution, ça se commence sous n'importe quel prétexte, comme une étudiant isolé en Tunisie par exemple. En France, on libère des détenus car il n'y a pas assez de place en prison, alors qu'on Espagne on arrête le gracié qui ne l'est plus. Vous comprenez quelque chose à l'égalité devant la justice, vous ?

Ce sentiment d'inégalité, donc d'injustice, est à mon avis celui qui fait le plus mal en ce moment de crise ou de sortie de crise. Ceux qui se goinfrent ont de plus en plus de mal à être supportés par ceux qui n'ont rien à goinfrer.

Et parce que c'est les vacances, essayez de trouver ce très beau film, avec une jolie chanson d'Anthony Perkins, sur les difficiles décisions de la Justice.

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