lundi 7 juillet 2014

Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes

Le monde est brutal, comme toujours. On n'aime pas parler de chiens écrasés ici, les médias traditionnels étant largement suffisants pour cela. On ne parlera donc pas du quasi accident d'avion à Barcelone quand un avion d'une compagnie low-cost en retard a traversé la piste alors qu'un autre atterrissait, ni des conclusions très défavorable à la SNCF de l'enquête sur l'accident de Brétigny, ni de la vertèbre de Neymar touchée dans un attentat habituel sur les terrains de foot contre les meilleurs joueurs, ni de l'attentat (supposé encore à cette heure) contre l'ancienne femen tunisienne Amina à Paris, Place Clichy, tondue et rasée par des "salafistes".

Super tout ça hein ?

Non, on parlera de quelques grammes virtuels de beauté, avec la sortie du film Shirley, Visions of Reality. Il faudra attendre la mi-septembre pour le voir en France. On a hâte. C'est magique, et pas seulement pour tous ceux qui aiment Edward Hopper et sa vision d'une Amérique entre dépression et avenir lumineux. Site officiel ici. Tous ceux qui aiment Hopper savent bien qu le côté fascinant de ses tableaux est ce qui n'y est pas montré, ce qui est hors-champ, ce qu'on imagine être derrière ses personnages et ces mises en situation qui peuvent être soit désespérées, soit pleines d'avenir.



Est-ce qu'on parle de cinéma ou de peinture ? Les deux se mêlent, comme ils se mêlaient déjà dans les tableaux de Hopper. Juste retour des choses. Encore fallait-il le faire proprement : avec humilité et finesse. Avec respect.

Pour en savoir plus sur le dialogue entre tableaux et plans cinématographiques, lisez ce blog qui date mais qui montre bien le gigantesque travail de réalisation de ce film.

Il n'y avait aucune urgence à vous parler de ce sujet. Le film est sorti dans plein de festivals en 2013, il est autrichien et n'est pas encore disponible. Et pourtant. La beauté a cela d merveilleux que lorsqu'on la découvre, il est urgent de la faire partager. A ceux qu'on aime. Aux autres. A ses lecteurs donc.

Et demain, retour à la réalité sans vision avec la conférence sociale de François.

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