mercredi 4 juin 2014

G7 à Bruxelles, G1 à Paris

Aujourd'hui commence le G7 à Bruxelles, sans la Russie qui aurait fait un G8. Poutine sera en effet à Paris ou il parlera sur TF1 ce soir. Un G1 à lui tout seul. G7+G1 n'est donc pas égal à G8. Le journal Les Echos parle quand même d'un G8 moins 1 transformé en G7. Facile à comprendre, non ?

Les sujets ne manquent pas sur la table du G7. Obama en a profité pour faire une tournée en Europe (de l'Est, tiens, tiens) avant ce G7 et avant que tout le monde se retrouve en Normandie vendredi pour les 70 ans du débarquement du 6 juin 1944.

A Bruxelles, comme à chaque grande réunion, c'est le bordel. Les conseils du quotidien Le Soir sont ici pour se déplacer... sachant qu'Obama ne donne jamais à l'avance ses itinéraires. Si vous aviez prévu d'aller faire vos courses à Bruxelles aujourd'hui, on vous le déconseille ! Et même les frontières de la Belgique ont été placées sous contrôle malgré l'espace Schengen, c'est dire !!!

Un G7 sous le signe de l'atomium ? Ca va boumer !

Sur le fond, le Sommet se tient pour la première fois à Bruxelles et c'est un peu les derniers feux pour l'actuel président de la Commission européenne puisque tout va changer cet été. Sur le fond toujours, on parlera beaucoup d'Ukraine. Tout ce petit monde va se croiser et se recroiser pendant trois jours entre Bruxelles, Paris et Ouistreham. Sarkozy est là aussi, toujours dans le coin, avant, pendant ou après de telles réunions, histoire de faire oublier les démêlés de l'UMP et de sa campagne et de lui redonner une envergure plus large que Neuilly internationale.

Hier nous étions plongés dans les affres de l'ultralocal, avec les communes, les intercommunalités et les régions en France. Aujourd'hui, nous sommes en pleine mondialisation des riches (les pays), avant vendredi de tomber dans la mondialisation des guerres (le 6 juin).

Ce passage du local au global peut sembler délicat, mais il est aujourd'hui nécessaire. Le "penser global et agir local" qui caractérise le "glocal" est une tendance qui se développe. Le problème est de savoir motiver ses troupes dans un tel schéma. Si la pensée est globale et conçue à un échelon central, alors que l'action est déconcentrée sans pouvoir agir sur la stratégie au plan local, le modèle cloche quelque part. Inversement, si la stratégie est élaborée localement et l'action aussi, les visions globales seront forcément différentes voire opposées, sauf à disposer d'une coordination efficace. C'est un sacré problème pour les démocraties à tous les niveaux. Et c'est un problème indissociable des hommes (et femmes) de pouvoir qui sont les acteurs principaux de ces systèmes. A ce titre les personnalités des acteurs en place sont à observer avec un regard acéré et critique.

Sinon, chacun dira : "G raison !"

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