Tout le monde annonce que ce samedi est le dernier jour de l’été et que l’automne commence demain. Je parle de Paris bien sûr.
J’ai passé une nuit blanche dans l’avion en revenant de Montréal où ce samedi était également le premier jour froid après la pause de l’été indien. Chez nos cousins c’est donc le début des frimas. A Paris aussi. Ne pas dormir pendant un vol de nuit n’a rien à voir avec la météo, sauf quand il y a pas mal de turbulences comme cette nuit. Mais ça reste comme une sorte de rite de passage entre deux mondes, deux temps, deux rythmes. Et il faut marquer les passages. Le voyage doit rester un voyage et pas un simple déplacement ou transport. On oublie trop souvent cette dimension magique du voyage et de la découverte qui lui est associée.
Ce soir c’est La Nuit Blanche à Paris et ailleurs. Une petite douzaine d’années après la première, cette création de la ville de Paris a été reprise par Anne Hidalgo qui essaye de la rendre plus visible, plus explicite, plus pédagogique. Moins cryptique en un mot. L’Art est nécessaire, de jour comme de nuit et tout stationnement anti-art devrait être interdit. Le temps est en rupture à Paris et la météo de la Nuit Blanche va être délicate à gérer. Encore des histoires de turbulences.
Et la journée de samedi alors ? C’est une ouate délicate et blanchâtre entre deux nuit vraiment blanches. Le temps ne se laisse pas contrôler complètement et le jet-lag me met dans un état intermédiaire entre l’humain et le minéral, avec un petit côté légume sur le canapé. Le gris de ces journées entre deux nuits blanches est un ailleurs agréable au fond. Une parenthèse décalée dans la vie. Une exception dans la routine. Un lieu sans turbulences.
Et les turbulences vont s’amplifier, c’est couru d’avance avec les temps modernes : turbulences dans les airs de plus en plus nombreuses à cause du changement climatique, avec pour conséquence des vols plus agités et moins propices au sommeil ; turbulences dans l’Art, consubstantielle à la notion d’Art lui-même et aux intermittences fulgurantes des acteurs de ce monde ; turbulences sociales, dans les journées grises qui peuplent nos jours tranquilles (à Clichy) ; turbulences politiques en ce milieu de règne entre-deux lui aussi.
Nuits blanches et entre-deux nuits ? Ou jours ensoleillés et épisodes nocturnes ? A vous de décider. Mais ce week-end est traditionnellement le dernier du vrai été ou le premier de l’automne, c’est selon. C’est donc un entre-deux, une transition. Le moment de se remettre en question !
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